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Le Maroc devient le deuxieme pays d'afrique à adopter le paiement par la monnaie chinoise

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  • Le Maroc devient le deuxieme pays d'afrique à adopter le paiement par la monnaie chinoise

    Le Maroc devient le deuxième pays en Afrique après l’Afrique du Sud à adopter le paiement par Renminbi, la monnaie chinoise pour les transactions commerciales. Dans une première pour les banques marocaines, Attijariwafa bank a signé un partenariat avec Bank Of China pour échanger avec la 7ème monnaie internationale de paiement.

    Première puissance économique mondiale, la Chine a entamé depuis quelques années une stratégie offensive pour imposer sa monnaie comme monnaie de facturation pour ses échanges commerciaux. En Afrique, l’Empire du Milieu s’impose comme 2ème investisseur et premier partenaire économique pour plusieurs pays. Dans ce sens, et ayant un réflexe répondant aux changements du marché financier international, le groupe marocain Attijariwafa bank a décidé d’effectuer dorénavant ses transactions avec la Chine en Afrique par le Renminbi (RMB), la monnaie chinoise. En effet, pour le PDG d'Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani, la convention signée le 28 novembre à Pékin avec Bank Of China est la plus importante parmi les 9 conventions signées. Il qualifie cette convention de stratégique et explique que l’utilisation du RMB comme monnaie de facturation représente plusieurs avantages pour les importateurs et les exportateurs africains.

    Mouawia Essekelli, le directeur général adjoint d’Attijariwafa bank, a affirmé que les autorités marocaines n’ont manifesté aucun refus à cette décision d’Attijariwafa bank puisque «c’est notre partenaire Bank Of China qui va nous assurer les liquidités, les tarifs, les prix des instruments…». «Maintenant que la devise chinoise est cotée largement sur le marché international, on peut la couvrir au même titre qu’on couvre l’euro ou le dollar, pourquoi aller chercher une tierce devise si nous faisons du business direct avec la Chine». Et de poursuivre que plusieurs pays en Afrique qui exportent et importent des denrées alimentaires de la Chine vont matcher leur flux en devise chinoise. Au fait, d’emblée, Attijariwafa bank semble avoir une visibilité des pays où cette décision sera plus fructueuse, selon une présentation faite lors de cette même rencontre des premiers partenaires de la Chine en Afrique et qui sont en même temps des pays d’implantation pour la banque marocaine, à savoir le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal.

    Par ailleurs, Philippe Bourguignon, directeur des marchés de capitaux pour Bank Of China Paris, a exposé lors de cette matinée l’évolution du Renminbi dans les échanges mondiaux et les avantages qu’il offre aux exportateurs et aux importateurs. En effet, interrogé sur les avantages pour les opérateurs économiques africains, particulièrement ceux d’entre eux qui sont clients chez Attijariwafa bank, Philippe Bourguignon explique que le premier avantage consiste à «s’affranchir du dollar et passer à la devise du fournisseur». Et d’argumenter dans ce sens que la monnaie chinoise «est une devise qui a tendance à s’apprécier. Si par exemple vous dites à un fournisseur je vais dans trois mois vous payer dans une devise qui est la vôtre et qui aura encore plus de valeur dans trois mois puisque c’est une devise qui a tendance à s’apprécier, c’est un argument commercial. Premièrement parce que la contrepartie n’aura pas de risque de change contre le dollar ou contre l’euro. Deuxièmement, votre fournisseur va être payé dans une devise là où il est à l’aise». Le responsable de Bank Of China Paris, la filiale de Bank Of China, désigné pour des raisons de proximité pour accompagner le lancement de l’accord signé avec Attijariwafa bank, assure que pour un importateur dans la zone Afrique, échanger avec le Renminb sera «un argument pour négocier un meilleur prix, en plus le fait de ne pas passer par une tierce devise, c’est-à-dire, de ne pas régler via le dollar ou l’euro, il limite les frais de change».

    Sur la question de savoir qui a été derrière l'initiative d’adopter le RMB comme monnaie d’échange par Attijariwafa bank, Mouawia Essekelli nous répond que c’est «une initiative jumelée... on ne peut pas échapper à ce qu’il va devenir une réalité, la suprématie de la Chine est une évidence», conclut Essekelli.

    À en croire l’affirmation d’un intervenant lors de cette rencontre organisée par Attijariwafa, la Chine va user de tous les moyens pour imposer la monnaie chinoise comme première monnaie d’échange dans le monde.

    LESAfriques
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