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Immigration clandestine : le Maroc responsable ?

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    VU D'ESPAGNE
    Immigration clandestine : le Maroc responsable ?


    En l'espace de quelques jours, plus de 1 200 migrants ont été secourus au sud de l'Espagne. Au même moment, plusieurs centaines de personnes ont tenté de passer la frontière dans l'enclave de Mellila. La presse espagnole pointe du doigt les autorités marocaines.
    COURRIER INTERNATIONAL | HUGO DOS SANTOS
    13 AOÛT 2014| 0

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    Un bateau des gardes-côtes espagnols arrivent dans le port de Tarifa, avec à son bord des migrants secourus en pleine mer, Espagne le 11 août 2014 (AFP PHOTO / MARCOS MORENO) Un bateau des gardes-côtes espagnols arrivent dans le port de Tarifa, avec à son bord des migrants secourus en pleine mer, Espagne le 11 août 2014 (AFP PHOTO / MARCOS MORENO)
    La journée du 12 août a été marquée dans le sud de l'Espagne par une arrivée massive de migrants. Plus de 900 personnes ont été secourues en mer par la Guardia civil et ont été ramenées vers le port de Tarifa, dans la région de Cadix. En quelques jours, 1 200 individus ont été retrouvés voguant sur des pateras, de fragiles bateaux à coque plate habituellement utilisés pour la pêche, au large des côtes espagnoles. La Croix-Rouge a pris en charge les migrants à leur arrivée et les autorités municipales ont mis à leur disposition un gymnase.

    Le journal andalou La Voz explique que "la vague d'immigration est devenue un raz-de-marée sans précédent" et qu'"entre le lundi et le mardi [11 et 12 août] sont arrivés à Tarifa plus d'immigrés que dans tout le reste de l'année". La une du quotidien met en scène une photographie prise dans une tente de la Croix-Rouge, sur le port, où les migrants sont entassés, enveloppés dans des couvertures écarlates. Le titre principal de la une, filant la métaphore du sauvetage en mer, est sans appel sur la condition humanitaire de l'événement : "Débordant de désespoir".

    La permissivité des autorités marocaines

    El País donne une explication tranchée à cet afflux de migrants en titrant : "La permissivité du Maroc facilite la plus grande vague de pateras de l'Histoire". Citant une source proche de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex, le journal de référence espagnol déclare que "depuis lundi [11 août], la gendarmerie marocaine ne patrouille plus sur les côtes nord du pays et l'armée ne surveille plus sa zone maritime".
    Selon des sources policières, les autorités marocaines auraient tenté de soulager la pression migratoire qui existe dans certaines zones du pays.
    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, se serait entretenu hier à ce sujet avec son homologue marocain.

    El Mundo, quant à lui, explique qu'"il y a un embouteillage de gens qui stationnent au Maroc depuis longtemps et que le pays veut soulager la pression. De plus, les autorités marocaines sont nerveuses quand à l'épidémie d'Ebola". Le journal enfonce le clou et affirme qu'"il est impossible qu'autant de bateaux puissent partir en un seul jour si Rabat ne l'a pas voulu". Citant Efe, membre du collectif Caminando Fronteras, El Mundo démontre que "les expéditions n'étaient absolument pas clandestines et ont été relevées par divers témoins : 'Celui qui ne les a pas vues c'est parce qu'il n'a pas voulu les voir. Ils sortaient des caps Spartel et Malabata et même du port de Tanger Med'". Le témoin insiste : " Je n'avais jamais rien vu de pareil : les immigrés sortaient en mer comme si cela avait été une excursion [touristique]."

    Des assauts à Melilla, le rôle des réseaux criminels

    "Avalanche de 700 immigrés dans la vallée [zone tampon entre l'enclave de Melilla et le Maroc]", titre en une La Razón, affichant une photographie d'une vingtaine de migrants sautant la barrière à Melilla. Les opérations semblaient coordonnées, comme le montre la description du journal conservateur : "Au moment de l'assaut, les Subsahariens, à peu près 500, ont lancé des pierres et d'autres objets contre les forces marocaines de sécurité. Un petit groupe, composé de 30 personnes, a réussi à accéder à la zone intermédiaire, à casser un des portails et à entrer en territoire espagnol". Le quotidien critique également la permissivité des autorités marocaine sur ce théâtre d'opérations, reprochant "la volonté de ne pas prendre en charge 50 clandestins [pris au piège dans la zone intermédiaire] au sein d'une avalanche de 700".

    Le Diario de Cadiz, s'appuyant sur les déclarations de José de Torres, le préfet de la région de Cadix, donne une autre explication : "Les mafias et les réseaux criminels spécialisés dans le trafic de personnes profitent de la météo clémente de ces derniers jours pour être sûrs que les immigrés arrivent bien sur les côtes espagnoles par la voie maritime." Toujours cité par le journal andalou, Juan Andrés Gil, le maire de Tarifa (ville qui a reçu la majeure partie des migrants rescapés en mer), pense "qu'il est très possible que l'avalanche continue et même qu'elle s'accélère car il fera beau temps dans les jours qui viennent". Se voulant rassurant, l'élu local conclut : "Nous savons ce qui se passe et nous allons continuer à faire les choses avec sérénité. Comme toujours, Tarifa sera à la hauteur."

  • #2
    Avant de venir au Maroc qui les aide à y parvenir ?

    Source de l'article CAR TROP TENDANCIEUX?

    Commentaire


    • #3
      Ha oui tout de même !
      Il est clair que le Maroc a voulu vider sa réserves de clandestins
      Mais bon il faut surtout ne pas renouveler celle-ci, notamment en:sécurisant les frontières. Mais c'est plus facile a dire qu'à faire ,une aide de l'Union européenne ne serait superflus

      Commentaire

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