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Vente des moutons de l’Aïd : dans l’anarchie à Bouira...

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  • Vente des moutons de l’Aïd : dans l’anarchie à Bouira...

    A Bouira et à l’approche de l’Aïd Al-Adha (la fête du sacrifice), la vente de moutons dans des locaux improvisés reprend de plus belle.


    Les engagements des pouvoirs publics d'endiguer ce phénomène récurrent n'ont pas été tenus, du fait qu’aucune commune de la wilaya n'échappe à ce commerce informel et improvisé.

    Des maquignons occupent des pans entiers des grandes villes de la wilaya et mettent à mal le cadre de vie des citoyens et les espaces verts.

    Comme chaque année, des marchés informels naissent un peu partout à travers les localités et les quartiers de Bouira, sans qu'aucun des concernés (présidents d'APC, services vétérinaires et services de sécurité) ne s'en soucie outre mesure. Que ce soit aux abords des routes et des autoroutes, dans les parcs et jardins publics et même dans les magasins, la vente du bétail ne cesse de proliférer.

    A défaut de réglementer cette profession, l'on constate que les élus locaux ne se soucient guère de la prolifération des marchés à bestiaux, dès lors, que la plupart des responsables communaux n'ont jamais dégagé des aires appropriées, faisant fi du contrôle sanitaire et du risque patent lié à ce commerce.

    A Aïn-Bessem, l’une des plus importantes agglomérations de l’Ouest de la wilaya, des personnes, qui se sont improvisées en vendeurs de moutons, ont élu domicile au cœur des cités. Des locaux qui servaient depuis peu de temps au stationnement des voitures ont, pour la circonstance, changé de vocation. Les propriétaires y exposent des moutons, qui échappent d'ailleurs à tout contrôle sanitaire ou vétérinaire.

    D’autres espaces publics sont, également, squattés et transformés en de véritables souks à bestiaux. «Ici et comme chaque année, l’anarchie s’installe un peu partout à travers les quartiers de la ville.

    Des particuliers louent des garages entiers de leurs villas, situées pourtant dans des quartiers dits résidentiels, pour abriter ce genre d’activités de l’informel. D’autres préfèrent carrément squatter les espaces publics pour vendre leurs moutons, à l’image d’un jeune du quartier El-Bhaïeur, qui occupe actuellement un espace, situé juste en face des urgences de l’hôpital !», Affirme un habitant de cette localité, avant d’ajouter : «Les autorités locales ainsi que ceux de la DSA doivent combattre ce genre de commerce qui pourrait être néfaste à la santé public, ainsi qu’à l’économie du pays».


    Au niveau de la commune de Sour El-Ghozlane, au Sud de la wilaya, ce sont des centaines de locaux, appartenant à des particuliers, qui ont changé de spécialité. Des cités, connues pour être résidentielles, accueillent ce genre de commerce avec tout ce qui en découle comme désagréments. Aussi, des espaces publics, dédiés aux loisirs, ont été squattés par ces vendeurs, qui sont d'ailleurs, pour la plupart d'entre eux, des revendeurs profitant de la conjoncture et qui n'hésitent nullement à augmenter les prix.

    Les citoyens, soumis à leur diktat, se posent des questions sur l'existence du contrôle des prix. «Je ne pense pas que les prix soient soumis à un quelconque contrôle», affirme un citoyen de cette localité, et de poursuivre : «Les revendeurs de moutons ne s'accordent aucune limite dans l'augmentation des prix. Leur seul souci est de faire augmenter leurs gains, quitte à doubler la marge bénéficiaire». Certains diront que si ce commerce anarchique pouvait, tout au moins, faire baisser les prix, ce serait, à la rigueur, une activité acceptable. Mais en réalité, il n'en est rien.

    Au contraire, les prix des moutons ne font qu'augmenter d'année en année et comme d’habitude, ce sont les petites bourses qui en souffrent. Le même constat désolant est à consigner à travers plusieurs communes de la wilaya de Bouira. Toutefois, un arrêté ministériel, portant désignation des espaces autorisés pour la vente du cheptel ovin, a été promulgué en avril 1997. Ledit arrêté stipule clairement que dans chaque point de vente, des vétérinaires sont tenus d'être présents pour superviser les ventes et s'assurer de la bonne santé des ovins.

    Selon les textes de l'arrêté, les autorités locales sont tenues, par ailleurs, de placer des plaques de signalisation pour informer les citoyens des lieux de la vente autorisée. Ce texte prévoit, également, la saisie systématique du cheptel en cas du non-respect de ces dispositions. Ces mesures n'ont paradoxalement pas trouvé un terrain d'application effectif.

    Résultat : la wilaya de Bouira et à l’instar des autres wilayas du pays, enregistre toujours une anarchie dans le commerce des bestiaux. D'ores et déjà et à quelques jours de l'Aïd, les maquignons commencent à envahir les espaces sur les autoroutes et les axes routiers importants, créant une indescriptible anarchie. A l'entrée ouest de la ville de Bouira, au niveau de la localité de Sidi-Ziyane, un énorme troupeau est lâché en pâture à proximité d'un cours d'eau, d'où il s'abreuve des eaux usées du ru. En l'absence des autorités locales, qui doivent, en principe, intervenir pour faire appliquer la loi, d'autres troupeaux de moutons se sont joints à ce dernier. A Lakhdaria, au Nord de la wilaya, un endroit a été désigné, exclusivement, à la vente de moutons, mais l'incivisme de la plupart des maquignons fait qu'ils ne veulent pas rejoindre cet endroit, préférant s'installer aux abords des routes et au sein des quartiers du centre-ville.

    O.K. - La dépêche de Kabylie
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