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L'instabilité aux frontières sud et est de l'Algérie : La Tunisie résiste au chaos, la Libye s'enfonce

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  • L'instabilité aux frontières sud et est de l'Algérie : La Tunisie résiste au chaos, la Libye s'enfonce

    La situation s'est brusquement dégradée en Libye ces derniers jours, alors que la Tunisie est sous le choc d'un attentat qui visait le domicile du ministre de l'Intérieur.

    La Libye s'enfonce dans le chaos ; la Tunisie, sous pression, résiste encore; l'Algérie exprime ses craintes ; les Etats-Unis se préparent au pire. En cette fin mai 2014, le Maghreb amorce un virage particulièrement dangereux, héritage d'un printemps arabe qui vire progressivement au cauchemar. Le choc a été particulièrement brutal pour la Tunisie où le terrorisme engagé par les groupes djihadistes n'avait pas réussi, jusque-là, à freiner le rythme des réformes. La transition a donné des résultats concrets, avec l'adoption d'une constitution très aboutie. Les partenaires politiques, au-delà de leurs divergences, ont appris à se parler et à négocier pour parvenir à des compromis dynamiques dans les moments les plus délicats. D'une manière ou d'une autre, le pays semblait se reprendre et tous les clignotants viraient au vert, avec une reprise, même modeste, de la croissance, un retour de la stabilité et un regain de confiance chez les Tunisiens eux-mêmes et chez les partenaires traditionnels du pays.

    L'attentat de mardi soir contre la maison familiale du ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou à Kasserine, dans l'ouest du pays, a brutalement rappelé tous les acteurs politiques et sociaux à l'ordre. Une nouvelle alerte qui a secoué tout le monde, en Tunisie et à l'extérieur, pour rappeler qu'il ne faut jamais baisser la garde. Les groupes djihadistes sont encore présents, déterminés à faire capoter le processus de démocratisation, soit de manière directe avec des attentats, soit de manière indirecte en forçant les autorités à prendre des mesures coercitives, avec le risque d'engrenage que cela peut comporter. La mort de quatre policiers dans cet attentat va encore faire bouger les lignes en faveur d'une ligne plus dure.

    L'INTRUSION DU GÉNÉRAL HAFTAR

    En Libye, c'est le domicile du nouveau Premier ministre, Ahmed Miitig, qui a été attaqué à la roquette et aux armes légères. Très contesté, désigné pour assurer un intérim d'un mois avant de nouvelles élections prévues le 25 juin, le jeune Premier ministre (42 ans), appuyé par les islamistes, a été désigné dans une grande confusion. La liste de son gouvernement n'était pas encore connue mercredi après-midi. Auparavant, une milice appuyant M. Miitig avait attaqué une unité chargée de la sécurité de son prédécesseur, Abdallah al-Thani. Ce dernier avait été désigné il y a deux mois, en remplacement de M. Ali Zeidane. Le nouveau Premier ministre, qui a promis de poursuivre la lutte contre le terrorisme, a prêté serment devant Nouri Abou Sahmein, président du Congrès général national libyen, le nouveau Parlement, mais le vice-président de cette instance, M.Ezzedine Al-Awami, a affirmé que l'élection de M. Miitig était « illégale ».

    Mais en Libye, c'est un ancien général de Kadhafi, passé dans l'opposition, qui défraie la chronique. Le général Khalifa Haftar a lancé le 16 mai une opération de reconquête de « la dignité », pour restaurer l'Etat libyen et combattre les groupes armés. Ancien proche de Kadhafi, qui lui avait confié le commandement des forces libyennes au Tchad dans les années 1980, ce général était passé à l'opposition. Il avait longuement séjourné aux Etats-Unis, avant de revenir en Libye à la faveur du « printemps arabe ». Son initiative a été bien accueillie par une partie de la population, lassée par le désordre et la présence de groupes armés, ainsi que par de nombreuses milices. L'homme reste toutefois controversé. Il est réputé bénéficier de puissants soutiens extérieurs, et les islamistes ont affirmé leur intention de le combattre.

    LES ETATS-UNIS INQUIETS

    Ces développements alarmants ont été considérablement amplifiés par la réaction des Etats-Unis qui en a singulièrement accentué le côté dramatique. Washington a en effet simultanément demandé à ses ressortissants de quitter le pays et décidé de déployer un millier de marines à bord d'un navire de guerre à proximité de la Libye pour parer à toute éventualité. Marqués par la mort de leur ancien ambassadeur, tué à Benghazi il y a dix huit mois, les Etats-Unis se tiennent prêts à évacuer leur personnel sur place mais n'arrivent pas à trouver un moyen efficace pour influer sur le cours des évènements. Ont-ils décidé de miser sur le général Haftar ? « C'est probablement une de leurs cartes, parmi d'autres », nous a dit un ancien diplomate algérien. Les islamistes libyens qui ont déclaré la guerre au général Haftar semblent partager cet avis. Le général Haftar a aussi sérieusement embarrassé l'Algérie. Le ministère des Affaires étrangères s'est ainsi trouvé embarqué dans une série de quiproquos pour démentir, sans l'air d'y toucher, les informations sur d'éventuels contacts avec ce général. C'est de bonne guerre que de jouer toutes les cartes dans ce genre de situations, y compris les plus douteuses. A condition d'en posséder quelques-unes.

    DISCRETION ALGERIENNE

    Pour l'heure, l'Algérie est à l'écoute. Elle le dit publiquement et exprime son inquiétude face à la détérioration chez ses voisins. Après les pays du Sahel, l'Algérie est le pays qui subit le plus directement l'impact de la situation en Libye, avec notamment la prolifération d'armes qu'aucune frontière ne peut arrêter. C'est aussi le pays appelé à être en première ligne pour favoriser une solution dans ce pays et éviter qu'il ne se transforme en un nouvel Afghanistan. Le porte-parole de l'état-major de l'armée, le général Boualem Madi, l'a clairement affirmé. Intervenant à la radio, une première dans l'histoire de l'armée, au cours d'une émission réglée comme du papier à musique, il a affirmé que « la situation est préoccupante et le contexte est très compliqué à cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du voisinage ». Cette situation, a affirmé le général Madi, «impose plus que jamais une vigilance permanente et un déploiement rigoureux».

    le quotidien d'oran

  • #2
    Mais dés le début on savait que ça va mal tourner ,ces peuples ne sont prets à rentrer dans la démocratie du jour au lendemain , et puis les libyen vivaient bien ,et jamais on a trouver un libyen réfugié , aujourd’hui ils sont des millions à quitter leur pays fuyant les assassinats des touwars , qui ne sont que des djihadistes la pire de l’espèce .
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

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