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Yassine Temlali : "On peut se sentir berbère ou non, arabe ou non, musulman ou non et être, néanmoins, algérien"

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  • Yassine Temlali : "On peut se sentir berbère ou non, arabe ou non, musulman ou non et être, néanmoins, algérien"


    " (...) A l’époque coloniale, l’identité était un sentiment collectif réel : nous ne sommes pas français. Aujourd’hui, elle est souvent une injonction aussi : vous êtes musulmans, arabes, berbères.

    D’ailleurs, les injonctions identitaires ne sont pas le fait du seul Etat. Les arabistes dénient aux berbérophones le droit de ne pas se sentir arabes. Les berbéristes – et je donne à ce terme le sens défini plus haut – dénient aux arabophones le droit de se sentir arabes, et les islamistes dénient à tout ce monde le droit de se sentir autre chose que musulmans. Et n’oublions pas non plus les kabylistes du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, qui dénient aux Kabyles le droit de se sentir algériens !

    Or on peut se sentir berbère ou non, arabe ou non, musulman ou non et être, néanmoins, algérien. De même, on peut se sentir tout aussi algérien que kabyle. Heureusement, la nationalité algérienne n’est conditionnée, juridiquement parlant, par aucune de ces mouvantes "constantes" : on peut être naturalisé algérien sans être ni arabe ni musulman ni berbère.

    Ce que l’on se sent, en termes d’identité culturelle, devrait relever, comme la religion, de la sphère privée. La Constitution ne doit pas nous définir une ou des identités : Un Algérien a le droit de se sentir berbère sans s’exposer aux foudres des arabistes. Il a le droit de se sentir arabe sans être accusé d’"inauthenticité" par les berbéristes.

    Il a le droit de se sentir musulman sans être accusé d’avoir renié de présumées origines païennes, animistes ou chrétiennes. Ils a aussi le droit de ne pas se sentir le moins du monde concerné par ces problèmes d’identité culturelle. La Constitution doit se contenter de nous définir des langues : c’est là un aspect pratique fondamental de la vie nationale. Elle doit le faire dans le respect des droits des minorités et en tenant compte des "intérêts suprêmes de la nation". Et ces "intérêts suprêmes" sont autre chose que les choses inavouables auxquelles renvoie habituellement cette expression. Ce sont simplement la justice, le progrès partagé et la démocratie."

    Nota Bene: Lire l'intégralité de l'entretien accordé par Yassine Temlali dans "Libre Algérie" et "Al Huffington Post Algérie"

  • #2
    Par défaut Yassine Temlali : "On peut se sentir berbère ou non, arabe ou non, musulman ou non et être, néanmoins, algérien"
    C'est justement ça la catastrophe de l'idéologie nationaliste, et son opposition formelle à l'Islam .
    Ma nnan-ay-d matta teliḍ? Assen-iniɣ
    Amezwaru nečč d-ineslem din d-amaziɣ din d-adzayri

    Commentaire


    • #3
      La première violence vient de la constitution en son article 2 : l’Algérie est musulmane .

      Pourquoi stipuler précisément musulmane , on peux être chrétien , non croyant , agnostique , juif , athée , etc ... tout en étant Algérien(ne) .

      Commentaire

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