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Tout sur la mort du Che en Bolivie

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  • Tout sur la mort du Che en Bolivie

    Ernesto Guevara, surnommé le Che, est une figure mythique du XXe siècle. Sa disparition en Bolivie, le 9 octobre 1967, est un choc pour ses admirateurs. Le mystère reste d’ailleurs entier sur les circonstances et les commanditaires de son exécution, à La Higuera… Celemondo revient sur les dernières heures et les lieux emblématiques de sa mort.

    L’arrivée en Bolivie

    n 1965, Ernesto Che Guevara donne sa démission à Fidel Castro et décide de continuer sa mission révolutionnaire dans d’autres pays. Mais son expérience au Congo est un échec. Il débarque alors en Bolivie le 3 novembre 1966 pour libérer le peuple de la dictature militaire de René Barrientos.

    Dans son journal, il note : « Les perspectives s’annoncent favorables dans cette région éloignée où nous pourrons peut-être bien demeurer assez longtemps. A partir de maintenant, le planning est le suivant : attendre le reste des effectifs, développer le nombre des Boliviens jusqu’à ce qu’ils soient une vingtaine et ensuite, commencer les opérations. »

    Il installe tout d’abord son camp dans une ferme au bord du rio Nancahuazû, au sud-est du pays. 50 Cubains, Boliviens et Péruviens s’entraînent sans aucun moyen dans un climat tropical hostile. Son but : convaincre les paysans de se soulever. Mais la peur, la propagande de l’armée et l’allure déplorable des guérilleros rendent les agriculteurs méfiants. De plus, leur isolement dans la jungle ne leur permet pas de communiquer avec Cuba. Mario Monje, le chef du parti communiste bolivien, refuse de s’allier à eux. Le 20 avril, Régis Debray et Ciro Bustos, qui ont décidé de revenir en ville, sont faits prisonniers. Sous la torture, ils avouent la présence du Che en Bolivie et indiquent où se trouve sa base d’entraînement.

    Les derniers jours du Che à La Higuera

    Che Guevara et son groupe sont obligés de fuir dans les montagnes, près du village de La Higuera.

    Affaiblis, coupés du monde, sans véritable carte, les guérilleros gardent pourtant espoir. Ils pensent lutter contre l’armée bolivienne, corrompue et désorganisée. Mais ils ne savent pas que celle-ci a fait appel à la CIA américaine pour l’aider à capturer le Che.

    Lorsqu’ils apprennent sa présence vers La Higuera, 1 800 soldats débarquent dans le petit village. 600 rangers boliviens fraîchement entraînés aux Etats-Unis, déguisés en paysans, encerclent les guérilleros et les poussent dans un guet-apens.

    Le 8 octobre 1967 vers 15 h, les révolutionnaires sont arrêtés après 3 h de combat. Seuls 5 hommes pourront s’échapper et seront évacués sur ordre du sénateur chilien Salvador Allende.

    Le Che, blessé, était en train de gravir la montagne avec l’aide de Willy Cuba lorsqu’ils sont cueillis. Ils sont immédiatement conduits à La Higuera, à 2 km, où on les enferme avec les autres dans l’école du village. Che Guevara et ses compagnons y passeront leur dernière nuit.

    Le lendemain, 9 octobre 1967, le gouvernement bolivien a déjà annoncé la mort du Che dans les affrontements de la veille. C’est dire si son sort est scellé.

    En fin de matinée, le colonel Joaquín Zenteno Anaya et l’agent de la CIA Félix Rodriguez atterrissent à La Higuera.

    Au même moment, le président René Barrientos téléphone pour donner l’ordre d’exécuter les prisonniers. Pourquoi ? Le procès du Che, icône révolutionnaire internationale, aurait sans doute donné une mauvaise publicité au pays.

    A 13 h 10, on fait sortir Che Guevara et ses compagnons devant l’école. Le soldat Mario Teran est tiré au sort pour exécuter le Che. Il le fera les yeux fermés, d’une rafale de mitraillette à bout portant. 9 balles atteignent le guérillero.

    Depuis et jusqu’à ce jour, Mario Teran n’osera plus sortir de chez lui. Dans une interview, il racontera : «Je suis resté 40 minutes avant d’exécuter l’ordre. J’ai été voir le colonel Pérez en espérant que l’ordre avait été annulé. Mais le colonel est devenu furieux. C’est ainsi que ça s’est passé.

    Ça a été le pire moment de ma vie. Quand je suis arrivé, le Che était assis sur un banc. Quand il m’a vu il a dit « Vous êtes venu pour me tuer ». Je me suis senti intimidé et j’ai baissé la tête sans répondre. Alors il m’a demandé: « Qu’est ce qu’ont dit les autres ? » Je lui ai répondu qu’ils n’avaient rien dit et il m’a rétorqué : « Ils étaient vaillants ! » Je n’osais pas tirer. A ce moment je voyais un Che, grand, très grand, énorme. Ses yeux brillaient intensément. Je sentais qu’il se levait et quand il m’a regardé fixement, j’ai eu la nausée. J’ai pensé qu’avec un mouvement rapide le Che pourrait m’enlever mon arme.

    « Sois tranquille me dit-il, et vise bien ! Tu vas tuer un homme ! » Alors j’ai reculé d’un pas vers la porte, j’ai fermé les yeux et j’ai tiré une première rafale. Le Che, avec les jambes mutilées, est tombé sur le sol, il se contorsionnait et perdait beaucoup de sang. J’ai retrouvé mes sens et j’ai tiré une deuxième rafale, qui l’a atteint à un bras, à l’épaule et dans le cœur. Il était enfin mort. »

    Aujourd’hui, La Higuera est devenue une ville entièrement dédiée à Che Guevara. Sur la place du village, en forme d’étoile, le buste du révolutionnaire regarde au loin. De nombreuses inscriptions sont inscrites sur les murs.

    La place de La Higuera en forme d'étoile
    Un Che christique photographié pour l’éternité

    17 h, un hélicoptère se pose discrètement sur la piste d’atterrissage de Vallegrande, à 2 h de La Higuera. Journalistes, photographes et habitants guettent chaque arrivée, attendant de voir Che Guevara, mort ou vif. On transpose un corps de l’hélicoptère jusqu’à un 4×4 qui démarre en trombe, direction l’hôpital de Vallegrande.

    Là, le corps ensanglanté de Che Guevara est lavé. Des nonnes lui coupent les cheveux, taillent sa barbe et l’habillent. L’une d’elles fera le rapprochement entre le Che et le Christ. Depuis, un culte catholique du Che s’est implanté dans la région.

    Le cadavre du Che est ensuite exposé dans le lavoir de la ville, à l’intention des journalistes. La photo du héros mort, les yeux ouverts, fera le tour du monde.

    Pendant ce temps, Félix Rodriguez et les soldats boliviens se partagent les rares affaires du Che. Son journal de bord sera présenté par les Boliviens à une conférence de presse, puis disparaîtra mystérieusement. Des centaines de milliers de dollars seront proposés par la CIA pour le racheter et peut-être falsifier des éléments avant de le publier, mais il sera fidèlement gardé.



    Enterré secrètement

    Après lui avoir coupé les mains pour l’authentifier, l’armée bolivienne enterre le Che et les autres guérilleros dans un endroit tenu secret pendant 30 ans !
    On identifiera ses ossements en 1997 grâce à des analyses ADN. Le héros avait été enterré tout simplement dans un coin de la piste d’atterrissage de Vallegrande !

    Les restes de Che Guevara seront alors transférés dans un mausolée de la ville de Santa Clara, à Cuba, lors de funérailles nationales.

    Pour les 40 ans de la mort de Che Guevara, un petit mausolée est construit sur le lopin de terre qui a recueilli si longtemps le héros révolutionnaire.

    Voilà son message pour l’éternité :

    « SOYEZ SURTOUT CAPABLES DE RESSENTIR,
    AU PLUS PROFOND DE VOUS-MEMES,
    TOUTE INJUSTICE COMMISE CONTRE QUICONQUE
    EN QUELQUE PARTIE DU MONDE.
    C’EST LA PLUS BELLE VERTU D’UN REVOLUTIONNAIRE. »


    source : news celemondo


  • #2
    Les médias à la solde de la CIA et des multinationales ont tout fait pour tout déformer sur sa vie, sa mort, ses idées et ses combats (voir le post signé "Le Point")

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