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La crise du M’zab : Repères historiques...

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  • La crise du M’zab : Repères historiques...

    Repères historiques :

    - Evènements de 1985 :

    Le premier grand clash a eu lieu durant le ramadhan de 1985 entre les mozabites de Ghardaïa et les M’dabih. C’était sous l’ère Chadli, caractérisé par le glissement, après les années de l’omniprésence du pouvoir fort et intransigeant de Boumèdienne, vers la déliquescence de l’Etat. L’année 1985 représentait aussi l’année d’annonce de la grande crise économique en Algérie durant laquelle le niveau de la cagnotte des devises a déjà atteint la côte d’alerte rouge, et les importations du pays s’effectuaient avec le recours aux crédits fournisseurs à des taux d’intérêts exorbitants, enfonçant donc davantage son endettement, outre les taux élevés des assurances à l’exportation des pays fournisseurs pour couvrir leurs risques, grevant les prix d’acquisition.

    En outre, le recours durant la première moitié des années 80 du siècle dernier aux importations de masse des produits et équipements électroménagers et des produits de consommation (PAP Programme Anti Pénurie) après des années d’interdiction et de frustrations ont suscité de forts engouements au niveau populaire engendrant d’énormes dépenses qui ont érodé ses revenus.

    Aussi, dans le cadre des dispositions portant mise en valeur des terres, et l’encouragement de l’Etat à l’agriculture saharienne, des parcelles ont été attribuées à des Mozabites, ainsi d’ailleurs qu’à des M’dabih de la commune de Daya, dans le périmètre appelé Laâdira. Ce périmètre est mitoyen de Daya, mais il est en même temps situé dans le prolongement naturel de la palmeraie de Ghardaïa. Cette décision n’a pas été admise par les mandataires et le lobby sectaire des M’dabih. En réalité, ils refusent la venue de Mozabites ‘’accaparer leurs terres’’ car situées dans ce qu’ils considèrent comme leur espace vital. Ils craignent de subir la concurrence des Mozabites en matière agricole, et par conséquent le rétrécissement attendu du quasi monopole des M’dabihs sur le marché des légumes produits localement, source principale de leurs revenus, outre l’élevage pastoral.

    Encore une fois, au M’zab, le foncier devient un enjeu capital animé par les enjeux économiques et socio-culturels dont il devient le réceptacle. Faute de régulation et d’anticipation de ces enjeux, en l’absence de l’Etat fort et entreprenant, ces enjeux poussent aux violences communautaires, au lieu et place des luttes et revendications socio-économiques et politiques en direction du pouvoir censé gérer la société dans ses différentes composantes et assurer la prise en charge de ses préoccupations.

    Le pouvoir représentant l’Etat est en première et dernière instance le premier responsable de ces violences. Ainsi, outre la crise économique qui pointe, ces enjeux ont été exploités pour faire violemment réagir le peuple abusé des M’dabihs, pour lesquels le mozabite est désigné comme point de fixation, celui qui va être la source de leur appauvrissement.

    Dans ce cadre, des attaques et saccages ont eu lieu. L’horreur s’est pointée avec fracas avec son lot de destructions, d’incendie des exploitations, des animaux éventrés et tués et, par extension, des magasins et biens des mozabites incendiés en plein ville transformée en champ de bataille. Les M’dabihs avaient en quelque sorte déjà étalé, en ce temps là, un vif et bref aperçu des capacités de violence et de nuisance enfouies auxquelles ils peuvent, sous la direction et l’impulsion de leurs suppôts manipulateurs, sans retenue, sans égard aucun, sans discernement y recourir. C’était un scénario à une échelle réduite de ce qui se reproduira en grandeur nature vingt huit ans après (soit à partir de fin 2013) dans toute la vallée du M’zab.

    Cette violence stupéfia les mozabites, attendu que sous l’Etat national la violence communautaire ne pourrait exister et s’exprimer avec autant de force pour la solution de problèmes qui relèvent de son autorité. Croyance naïve en l’Etat de Droit ?

    L’un des premiers pionniers de ces exploitations, Kacem CHEKEBKEB tomba en chahid. Il fut atrocement torturé et mutilé. Ce fut en 1985.

    Aussi, le premier martyr mozabite des évènements actuels (2013-2014-2015) est tombé sous leurs mains assassines à Touzouz lors de leur attaque en règle de ce quartier ; quartier, encore une fois, qui pose problème pour eux car directement mitoyen de leur localité Daya. Aussi, le périmètre bien précis de Laâdira (cité auparavant lors des évènements de 1985) subira encore une fois la même furie incendiaire et destructrice avec cette fois-ci le ‘’soutien’’ complice et affiché de certains groupes des forces de gendarmerie.

    La culture du Droit, du bannissement de la violence et le socle de la garantie de leur application sur le terrain des réalités à travers l’exercice de l’autorité de l’Etat dans toute son impartialité n’ont pas évolué d’un iota durant toute cette période, en dépit des dramatiques événements (Octobre 88 et décennie rouge) qui ont ébranlé l’Algérie toute entière, dont le M’zab.

    Encore une fois, c’est l’absence de gouvernance de ce grand pays, l’absence d’anticipation et de gestion prospective et la limitation du rôle du pouvoir à seulement assurer sa régénération, qui assurent la reproduction de plus en plus dramatique des scénarios décrits ci-dessus. La violence communautaire devient le réceptacle qui éponge la lutte sociale et revendicative; l’inverseur de cible. Le pouvoir ‘’joue sur du velours.’’

    Mais cette politique de démission et de gestion archaïque si payante pour le pouvoir au niveau du M’zab a coûté par ailleurs très cher à l’Algérie qui a été surprise par l’ampleur des événements d’Octobre 1988.

    - Le M’zab après 1988 :

    A partir de cette date symbole, et dans toute l’Algérie, les ressentiments, les étouffements et les brimades choquantes, profondément vécues par les masses populaires vont faire éclater la chape de plomb. Les dénonciations du régime et les violences verbales qui en découlent se transforment en programme politique superbement agencé et édulcoré par la phraséologie religieuse d’un parti qui voulait à tout prix le pouvoir, le pouvoir seul. En face de lui, le régime même affaibli tenait bien et sans partage le pouvoir, tout le pouvoir. L’Algérie entière est prise dans la tourmente de ce dilemme insoluble et imposé. Pour choisir l’un des deux, le pays était contraint d’aller à des élections qui avaient davantage aggravé la crise. Les évènements qui ont suivi sont des plus dramatiques pour le peuple et le pays entier.

    Le M’zab pensait pouvoir y échapper en se frayant sa propre voie, croyant que l’ère démocratique a bien commencé. En présentant ses propres listes, tout en osant soutenir d’autres listes partisanes (PRA par exemple) aux élections locales, la communauté mozabite a subi, dans une alliance sacrée, surprenante et ‘’presque contre nature’’, les foudres des anciens suppôts du pouvoir de la communauté arabe autochtone qui continuent néanmoins à résister aux assauts du nouveau parti, mais aussi de ses nouveaux maîtres, conquérants et décidés, qui empruntent aux premiers cités, leurs méthodes punitives et leur dirigisme outrancier.

    C’est la ville de Berriane, une des sept cités du M’zab, qui a concentré et laissé exploser les fortes tensions qui s’exprimaient. Mené par le nouveau parti en lice en 1990, et l’appui des suppôts vaincus mais revanchards, et sous le couvert de marches de protestation et de dénonciation des résultats des élections à partir d’une mosquée, sous les cris ‘’d’Allah Akbar’’, des expéditions punitives et des agressions ont été menées à l’encontre des mozabites, leur reprochant ainsi leurs choix démocratiques. De sanglants heurts intercommunautaires ont dramatiquement coûté la vie à deux mozabites.



    Cela met en relief :

    - la grande sensibilité du M’zab aux événements se déroulant au niveau central, mais aussi

    - la triste profondeur de la assabia et la haine anti mozabite des élites de la communauté arabe autochtone qui transcendent leurs propres clivages politiques pourtant si importants, du moins en apparence,

    - la nature anti démocratique des tenants de ces deux partis et précisément des suppôts du pouvoir et des nouveaux maîtres qui veulent suppléer ces derniers. Tous les deux refusent le choix libre de la majorité. Le choix devrait demeurer entre eux.

    - la responsabilité du pouvoir et de ses représentants locaux qui n’ont pas été à la hauteur de la gestion de ces graves évènements. Ils n’ont pas fait preuve d’anticipation, et n’en ont pas tiré les conclusions qui s’imposaient. Bien au contraire, tout porte à croire qu’ils veulent que ces évènements les confortent dans leurs thèses : sans eux point de salut. C’est pourquoi les manœuvres de coulisses et les manipulations ne sont peut être pas étrangères à ces évènements. Quelques années plus tard, des affrontements encore plus sanglants et étalés sur plusieurs années vont avoir lieu.

    Nous ne pouvons aborder ici dans le détail, le volet hautement dramatique et cyniquement violent des affrontements meurtriers, à partir de 2008, de la grande cité de Berriane qui a de nouveau subi, seule, dans l’isolement et le relatif désintéressement local et national, des années entières de terreur et d’horreur durant lesquelles les gens d’ici et d’ailleurs ne se contentaient que de complaintes fatalistes et de soupirs angoissés. En tous cas l’expérience de Berriane est un chapitre qui est de nature tout a fait identique aux événements de Ghardaïa et de la vallée du M’zab de tout point de vue, avec à l’évidence des acteurs, des points de départs et des trames différents, des problématiques qui se ressemblent et un fondement qui nous paraît être toujours le même : la mise au pas par le Pouvoir de la communauté mozabite, et lui faire payer le prix de ses ‘’égarements démocratiques’’ en instrumentalisant ses suppôts de l’autre communauté, pour mettre en branle la machine des divisions, puis des violences communautaires, tout en demeurant soft.

  • #2
    A Berriane, dans les années 2000, comme en 1990, le libre choix de la communauté est à bannir.

    Le choix du parti du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) lors des élections locales n’est pas admis par le pouvoir. Les suppôts de la communauté arabe autochtone ont été ameutés et sous des prétextes presque fortuits les scènes de violence éclatent.

    Ce cycle de violence a été accompagné et non traité. La communauté mozabite entière devra chèrement payer ses choix, du moins le choix d’une partie d’entre elle.

    L’émancipation démocratique n’est pas encore à l’ordre du jour au M’zab. Le pouvoir semble craindre pour le M’zab ‘’la contamination kabyle’’. Pourtant le RCD, comme le FFS (source des problèmes de Ghardaïa semble-t-il) sont jusqu’à nouvel ordre des partis agréés qui agissent dans le cadre de la légalité républicaine. Il a été fort dommageable et très chèrement payées les incompréhensions et la non capitalisation à temps de la douloureuse expérience de Berriane qui depuis 2008 continue à ce jour. Mais les récents évènements de Ghardaïa et de toute la vallée du M’zab vont y apporter un éclairage certain. Les zones d’ombres se sont globalement dissipées.



    - Problèmes socio-économiques du M’zab :

    Ainsi, vint huit ans après le ramadhan rouge de Ghardaïa (évènements du ramadhan de 1985 cités ci-dessus), et après les sanglants heurts de Berriane sus évoqués, et ceux de Guerrara (une autre cité du M’zab) de 1975, puis de 1989 et de 2013, de multiples affrontements dans plusieurs localités (Beni isguen - Théniet el makhzen ; Melika - théniet el makhzen ; Ghardaïa – Mermed -Ain Lebeau-Bouhraoua…) et ce particulièrement depuis le début des années 2000, et qui se sont gravement multipliés au fil des ans pour plusieurs raisons qui nécessitaient l’obligeante intervention des services de l’Etat, nous relevons leurs non prises à bras le corps, et l’insuffisance du suivi. Des demi- solutions et des reports de décision dénotant d’une absence de volonté ferme de prise en charge, comme si ces problèmes ne concernaient pas les autorités responsables. Pourtant c’était un ensemble de problèmes concrets liés principalement :

    - Au foncier:

    * Absence d’une politique de gestion de ce volet, pourtant crucial du fait de la totale saturation de la vallée du M’zab et ce depuis fort longtemps. Les politiques et programmes de décongestion de l’espace urbain existant ont été menées soit dans l’hésitation et l’indécision qui ont longtemps retardé les projets, soit dans la précipitation qui n’assure pas leur maturation, outre la prééminence de l’approche bureaucratique. L’exemple édifiant demeure la première cité d’Oued Nechou, un ilot de logements implantés en plein désert inhabitables durant plusieurs longues années, alors que la crise du logement était à son comble.

    * Absence de lotissements pour l’auto construction qui a poussé les jeunes à envahir tous terrains proches, sans se préoccuper de la nature de leur propriété juridique avec les conséquences attendues : affrontements ente jeunes et forces de l’ordre, et le plus souvent entre jeunes des deux communautés. En outre, cette situation de blocage de distribution de terrains qui perdure est à l’origine de création ou tentative de création de lotissements de fait, engendrant des tensions multiples. Les tentatives d’accaparation de terrains à bâtir ne s’arrêtent pas, et les heurts aussi. Pourtant rien n’y fut.

    * L’Absence de délimitation concertée et d’affectation de terrains pour la création de nouveaux cimetières et/ou l’éventuelle extension de certains ; Cette question était à l’origine de multiples incidents et demeure encore pendante.

    La surcharge intenable des classes au sein de la plupart des établissements éducatifs des différents échelons, outre le désengagement des administrations concernées en matière de prise en charge des besoins de chauffage, climatisation-ventilation, et autres besoins que les associations des parents d’élèves tentent tant bien que mal de les satisfaire à partir de contributions financières de parents; alors que la qualité des enseignements et de l’encadrement pédagogique et administratif est dans l’ensemble déplorable par rapport aux potentialités et l’héritage culturel de la région. Le domaine de la santé s’est dégradé au fil du temps avec l’apparition d’épidémies que nous croyons à jamais irradiées, alors que la qualité des soins et l’environnement hospitalier s’enfoncent chaque année dans la dégradation et le laisser faire. (A l’hopital, comme au centre de maternité, ce sont des nuées sans fin de petits cafards qui frayent leur chemin entre les patients et les petits bébés dans l’acceptation totale de cette situation comme une fatalité admise).



    En outre, après de multiples manifestations et heurts avec la population, la question de l’assainissement, de la remontée des eaux de la nappe, et le déversement des eaux usées dans le lit de l’oued M’zab, qui constituaient une catastrophe écologique et sanitaire, a connu une solution, bien que partielle encore ; elle nécessite encore un suivi particulier car des blocages importants persistent. D’autres secteurs enregistrent les mêmes difficultés : l’état des rues et ruelles à l’intérieur du tissu urbain, les routes inter cités de la vallée, absence de route surplombant le second versant de la vallée avec des bretelles de raccordements à ses différents quartiers et cités en vue de décongestionner le centre ville de Ghardaïa, la ville où un seul axe routier relie EL Atteuf à Daya, outre les routes et pistes agricoles. Dans le domaine agricole les manques à gagner pour les périmètres existants découragent les plus téméraires. Dans les TIC, le réseau internet et la téléphonie fixe enregistrent des perturbations multiples et continues. La culture demeure toujours le parent pauvre, alors qu’en matière sportive les associations s’adonnent au bricolage faute d’infrastructures de proximité. Il demeure fort déplorable que pour les dizaines d’équipes de football évoluant au niveau de l’espace du Touzouz, aucune attention ne leur soit accordée, (même pas de vestiaires)…..

    Ce sont ces multiples problèmes auxquels il y a lieu d’ajouter la ‘’mal vie’’, le chômage, la bureaucratie étouffante, l’administration sélective, le mépris et l’absence de dialogue, l’inertie des responsables…qui ont jeté la jeunesse dans la revendication de la rue. La jeunesse de la communauté mozabite, conformément à ses traditions, privilégiait auparavant le contact, l’écrit et la sollicitude des responsables des secteurs à problèmes pour aboutir aux solutions recherchées. Mais, les réponses ne parvenaient pas et les problèmes s’aggravaient. L’absence de réactivité des responsables exaspère les jeunes.

    Dans toute l’Algérie, l’expérience des émeutes et des méthodes violentes a été payante. Les actions et démarches pondérées auprès des autorités ont prouvé leur inefficacité. Les gens avaient compris que pour aboutir à une issue positive à leurs revendications, il faudrait se déplacer en groupe dès le premier contact. Les méthodes évolutives des formes de luttes classiques sont tristement devenues inopérantes.

    Ici, au M’zab, les structures traditionnelles et les hommes qui en sont issus n’ont pu s’adapter à ces méthodes, ni se mettre au diapason des besoins socio culturels et économiques et des aspirations pour plus de respect, de dignité et de reconnaissance de ses particularismes. La jeunesse mozabite de Ghardaïa (du moins une partie) s’est assumée et a choisi de nouveaux cadres d’activités pour y trouver à la fois des solutions et une vision. Le FFS, le Front des Forces Socialistes, émerge alors avec force sur la scène locale. Les jeunes mozabites qui y militaient ont su encadrer des actions d’envergure. Ce parti leur avait donné le cadre d’expression et d’action.

    Des mouvements ininterrompus de protestations ont été engagés avec de plus en plus d’appui populaire. Aux élections locales de 2007, le FFS avait obtenu un score respectable. Alors que la communauté mozabite découvrait l’ampleur des luttes et des actions multiformes, pacifiques mais aussi très souvent frontales avec des heurts, des échauffourées et des affrontements avec les forces de l’ordre, suivis d’arrestations et d’emprisonnements, qui ont véritablement secoué et mis dans la stupeur une partie de la communauté non habituée aux phénomènes de violence d’où qu’elle vienne, l’autre partie appréciait néanmoins les résultats obtenus.

    Mais depuis longtemps, les manipulations et le jeu des coulisses s’activaient, s’ingéniaient, et organisaient la contre offensive. Et comme pour Berriane avec le RCD, c’est aussi toute la communauté de Ghardaïa qui devrait payer le prix du soutien d’une partie de la communauté au FFS et du choix démocratique effectué.

    Ainsi, pour les tenants du pouvoir, le prétexte est tout indiqué, et le faire valoir pour se justifier est trouvé, comme si, avant, il leur en fallait ! Alors les amalgames sont fort insidieux. La communauté devrait-t-elle répudier le FFS ou la démocratie, ou les deux à la fois ? Et la contrepartie ? La référence était-ce la période de l’après indépendance jusqu’à la décennie rouge ?

    La grande Histoire a déjà enregistré les petites histoires douloureuses de cette période faussement calme. Nous en sommes des témoins sans le vouloir. En tous cas, c’est ’’bonnet blanc et blanc bonnet’’ ; et les tenants du pouvoir ont ‘’la tête près du bonnet’’ : ils sont, dans tous les cas de figure, prompts à sévir.

    Alors la réponse au ‘’Que Faire’’ par les maîtres des coulisses tombe: C’est le temps du laisser faire et la recherche du pourrissement. D’ailleurs les autorités locales les avaient, selon beaucoup d’avis, excellemment bien appliqués. C’était une démarche bien pensée d’accumulation des haines et des violences, qui se sont davantage cristallisées ces quelques dernières années. Le prélude à des actions d’envergure, dont la date coïncidait avec la période de flottement pré-électorale pour le quatrième mandat présidentiel. Un alibi de plus pour justifier la nécessaire stabilité et continuité du pouvoir en place, seul capable, selon eux d’assurer la maîtrise du pays.

    Par: Rostom El Djazaïri Ghardaïa, Janvier 2015

    El Watan

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    • #3
      interessant , merci du partage.
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4
        rappelons que moufdi zakaria le poète de l'hymne national (qassamen) est mzabi..les gens du fln ont eu bcp de mal à l'enrôler.

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        • #5
          Dernière modification par ott, 09 juillet 2015, 23h42.
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Merci pour le partage ... il explique des choses.

            Page à mettre dans les favoris pour une lecture ulterieure plus ...refléchie

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            • #7
              Il était une fois, un poète et un Président. Les mauvaises langues racontent ! Colportent ! Cela s’est produit dans les années soixante-dix.
              Ces années étaient marquées par un grand malentendu entre le président Houari Boumediene et le poète Moufdi Zakaria.
              Et Moufdi Zakaria, pour vous le rappeler, n’est que le parolier de l’hymne national Qassaman composé à la demande de Abane Ramdane. Et Moufdi Zakaria n’est aussi que l’ami de Abou El-Kacem Chabbi. Et Houari Boumediene n’est que le président qui a nationalisé le pétrole, la mamelle algérienne. Les mauvaises langues racontent que le président Houari Boumediene ne supportait point le poète Moufdi Zakaria.
              Deux visions politiques différentes, opposées plutôt. Deux moudjahidine, qui, hier, pendant la guerre de Libération nationale, étaient sur le même chemin du militantisme.
              Une fois que les armes se sont tues, les fâcheries ont poussé. Le poète de Qassaman et le président du pays de Qassaman, ne partageaient pas la même vision avec laquelle on construit l’État-nation indépendant. Le poète avait son rêve, le politique avait son fer. Et parce que le poète, à l’image de Moufdi Zakaria, n’est pas une personne inaperçue, sa visibilité était grande.
              Sa présence était grandiose. Tout cela dérangeait le Président Houari Boumediene. Là où le Président passait, là où il se trouvait, dans les festivités nationales, dans les chantiers révolutionnaires… ce dernier était obligé d’écouter pieusement l’hymne national. Et bien sûr, à chaque fois que l’hymne national Qassaman est chanté, l’image du poète torture un peu plus l’esprit du Président. À chaque occasion de fête nationale, on parle, on reparle du poète Moufdi Zakaria. Il faut se débarrasser de cette présence encombrante du poète ! Mais pour balayer un poète à l’image, à la taille de Moufdi Zakaria, il fallait trouver une astuce révolutionnaire !
              Et Boumediene, par son intelligence révolutionnaire putschiste, a trouvé comment se débarrasser du poète, le faire oublier, et définitivement.
              Les mauvaises langues racontent, colportent, que le Président Houari Boumediene a demandé aux responsables du ministère de la Culture et celui des Moudjahidine d’organiser un concours de poésie révolutionnaire afin de trouver d’autres paroles pour célébrer la Révolution et le chahid. Un autre poème plus beau, plus révolutionnaire capable de faire oublier Qassaman et le poète de Qassaman.
              Une commission est constituée, formée d’intellectuels, d’écrivaillons et de politiciens. Et l’appel au concours poétique est lancé. Et parce que le Président était un homme de principe, et afin de respecter l’honnêteté dudit concours, il a demandé à ce que les poèmes soient anonymes. Beaucoup de poètes ont y participé. Une fois le délai épuisé, les membres de la commission nationale se sont réunis. Et avec unanimité, un poème anonyme a décroché la première place. Une fois le nom du lauréat du concours dévoilé, la commission a été dissoute. Et le concours est annulé. Le résultat jeté à la poubelle. Mais pourquoi le concours a été annulé, et pourquoi le Président a fait un pas en arrière, gardant Qassaman comme hymne national ?
              Tout simplement, racontent les mauvaises langues, parce que le lauréat de cette compétition poétique n’était autre que le poète Moufdi Zakaria. Entre le Président et le poète, c’était une guerre de symbolique. Chacun voulait accaparer la représentation révolutionnaire.
              Le poète Moufdi Zakaria est décédé dans son exil à Tunis ! C’était le 17 août 1977 à Tunis, il sera enterré à Beni Yezguen. Quelques mois après, le 27 décembre 1978, le Président est décédé dans son lit. Et le peuple de Qassaman a pleuré le poète de Qassaman comme il l’a fait avec le président du pays de Qassaman.
              Éclairer les nations encore obscures.

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              • #8
                Salam,

                L'analyse de cet article est incomplète. L'auteur présente les tribus arabes comme les seules agresseurs..

                C'est vrai que l'Etat, dans ces programmes de distribution de logements et de concessions agricoles ne s'est jamais soucié de l'origine ethnique des populations locales.. On a souvent distribué des logements sociaux à des gens totalement extérieur à la région.. parfois on trouve des cité entières distribué à des gens étrangers, issus d'une même localité.. souvent celle du wali ou du responsable qui a fait le partage..

                Cette injustice crée des tension.. mais souvent les population autochtones démunies ne peuvent rien faire.
                Mais dans le cas des Bni M'Zab, c'est différent.. c'est une communauté très organisée, et réunies sur elle-même..

                Leur forte diaspora dans tout le pays, business oblige.. a tendance à dépeupler leur vallée.. ce qui provoque un appel d'air.. et renforce la présence des populations aux alentours.

                Cette proximité de deux peuples que tout séparent (race, langue et parti religieux..) pousse inévitablement aux clash.

                Il ne faut pas leurré par leur propagande.. la violence des Mozabites est aussi violente et plus sournoise.. ils ont plus de moyens et sont plus organisé dans leur attaques.

                Dans ce genre de fitna, il faudrait veiller à ne pas prendre parti ni pour les uns ni pour les autres.. les deux populations sont coupables. (القاتل و المقتول في النار)

                Commentaire


                • #9
                  Mohammed Redha

                  Les b'ni Mzab ont toujours été pacifiques, les plus pacifiques.
                  C'est une de leurs caractéristiques.
                  ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                  Commentaire


                  • #10
                    Bachi,

                    On a un proverbe ici qui dit : "جوز على الواد الهرهار و لا تجوز على الواد الساكت"
                    Tiens voici (ici) un article qu'on ne peut pas accuser d'impartialité..

                    Le simple fait de prendre part pour un parti.. c'est contribuer à la fitna par la niya (l'intension).. et en Islam, la niya représente la moitié du fait.

                    بسم الله الرحمن الرحيم : " إذا التقى المسلمان بسيفيهما، فالقاتل والمقتول في النار. فقيل: يا رسول الله هذا القاتل، فما بال المقتول؟! قال: إنه كان حريصاً على قتل صاحبه." رواه البخاري ومسلم.

                    Une traduction : « Lorsque deux musulmans se rencontrent avec leurs épées en duel alors le tueur et le tué sont en enfer. » On lui demanda alors : « O Messager de Dieu ! Oui pour le tueur mais le tué ? » Il répondit : « Car il avait tout aussi envie de tuer son adversaire. » Rapporté par Al Bukhari et Muslim..

                    Commentaire


                    • #11
                      posté par Bachi

                      Mohammed Redha

                      Les b'ni Mzab ont toujours été pacifiques, les plus pacifiques.
                      C'est une de leurs caractéristiques.
                      .

                      Exacte , personne ne peut nier ce fait ,
                      d ailleurs c est ça que GHARDAIA n a pas eu d effet comme Misrata en Libye ou Djebel Neffoussa

                      Les b'ni Mzab : La sagesse personnalisée , lumière d esprit
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                      Commentaire


                      • #12
                        rappelons que moufdi zakaria le poète de l'hymne national (qassamen) est mzabi..les gens du fln ont eu bcp de mal à l'enrôler.
                        l'hymne le plus nul au monde a mon avis. il a réduit le passé , le présent , et le future de lalgerie en une dispute avec la france

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                        • #13
                          Mohammed Redha

                          Les b'ni Mzab ont toujours été pacifiques, les plus pacifiques.
                          C'est une de leurs caractéristiques.
                          .
                          Exacte , personne ne peut nier ce fait ,
                          d ailleurs c est ça que GHARDAIA n a pas eu d effet comme Misrata en Libye ou Djebel Neffoussa

                          Les b'ni Mzab : La sagesse personnalisée , lumière d esprit
                          et pourquoi ils mettent le feu dans les maisons des arabes ? s'ils étaient pacifiques . on a pris qu'ils brûlent les maisons meme si des bébés sont dedans

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                          • #14
                            l'hymne le plus nul au monde a mon avis. il a réduit le passé , le présent , et le future de lalgerie en une dispute avec la france
                            normal puisque, comme moi, tu ne connais pas l'hymne dans sa totalité...

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                            • #15
                              *Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir , sans âme , un peuple qui agit à sa ruine


                              Donc n oublions jamais notre passé

                              @Platinum


                              L hymne nationale : résume tout

                              un devoir et droit de mémoire du peuple !!!
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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