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Les boxeurs expriment leur désarroi

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  • Les boxeurs expriment leur désarroi

    Très affectés par les critiques, les boxeurs algériens ayant pris part aux JO de Rio de Janeiro ont tenu à s’exprimer, en groupe, à tout ce qui touche à la pratique de leur sport.


    Six d’entre eux (ils étaient huit au Brésil) ont évoqué, avant-hier, devant les caméras d’une chaîne de télévision privée, les différents problèmes auxquels ils font face. A cet effet, Abdelkader Chadi a reconnu que la Fédération leur a organisé plusieurs stages, notamment aux Etats-Unis pour le dernier ; néanmoins, c’est le contenu de ces regroupements qui pose problème. «Lors du dernier stage, on était aux Etats-Unis. C’est un merveilleux centre qui dispose de toutes les commodités. Mais je m’entraîne avec mes coéquipiers. Je n’ai rien à apprendre de Flissi par exemple, et lui n’a rien à apprendre de moi. Il nous faut des sparring-partners, peu importe par la suite le lieu du stage», dira-t-il à ce propos. Celui-ci a tenu à préciser que ce discours il le tient depuis longtemps. Le boxeur a rappelé par la suite qu’il a failli faire l’impasse en 2012 sur les JO de Londres.

    «Mes amis m’ont ramené de la gare routière de Caroubier», déclare-t-il, avant d’ajouter : «Le ministre de l’époque nous a promis que tous les problèmes allaient être réglés, mais il n’en a rien été.» Mais ce qui préoccupe le plus ces boxeurs, c’est leur situation sociale. Pour Chadi, à la vue du sort réservé aux anciens boxeurs, notamment ceux avec lesquels il a pris part à des tournois internationaux, comme Oussassi, Hadj Belkheir ou Ouradi entre autres, qui sont complètement oubliés, il est fort logique de «réclamer» ses droits. «La carrière d’un sportif est courte, et quand elle passe personne ne cherche après vous», dira-t-il. Allant dans le même sens, Ilyes Abbadi, lui, signale que la quasi-totalité des boxeurs de la sélection sont des chômeurs. Et les indemnités octroyées par l’équipe nationale à l’occasion des stages sont dérisoires. «On n’a aucune rémunération.

    Quand on est en stage, on prend 800 DA par jour, une prime qui baisse à 400 DA quand le stage dépasse les 10 jours. Quand c’est un stage à l’étranger, on nous accorde 8 dollars par jour, qui deviennent 4 dollars au-delà de 10 jours», affirme-t-il. Le jeune Réda Benbaâziz, l’un des trois-quarts de finaliste de ces JO, estime que les choses sont extrêmement difficiles pour un athlète qui se sacrifie toute une année pour son sport, et qui, par la suite, pour une raison ou une autre, rate le podium dans un événement international (Championnat africain, mondial ou autre). Il se retrouve sans rien puisqu’il n’a pas de prime dans ce cas-là. Les boxeurs de l’équipe nationale affirment unanimement qu’ils ne se sont pas déplacés au Brésil pour gagner de l’argent, mais pour représenter dignement le pays. Néanmoins, laissent-ils entendre, les résultats auraient pu être éventuellement meilleurs s’il y avait une meilleure prise en charge sur les plans social et professionnel des sportifs nationaux. En tout cas, Chadi et ses coéquipiers défendent leur bilan. Pour eux, même s’ils s’attendaient à une médaille ou plus, ils ont fait un bon parcours globalement vu que dans la boxe, comme ils le signalent, certains paramètres, comme l’arbitrage, influent sur les résultats finaux. 



    Abdelghani Aïchoun-el watan-
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Il est vrai que nos boxeurs ont manqué de sparring partners de valeur pour se préparer sérieusement aux JO
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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