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Il est plutôt troublant de se trouver face à face avec un homme considéré par beaucoup de gens en Occident comme le chef d’une organisation terroriste, mais aussi par certainement plus de gens ailleurs dans le monde comme le représentant d’un mouvement légitime de résistance.
l pourrait, je suppose, en avoir été de même pour les journalistes rencontrant Nelson Mandela quand les politiciens en Grande-Bretagne et en Amérique, par exemple, l’appelaient un terroriste qui « devrait être abattu » (selon Teddy Taylor, un député britannique, au milieu des années 80), tandis que pour la plupart dans le monde, Mandelal était un combattant de la liberté admiré et encouragé.
Le responsable du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, va-t-il passer de l’état de pécheur à celui de saint ? Le temps nous le dira, mais en constatant que le Mouvement de résistance islamique a été décrit la semaine dernière dans la deuxième chambre de la Grande-Bretagne par le vicomte Slim comme « l’une des organisations terroristes les plus méchantes et les plus vicieuses dans le monde », il semble que il y ait beaucoup de retard à rattraper. Convaincre les gens comme John Slim que la résistance contre l’occupation israélienne par les Palestiniens « par tous les moyens » n’est pas seulement un droit pour un peuple sous occupation, mais aussi, selon Meshaal, un « devoir », est susceptible de demander encore de grands efforts. La lutte, cependant, est ce que les Palestiniens ont toujours connu depuis plus de 100 ans.
J’ai rencontré le dirigeant du Hamas dans son bureau à Doha, un peu par hasard, le jour du 97e anniversaire de l’infâme Déclaration Balfour. C’est par ce document, qui n’avait strictement aucune base juridique, que le gouvernement britannique a en effet signalé son intention de donner la terre palestinienne au mouvement sioniste pour y établir un « foyer national pour le peuple juif ».
Meshaal est à la fois modeste et charmant, et bien qu’il serait sans doute surpris d’être comparé à Mandela, il partage les qualités du grand combattant de la liberté africaine. Comme Mandela, le charme de Meshaal masque une détermination inébranlable de conquérir la liberté pour son peuple et de le libérer d’une injuste oppression. Les critiques comme celles du vicomte Slim l’indiffèrent et lui font hausser les épaules. Néanmoins, il a admis dans son livre « La pensée politique du Mouvement de résistance islamique Hamas » (MEMO Publishers, 2013) qu’il est nécessaire de présenter le mouvement et ses buts « correctement ».
Né à Silwad à Jérusalem, en mai 1956, Khaled Mechaal a vécu en exil depuis la guerre de 1967 lancée à l’initiative des Israéliens contre l’Égypte. Il a vécu au Koweït, en Jordanie, en Syrie et maintenant au Qatar. Il a rejoint les Frères musulmans en 1971 pour ensuite rejoindre son rejeton nouvellement formé, le Hamas en 1987, et il a été répertorié comme la 18e figure « la plus influente » dans le monde par le New Statesman en 2010. Il a plus de raisons que quiconque de ne pas faire confiance à l’actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme « partenaire pour la paix ».
En Septembre 1997, pendant le premier mandat de Netanyahou au pouvoir, celui-ci a ordonné à l’agence de sécurité israélienne, le Mossad, d’assassiner Meshaal dans Amman, la capitale jordanienne. L’intervention personnelle de feu le roi Hussein a forcé les Israéliens à fournir l’antidote pour le poison qui avait été injecté à Meshaal par des agents du Mossad.
La politique, paraît-il, a été sa vie. Alors pourquoi a-t-il choisi cette voie quand, clairement, en tant que diplômé en physique, il avait d’autres options à portée de la main ? « Je n’ai pas choisi cette cause pour la politique en soi, mais simplement parce que la politique est pour beaucoup une partie de la lutte pour la libération et l’autodétermination. La lutte politique est une partie intégrante de l’ensemble de la lutte contre l’occupation israélienne. Les actions armées, politiques et diplomatiques se complètent dans le cadre légitime de la lutte ’par tous les moyens disponibles’ pour mettre fin à l’occupation. »
La lutte contre l’occupation israélienne de la Palestine depuis 1948, et non 1967, est au cœur des raisons de Meshaal pour s’être impliqué à un tel niveau dans le mouvement de résistance. En effet, dit-il, c’est « la question centrale ». Bien que la communauté internationale sous la forme du Quatuor pour le Moyen-Orient - composé des Nations Unies, des États-Unis, de l’UE et de la Russie - ait dit que la reconnaissance d’Israël par le Hamas est une condition préalable à un certain degré de normalisation avec le mouvement, Meshaal estime que ce groupe part du mauvais pied pour avancer vers la paix. « Le problème ne provient pas du Hamas qui refuse de reconnaître l’usurpateur des droits des Palestiniens qui occupe la terre palestinienne. [Le problème] est l’occupation elle-même. »
Il estime qu’il est « injuste et irréaliste » d’imposer une telle condition préalable. « C’est la mauvaise façon de résoudre le conflit », insiste Meshaal.
« Nous sommes victimes de l’occupation israélienne et nous avons le droit légitime de nous libérer de cette occupation. Est-il juste, ou même légal, d’exiger que les victimes du crime de nettoyage ethnique, du déplacement et de l’occupation reconnaissent les droits de l’occupant à commettre ces crimes, ce qui est le résultat logique de la reconnaissance de l’État d’Israël ? Cela revient à donner de la légitimité aux crimes que [cet État] a commis depuis sa création. »
La reconnaissance officielle est normalement faite entre les États et le Hamas est un mouvement populaire, pas un État. En outre, Israël reconnaît-il le droit du Hamas de mener la résistance palestinienne contre l’occupation militaire ? Certainement pas, et pas plus que le principal soutien d’Israël, les États-Unis et les autres membres du Quatuor ! « Les États-Unis et d’autres puissances importantes dans le monde n’ont pas aidé les Palestiniens pour mettre fin à l’occupation qui est au cœur du problème », souligne M. Meshaal. Il doute que cela fasse des États-Unis le bon interlocuteur pour un processus de paix désormais discrédité. Il n’est pas le seul à penser de cette façon. Considérer l’État de Washington comme un « honnête courtier » aujourd’hui est devenu impossible en raison de son soutien sans faille à Israël, quelle qu’en soit la raison.
Toutefois, l’offre d’une trêve à long terme - une hudna - faite par le Hamas à l’État d’Israël n’était-elle pas une reconnaissance de facto de l’existence de cet État ? Il est prompt à me répondre que l’offre n’était pas la reconnaissance du droit de cet État à exister sur une terre appartenant à d’autres - les Palestiniens. Meshaal avait dit à l’ancien président américain Jimmy Carter en 2008 que l’offre d’une hudna de 10 ans était sur la table, à condition d’un retrait d’Israël aux frontières de 1967, et que cette « preuve de la reconnaissance » n’était rien de plus.
Meshaal a déjà expliqué que le Hamas favorisait une « approche graduelle » pour résoudre le conflit qui ravage la région. Ainsi, une trêve à long terme ferait-elle partie d’une série d’initiatives ? « La hudna a été offert comme une première étape dans ce processus, mais elle a été rejetée par Israël. C’est une indication claire que le problème c’est Israël, pas le Hamas ou les Palestiniens. »
Le raisonnement qui sous-tend la hudna - proposée également par Cheikh Ahmed Yassine, le fondateur du Hamas, qui avait suggéré une trêve de 50 ans - c’est que cela laisse le temps aux deux peuples des deux côtés de vivre et de travailler ensemble avant de prendre des décisions sur un « statut final ». Il a été dit que la période de la hudna permettrait aussi pour ceux qui ont « un sérieux bagage » de moins participer aux étapes cruciales. Lorsque Israël a assassiné le cheikh Yassin alors qu’il quittait une mosquée après la prière du matin en mars 2004, Jack Straw , alors ministre des Affaires étrangères britannique, avait déclaré que bien qu’Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme, « il n’a pas le droit de se lancer dans ce genre d’homicide illégal et nous le condamnons.
Il est inacceptable, injustifié, et très peu susceptible d’atteindre ses objectifs ». Le Secrétaire général des Nations Unies de l’époque, Kofi Annan, avait également condamné l’assassinat comme l’ont fait un certain nombre d’États membres des Nations Unies.
« Néanmoins », poursuit M. Meshaal, « en tant qu’organisation palestinienne, le Hamas est en accord avec les autres organisations sur l’objectif initial qui est un État souverain et indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale et le droit au retour pour les réfugiés. » C’est ce sur quoi s’active le mouvement, et rien dans ces objectifs ne contredit les lois et les conventions internationales. En effet, leur réalisation rempliraient les conditions de nombreuses résolutions des Nations Unies.
>Toutefois, Israël affirme catégoriquement que si les réfugiés palestiniens et leurs descendants étaient autorisés à revenir dans la Palestine historique, ce serait alors la fin de « l’État juif » autoproclamé. Cela n’a rien de surprenant pour le dirigeant du Hamas qui est convaincu que « le fer de lance civilisationnel dans la région » n’est rien de moins qu’un projet colonial, et qu’Israël, dans tous les cas, n’a qu’une espérance de vie limitée. J’ai demandé si c’était de cela dont il était question dans les critiques qui disent que le mouvement Hamas veut « rayer Israël de la carte » ?
« Nous avons proposé une trêve qui a été rejetée par Israël, » répond Meshaal. « Toutes les factions [palestiniennes] ont convenu d’établir un État sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale et le retour des réfugiés. Cela a été rejeté par Israël, et le monde n’a pas pris [cette proposition] au sérieux. Mais nous travaillons avec tous les factions. Le fait qu’Israël n’a pas d’avenir a été suggéré par les groupes de réflexion d’autres pays (y compris, par exemple, la Russie) et même des intellectuels israéliens. Pourquoi ? Parce que c’est un État construit sur le vol des terres, les agressions contre autrui, l’effusion de sang, le terrorisme et la violence ».
Il est plutôt troublant de se trouver face à face avec un homme considéré par beaucoup de gens en Occident comme le chef d’une organisation terroriste, mais aussi par certainement plus de gens ailleurs dans le monde comme le représentant d’un mouvement légitime de résistance.
l pourrait, je suppose, en avoir été de même pour les journalistes rencontrant Nelson Mandela quand les politiciens en Grande-Bretagne et en Amérique, par exemple, l’appelaient un terroriste qui « devrait être abattu » (selon Teddy Taylor, un député britannique, au milieu des années 80), tandis que pour la plupart dans le monde, Mandelal était un combattant de la liberté admiré et encouragé.
Le responsable du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, va-t-il passer de l’état de pécheur à celui de saint ? Le temps nous le dira, mais en constatant que le Mouvement de résistance islamique a été décrit la semaine dernière dans la deuxième chambre de la Grande-Bretagne par le vicomte Slim comme « l’une des organisations terroristes les plus méchantes et les plus vicieuses dans le monde », il semble que il y ait beaucoup de retard à rattraper. Convaincre les gens comme John Slim que la résistance contre l’occupation israélienne par les Palestiniens « par tous les moyens » n’est pas seulement un droit pour un peuple sous occupation, mais aussi, selon Meshaal, un « devoir », est susceptible de demander encore de grands efforts. La lutte, cependant, est ce que les Palestiniens ont toujours connu depuis plus de 100 ans.
J’ai rencontré le dirigeant du Hamas dans son bureau à Doha, un peu par hasard, le jour du 97e anniversaire de l’infâme Déclaration Balfour. C’est par ce document, qui n’avait strictement aucune base juridique, que le gouvernement britannique a en effet signalé son intention de donner la terre palestinienne au mouvement sioniste pour y établir un « foyer national pour le peuple juif ».
Meshaal est à la fois modeste et charmant, et bien qu’il serait sans doute surpris d’être comparé à Mandela, il partage les qualités du grand combattant de la liberté africaine. Comme Mandela, le charme de Meshaal masque une détermination inébranlable de conquérir la liberté pour son peuple et de le libérer d’une injuste oppression. Les critiques comme celles du vicomte Slim l’indiffèrent et lui font hausser les épaules. Néanmoins, il a admis dans son livre « La pensée politique du Mouvement de résistance islamique Hamas » (MEMO Publishers, 2013) qu’il est nécessaire de présenter le mouvement et ses buts « correctement ».
Né à Silwad à Jérusalem, en mai 1956, Khaled Mechaal a vécu en exil depuis la guerre de 1967 lancée à l’initiative des Israéliens contre l’Égypte. Il a vécu au Koweït, en Jordanie, en Syrie et maintenant au Qatar. Il a rejoint les Frères musulmans en 1971 pour ensuite rejoindre son rejeton nouvellement formé, le Hamas en 1987, et il a été répertorié comme la 18e figure « la plus influente » dans le monde par le New Statesman en 2010. Il a plus de raisons que quiconque de ne pas faire confiance à l’actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme « partenaire pour la paix ».
En Septembre 1997, pendant le premier mandat de Netanyahou au pouvoir, celui-ci a ordonné à l’agence de sécurité israélienne, le Mossad, d’assassiner Meshaal dans Amman, la capitale jordanienne. L’intervention personnelle de feu le roi Hussein a forcé les Israéliens à fournir l’antidote pour le poison qui avait été injecté à Meshaal par des agents du Mossad.
La politique, paraît-il, a été sa vie. Alors pourquoi a-t-il choisi cette voie quand, clairement, en tant que diplômé en physique, il avait d’autres options à portée de la main ? « Je n’ai pas choisi cette cause pour la politique en soi, mais simplement parce que la politique est pour beaucoup une partie de la lutte pour la libération et l’autodétermination. La lutte politique est une partie intégrante de l’ensemble de la lutte contre l’occupation israélienne. Les actions armées, politiques et diplomatiques se complètent dans le cadre légitime de la lutte ’par tous les moyens disponibles’ pour mettre fin à l’occupation. »
La lutte contre l’occupation israélienne de la Palestine depuis 1948, et non 1967, est au cœur des raisons de Meshaal pour s’être impliqué à un tel niveau dans le mouvement de résistance. En effet, dit-il, c’est « la question centrale ». Bien que la communauté internationale sous la forme du Quatuor pour le Moyen-Orient - composé des Nations Unies, des États-Unis, de l’UE et de la Russie - ait dit que la reconnaissance d’Israël par le Hamas est une condition préalable à un certain degré de normalisation avec le mouvement, Meshaal estime que ce groupe part du mauvais pied pour avancer vers la paix. « Le problème ne provient pas du Hamas qui refuse de reconnaître l’usurpateur des droits des Palestiniens qui occupe la terre palestinienne. [Le problème] est l’occupation elle-même. »
Il estime qu’il est « injuste et irréaliste » d’imposer une telle condition préalable. « C’est la mauvaise façon de résoudre le conflit », insiste Meshaal.
« Nous sommes victimes de l’occupation israélienne et nous avons le droit légitime de nous libérer de cette occupation. Est-il juste, ou même légal, d’exiger que les victimes du crime de nettoyage ethnique, du déplacement et de l’occupation reconnaissent les droits de l’occupant à commettre ces crimes, ce qui est le résultat logique de la reconnaissance de l’État d’Israël ? Cela revient à donner de la légitimité aux crimes que [cet État] a commis depuis sa création. »
La reconnaissance officielle est normalement faite entre les États et le Hamas est un mouvement populaire, pas un État. En outre, Israël reconnaît-il le droit du Hamas de mener la résistance palestinienne contre l’occupation militaire ? Certainement pas, et pas plus que le principal soutien d’Israël, les États-Unis et les autres membres du Quatuor ! « Les États-Unis et d’autres puissances importantes dans le monde n’ont pas aidé les Palestiniens pour mettre fin à l’occupation qui est au cœur du problème », souligne M. Meshaal. Il doute que cela fasse des États-Unis le bon interlocuteur pour un processus de paix désormais discrédité. Il n’est pas le seul à penser de cette façon. Considérer l’État de Washington comme un « honnête courtier » aujourd’hui est devenu impossible en raison de son soutien sans faille à Israël, quelle qu’en soit la raison.
Toutefois, l’offre d’une trêve à long terme - une hudna - faite par le Hamas à l’État d’Israël n’était-elle pas une reconnaissance de facto de l’existence de cet État ? Il est prompt à me répondre que l’offre n’était pas la reconnaissance du droit de cet État à exister sur une terre appartenant à d’autres - les Palestiniens. Meshaal avait dit à l’ancien président américain Jimmy Carter en 2008 que l’offre d’une hudna de 10 ans était sur la table, à condition d’un retrait d’Israël aux frontières de 1967, et que cette « preuve de la reconnaissance » n’était rien de plus.
Meshaal a déjà expliqué que le Hamas favorisait une « approche graduelle » pour résoudre le conflit qui ravage la région. Ainsi, une trêve à long terme ferait-elle partie d’une série d’initiatives ? « La hudna a été offert comme une première étape dans ce processus, mais elle a été rejetée par Israël. C’est une indication claire que le problème c’est Israël, pas le Hamas ou les Palestiniens. »
Le raisonnement qui sous-tend la hudna - proposée également par Cheikh Ahmed Yassine, le fondateur du Hamas, qui avait suggéré une trêve de 50 ans - c’est que cela laisse le temps aux deux peuples des deux côtés de vivre et de travailler ensemble avant de prendre des décisions sur un « statut final ». Il a été dit que la période de la hudna permettrait aussi pour ceux qui ont « un sérieux bagage » de moins participer aux étapes cruciales. Lorsque Israël a assassiné le cheikh Yassin alors qu’il quittait une mosquée après la prière du matin en mars 2004, Jack Straw , alors ministre des Affaires étrangères britannique, avait déclaré que bien qu’Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme, « il n’a pas le droit de se lancer dans ce genre d’homicide illégal et nous le condamnons.
Il est inacceptable, injustifié, et très peu susceptible d’atteindre ses objectifs ». Le Secrétaire général des Nations Unies de l’époque, Kofi Annan, avait également condamné l’assassinat comme l’ont fait un certain nombre d’États membres des Nations Unies.
« Néanmoins », poursuit M. Meshaal, « en tant qu’organisation palestinienne, le Hamas est en accord avec les autres organisations sur l’objectif initial qui est un État souverain et indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale et le droit au retour pour les réfugiés. » C’est ce sur quoi s’active le mouvement, et rien dans ces objectifs ne contredit les lois et les conventions internationales. En effet, leur réalisation rempliraient les conditions de nombreuses résolutions des Nations Unies.
>Toutefois, Israël affirme catégoriquement que si les réfugiés palestiniens et leurs descendants étaient autorisés à revenir dans la Palestine historique, ce serait alors la fin de « l’État juif » autoproclamé. Cela n’a rien de surprenant pour le dirigeant du Hamas qui est convaincu que « le fer de lance civilisationnel dans la région » n’est rien de moins qu’un projet colonial, et qu’Israël, dans tous les cas, n’a qu’une espérance de vie limitée. J’ai demandé si c’était de cela dont il était question dans les critiques qui disent que le mouvement Hamas veut « rayer Israël de la carte » ?
« Nous avons proposé une trêve qui a été rejetée par Israël, » répond Meshaal. « Toutes les factions [palestiniennes] ont convenu d’établir un État sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale et le retour des réfugiés. Cela a été rejeté par Israël, et le monde n’a pas pris [cette proposition] au sérieux. Mais nous travaillons avec tous les factions. Le fait qu’Israël n’a pas d’avenir a été suggéré par les groupes de réflexion d’autres pays (y compris, par exemple, la Russie) et même des intellectuels israéliens. Pourquoi ? Parce que c’est un État construit sur le vol des terres, les agressions contre autrui, l’effusion de sang, le terrorisme et la violence ».
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