Après l’histoire des imams salafistes dénoncés par la population en Kabylie pour leurs prêches qui prônent un islam qui ne respecte point les fondements de la société villageoise et les pratiques religieuses inspirées des aïeux, comme il ne respecte pas non plus les acquis de la modernité et du progrès considérés comme “haram” et “koffr”, voilà que les salafistes trouvent une autre “parade”, moins contrôlée, qui échappe au département des Affaires religieuses, pour faire passer leurs messages subversifs.
Des guides de mise en garde contre “la musique, la photographie, le rasage de la barbe, l’isbal et le tabac” sont distribués publiquement et en toute impunité dans la ville de Tizi Ouzou et dans d’autres localités de la Kabylie. Il s’agit de documents bien rédigés en langue française et d’une conception infographique impeccable, nécessitant paradoxalement des moyens modernes. Réalisé par des salafistes bien déterminés à “endoctriner la population”, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ce guide du “parfait salafiste” et de mise en garde est rendu public et distribué gratuitement sous forme de brochures. “L’écoute des chansons est interdite et condamnable. La musique corrompt le cœur et le durcit. Elle est un obstacle à l’évocation d’Allah et à la prière”, lit-on dans le document qui recommande “d’écouter la radio du Saint Coran et l’émission radio Noûr Ala Ad-Darb”.
Selon les auteurs du “guide”, ces deux programmes procureraient “d’inestimables bienfaits et vous permettent de vous mettre à l’écart des chants et de la musique”.
Durant les fêtes de mariage, ces salafistes préconisent l’utilisation du “douf”, qui est un type de tambourin, et d’éviter tous les autres instruments. “Et encore, il n’est pas permis que la pratique du douf prenne plus de temps qu’il n’en faut. Seulement le temps nécessaire pour annoncer le mariage, pour ne pas rater la prière de l’aube, car la manquer est l’un des interdits majeurs et fait partie des actes des hypocrites”, lit-on encore dans cette brochure de haute facture technique. La photographie est aussi dans “le collimateur” de ces individus qui appellent à altérer les objets contenant toute représentation figurée. “Les auteurs de ces représentations seront maudits et seront les plus suppliciés le jour de la résurrection”, avertissent-ils. “Le rasage de la barbe est interdit, car il consiste en une désobéissance au messager”, écrivent encore les auteurs de la brochure.
Il s’agit d’un acte grave car, selon eux, le rasage de la barbe est aussi interdit par l’islam. “Se raser la barbe est contraire à la pratique des messagers. C’est plutôt la pratique des zoroastriens et des polythéistes”, soulignent-ils, en mettant en garde contre une autre pratique qui est le fait de laisser tomber son habit au-dessous des chevilles, appelé “l’isbal”. Ce qui est encore un péché, et ses auteurs seront “voués à un supplice horrible et les parties se trouvant au-dessous des chevilles brûleront en enfer”.
Plus grave encore, la liberté de la femme est encore la cible de ces prédicateurs, appelant à accompagner les femmes lorsqu’elles vont au marché, à l’hôpital, à l’école, dans les salles des fêtes et dans les différents endroits, “cela, afin de les protéger, d’une part, d’une éventuelle atteinte et, d’autre part, de leur propre laisser-aller et faiblesse”.
Source: Liberté
Des guides de mise en garde contre “la musique, la photographie, le rasage de la barbe, l’isbal et le tabac” sont distribués publiquement et en toute impunité dans la ville de Tizi Ouzou et dans d’autres localités de la Kabylie. Il s’agit de documents bien rédigés en langue française et d’une conception infographique impeccable, nécessitant paradoxalement des moyens modernes. Réalisé par des salafistes bien déterminés à “endoctriner la population”, puisque c’est de cela qu’il s’agit, ce guide du “parfait salafiste” et de mise en garde est rendu public et distribué gratuitement sous forme de brochures. “L’écoute des chansons est interdite et condamnable. La musique corrompt le cœur et le durcit. Elle est un obstacle à l’évocation d’Allah et à la prière”, lit-on dans le document qui recommande “d’écouter la radio du Saint Coran et l’émission radio Noûr Ala Ad-Darb”.
Selon les auteurs du “guide”, ces deux programmes procureraient “d’inestimables bienfaits et vous permettent de vous mettre à l’écart des chants et de la musique”.
Durant les fêtes de mariage, ces salafistes préconisent l’utilisation du “douf”, qui est un type de tambourin, et d’éviter tous les autres instruments. “Et encore, il n’est pas permis que la pratique du douf prenne plus de temps qu’il n’en faut. Seulement le temps nécessaire pour annoncer le mariage, pour ne pas rater la prière de l’aube, car la manquer est l’un des interdits majeurs et fait partie des actes des hypocrites”, lit-on encore dans cette brochure de haute facture technique. La photographie est aussi dans “le collimateur” de ces individus qui appellent à altérer les objets contenant toute représentation figurée. “Les auteurs de ces représentations seront maudits et seront les plus suppliciés le jour de la résurrection”, avertissent-ils. “Le rasage de la barbe est interdit, car il consiste en une désobéissance au messager”, écrivent encore les auteurs de la brochure.
Il s’agit d’un acte grave car, selon eux, le rasage de la barbe est aussi interdit par l’islam. “Se raser la barbe est contraire à la pratique des messagers. C’est plutôt la pratique des zoroastriens et des polythéistes”, soulignent-ils, en mettant en garde contre une autre pratique qui est le fait de laisser tomber son habit au-dessous des chevilles, appelé “l’isbal”. Ce qui est encore un péché, et ses auteurs seront “voués à un supplice horrible et les parties se trouvant au-dessous des chevilles brûleront en enfer”.
Plus grave encore, la liberté de la femme est encore la cible de ces prédicateurs, appelant à accompagner les femmes lorsqu’elles vont au marché, à l’hôpital, à l’école, dans les salles des fêtes et dans les différents endroits, “cela, afin de les protéger, d’une part, d’une éventuelle atteinte et, d’autre part, de leur propre laisser-aller et faiblesse”.
Source: Liberté
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