13/03/2014 · by Charles Rassaert · in Geopolitics, International Information, Latin America, Society. ·
Le 24 décembre dernier, le président uruguayen José Mujica a signé la loi autorisant la légalisation du cannabis dans son pays. Cette législation, une première mondiale a déjà subi une multitude de critiques de la part du voisin brésilien mais aussi de l’organe International de contrôle de stupéfiants estimant que cette loi est contraire à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Pourtant malgré les critiques internationales, plusieurs pays sud-américains seraient près à suivre l’exemple de Montevideo.
Mardi 10 décembre 2013, c’est officiel, le Sénat uruguayen a adopté le texte régulant la production mais aussi la vente de cannabis. C’est une première mondiale que réalise ce petit pays de deux millions d’habitants, niché entre l’Argentine et le Brésil. Dorénavant, les consommateurs de cannabis ont l’autorisation de se procurer au maximum 40 grammes par mois dans des pharmacies reconnues par l’Etat. Les champs de cannabis seront rigoureusement contrôlés par l’Etat qui assurera simultanément la régulation, le stockage, la distribution. Les importations et les exportations seront aussi examinées.
« Nous serons très vigilants concernant les contrôles de la production agricole, de la distribution et de la vente du cannabis, afin de ne pas affecter les pays voisins ». Fernandez Huidobro ministre de la Défense.
Le nouveau texte de loi permet également aux Uruguayens qui le veulent de cultiver eux-mêmes leurs plantes. Chaque individu de plus de 18 ans enregistré dans une base de données de l’Etat, a l’autorisation de produire 6 pieds de cannabis maximum soit l’équivalent de 480 grammes. Enfin, ils auront la possibilité de créer des clubs (d’une cinquantaine de membres) pour y faire pousser 99 pieds de cannabis par an.
Cette nouvelle loi uruguayenne a fat beaucoup parlé d’elle notamment parce qu’elle va plus loin que ce qui existe actuellement aux Pays-Bas ou en Espagne. L’Uruguay est officiellement le premier pays à légaliser tout la chaîne de production du cannabis. L’Organe International de contrôle des stupéfiants (OICS) s’est lui même alarmé d’une t-elle politique, jugée inadéquate avec la convention unique des stupéfiants créée en 1961 et dont l’Uruguay est signataire. En raison des effets néfastes pour la santé, le OICS oblige les Etats participants à limiter l’utilisation de cannabis seulement pour des raisons médicales ou scientifiques. Le Président de l’OICS, Raymond Yans, a lui même critiqué le choix de l’Uruguay et les effets pervers que cela pourrait entraîner sur la population du pays, mais aussi des pays voisins.
Légaliser pour mieux lutter contre les narcotrafiquants
Bien que la nouvelle loi de légalisation du cannabis en Uruguay a étonné et surpris la communauté internationale, les prémices de cette politique se faisaient déjà sentir dans l’air du temps. Au cours de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable Rio +20 en juin 2012, le président uruguayen José Mujica a défendu l’idée de légaliser le cannabis au niveau mondial pour lutter d’une façon plus efficace contre les mafias et les trafiquants de drogue.
Faute d’accord mondial, le chef d’Etat a décidé de passer des paroles aux actes sur son propre territoire national. Petit pays de plus de trois millions d’habitants, l’Uruguay compterait aujourd’hui 300.000 consommateurs occasionnels de cannabis (soit 10% de la population) auxquels s’ajouteraient presque 150.000 consommateurs réguliers. D’après le gouvernement uruguayen, le business de la drogue atteindrait environ 75 millions de dollars dans le pays.
Le continent américain est particulièrement gangrené par le trafic de drogue, c’est un débat omniprésent. Or pour lutter efficacement contre les réseaux liés à la drogue, l’Uruguay souhaite convaincre plusieurs pays à suivre le même chemin que lui. La volonté de Montevideo s’inscrit dans une exaspération générale partagée par d’autres pays d’Amérique Latine comme la Colombie, le Mexique ou encore le Guatemala. Elle résulte finalement d’un constat d’échec d’une guerre de quarante ans que mènent ces pays contre les narcotrafiquants.
Après plus de quatre décennies de guerre lancée en 1971 par le président américain Richard Nixon, la lutte contre les barons de la drogue s’est avérée être un échec à cause en partie de la corruption qui pervertit les élites. Le choix uruguayen sonne comme un appel au changement dans un continent qui a souffert par le sang des dérives de ce vaste fléau. A présent pour les dirigeants uruguayens l’idée est simple. En légalisant la consommation de cannabis, les acheteurs n’auront plus de raison de soudoyer ni de protéger les dealers. Par ailleurs, cela pourrait engendrer un cercle vicieux pour ces réseaux, car en permettant l’achat de cannabis, les personnes ne financeront plus les grandes mafias responsables dans le continent américain des pires atrocités (traite de personnes, meurtres, blanchiment d’argent).
« Le but de cette de cette loi n’est pas de promouvoir la consommation, la consommation existe déjà » Sebastian Sabini député uruguayen et défenseur de cette loi au Parlement de Montevideo.
Le 24 décembre dernier, le président uruguayen José Mujica a signé la loi autorisant la légalisation du cannabis dans son pays. Cette législation, une première mondiale a déjà subi une multitude de critiques de la part du voisin brésilien mais aussi de l’organe International de contrôle de stupéfiants estimant que cette loi est contraire à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Pourtant malgré les critiques internationales, plusieurs pays sud-américains seraient près à suivre l’exemple de Montevideo.
Mardi 10 décembre 2013, c’est officiel, le Sénat uruguayen a adopté le texte régulant la production mais aussi la vente de cannabis. C’est une première mondiale que réalise ce petit pays de deux millions d’habitants, niché entre l’Argentine et le Brésil. Dorénavant, les consommateurs de cannabis ont l’autorisation de se procurer au maximum 40 grammes par mois dans des pharmacies reconnues par l’Etat. Les champs de cannabis seront rigoureusement contrôlés par l’Etat qui assurera simultanément la régulation, le stockage, la distribution. Les importations et les exportations seront aussi examinées.
« Nous serons très vigilants concernant les contrôles de la production agricole, de la distribution et de la vente du cannabis, afin de ne pas affecter les pays voisins ». Fernandez Huidobro ministre de la Défense.
Le nouveau texte de loi permet également aux Uruguayens qui le veulent de cultiver eux-mêmes leurs plantes. Chaque individu de plus de 18 ans enregistré dans une base de données de l’Etat, a l’autorisation de produire 6 pieds de cannabis maximum soit l’équivalent de 480 grammes. Enfin, ils auront la possibilité de créer des clubs (d’une cinquantaine de membres) pour y faire pousser 99 pieds de cannabis par an.
Cette nouvelle loi uruguayenne a fat beaucoup parlé d’elle notamment parce qu’elle va plus loin que ce qui existe actuellement aux Pays-Bas ou en Espagne. L’Uruguay est officiellement le premier pays à légaliser tout la chaîne de production du cannabis. L’Organe International de contrôle des stupéfiants (OICS) s’est lui même alarmé d’une t-elle politique, jugée inadéquate avec la convention unique des stupéfiants créée en 1961 et dont l’Uruguay est signataire. En raison des effets néfastes pour la santé, le OICS oblige les Etats participants à limiter l’utilisation de cannabis seulement pour des raisons médicales ou scientifiques. Le Président de l’OICS, Raymond Yans, a lui même critiqué le choix de l’Uruguay et les effets pervers que cela pourrait entraîner sur la population du pays, mais aussi des pays voisins.
Légaliser pour mieux lutter contre les narcotrafiquants
Bien que la nouvelle loi de légalisation du cannabis en Uruguay a étonné et surpris la communauté internationale, les prémices de cette politique se faisaient déjà sentir dans l’air du temps. Au cours de la Conférence des Nations Unies pour le développement durable Rio +20 en juin 2012, le président uruguayen José Mujica a défendu l’idée de légaliser le cannabis au niveau mondial pour lutter d’une façon plus efficace contre les mafias et les trafiquants de drogue.
Faute d’accord mondial, le chef d’Etat a décidé de passer des paroles aux actes sur son propre territoire national. Petit pays de plus de trois millions d’habitants, l’Uruguay compterait aujourd’hui 300.000 consommateurs occasionnels de cannabis (soit 10% de la population) auxquels s’ajouteraient presque 150.000 consommateurs réguliers. D’après le gouvernement uruguayen, le business de la drogue atteindrait environ 75 millions de dollars dans le pays.
Le continent américain est particulièrement gangrené par le trafic de drogue, c’est un débat omniprésent. Or pour lutter efficacement contre les réseaux liés à la drogue, l’Uruguay souhaite convaincre plusieurs pays à suivre le même chemin que lui. La volonté de Montevideo s’inscrit dans une exaspération générale partagée par d’autres pays d’Amérique Latine comme la Colombie, le Mexique ou encore le Guatemala. Elle résulte finalement d’un constat d’échec d’une guerre de quarante ans que mènent ces pays contre les narcotrafiquants.
Après plus de quatre décennies de guerre lancée en 1971 par le président américain Richard Nixon, la lutte contre les barons de la drogue s’est avérée être un échec à cause en partie de la corruption qui pervertit les élites. Le choix uruguayen sonne comme un appel au changement dans un continent qui a souffert par le sang des dérives de ce vaste fléau. A présent pour les dirigeants uruguayens l’idée est simple. En légalisant la consommation de cannabis, les acheteurs n’auront plus de raison de soudoyer ni de protéger les dealers. Par ailleurs, cela pourrait engendrer un cercle vicieux pour ces réseaux, car en permettant l’achat de cannabis, les personnes ne financeront plus les grandes mafias responsables dans le continent américain des pires atrocités (traite de personnes, meurtres, blanchiment d’argent).
« Le but de cette de cette loi n’est pas de promouvoir la consommation, la consommation existe déjà » Sebastian Sabini député uruguayen et défenseur de cette loi au Parlement de Montevideo.
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