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    Et le Maroc retrouva son siège à l'Union africaine

    REVUE DE PRESSE. Véritable succès diplomatique et politique, ce retour porte le sceau du roi Mohammed VI résolument ancré dans une perspective panafricaine.


    Par Agnès Faivre
    Publié le 04/02/2017 à 12:46 - Modifié le 04/02/2017 à 17:02 | Le Point Afrique
    Le roi du Maroc Mohammed VI s'exprime pour la première fois depuis 33 ans devant ses pairs au siège de l'Union africaine à Addis Abeba. © AU Lors de son 28e Sommet, qui s'est tenu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, l'Union africaine (UA) a multiplié les annonces. Renouvellement du bureau exécutif, avec notamment les élections du président guinéen Alpha Condé à la tête de l'UA et du Tchadien Moussa Fako Mohamat au poste de président de la Commission, adoption du plan de réforme de l'UA du président rwandais Paul Kagamé, mise en place d'un fonds spécial de lutte contre le terrorisme… Mais ce qui va marquer durablement ce sommet, c'est la réintégration du Maroc dans l'Union africaine, 33 ans après son départ. « Je rentre enfin chez moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m'avez tous manqué », a déclaré le roi du Maroc Mohammed VI lors de son discours ce mardi 31 janvier.
    Quand le Maroc a claqué la porte de l'UA

    Le Maroc faisait initialement partie d'un des trois groupes qui ont posé les jalons de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) créée en 1963 : le groupe de Casablanca, emmené par le Guinéen Sékou Touré et le Ghanéen Nkwame Nkrumah. Face aux groupes de Monrovia et de Brazzaville, le groupe de Casablanca, était perçu comme le groupe le plus progressiste. Favorable à l'intégration politique, il rassemblait aussi les pays qui reconnaissaient la République de Patrice Lumumba, en pleine crise congolaise. Ce groupe avait été créé en 1961. En 1984, c'est une autre crise qui va, cette fois, éloigner le Maroc de l'Organisation durant plus de trois décennies : celle du Sahara occidental, que Rabat considère comme un territoire marocain. En 1976, le Front Polisario, qui revendique la souveraineté sur ce territoire, crée la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Elle sera reconnue par l'OUA et admise en son sein en 1982. Deux ans plus tard, en 1984, Rabat claque la porte. Le quotidien burkinabé Le Pays nous fait revivre cet instant : « Le Royaume chérifien avait décidé de quitter l'organisation panafricaine par la lecture de ce message demeuré historique, du roi Hassan II, par son conseiller Ahmed Réda Guédira, « Voilà, et je le déplore, l'heure de nous séparer. En attendant des jours plus sages, nous vous disons adieu et nous vous souhaitons bonne chance avec votre nouveau partenaire ». Et la délégation marocaine, forte d'environ 140 personnes, s'en était allée en scandant ce qui résonne toujours dans les monts de l'Atlas comme un slogan : « Le Sahara est marocain et le restera. »
    Le pragmatisme de Mohammed VI

    Le 17 juillet 2016, le Maroc fait une demande officielle de réintégration dans l'Union africaine, lors du 27e sommet de l'UA, à Kigali. Rien n'indique toutefois que les relations se sont améliorées avec la RASD. Cette dernière continue de revendiquer son indépendance, tandis le Maroc clame sa souveraineté sur l'ex-Sahara occidental. Pour autant, cela ne fait pas barrage à l'offensive diplomatique de Mohammed VI en vue de devenir le 55e pays de l'UA. Signe, toujours selon Le Pays, que l'homme est un « souverain progressiste », doté d'un « esprit d'ouverture », et qu'en cela, sa politique étrangère se distingue de celle de son père Hassan II, à qui il a succédé en 1999, ou de son grand-père Mohammed V. Mohammed VI fait aussi « preuve de réalisme », estime le quotidien burkinabè : « Non seulement il tire leçon de la politique infructueuse de la chaise vide, mais il a aussi bien perçu le fait que le bras de fer avec l'UA à propos du Sahara Occidental, n'était pas forcément à son avantage. (…) Le royaume chérifien a aussi dû mettre de l'eau dans son thé en raison des contraintes économiques du moment. L'Afrique subsaharienne reste encore fidèle à son traditionnel rôle de source d'approvisionnement de matières premières et de marché pour les produits industriels ».
    Pourquoi Rabat a obtenu une large majorité de voix

    Si les intérêts qui poussent le Maroc à réintégrer l'institution panafricaine sont divers, quels sont ceux qui ont motivé les États africains à l'accueillir ? Sur 54 pays représentés, 39 chefs d'États ou de gouvernement ont voté en faveur de la réadmission sans condition du Maroc dans l'Union africaine. Ce soutien tient à trois raisons essentielles selon le journal en ligne sud-africain The Daily Maverick. D'abord, la diplomatie commerciale engagée par Rabat a pesé, qu'il s'agisse de visites personnelles du monarque ou d'accords commerciaux. Ces derniers temps, Rabat a réorienté sa stratégie vers le sud, et signé de nombreux accords avec des entreprises africaines. À cet égard, The Daily Maverick cite « l'accord de 3,5 milliards de dollars pour la construction d'une usine d'engrais en Éthiopie et l'annonce d'un nouveau gazoduc reliant le Nigeria à l'Europe ».
    « Comme c'est souvent le cas dans les milieux diplomatiques, l'argent s'est avéré plus convaincant que les vieux idéaux », précise le journal sud-africain. Il note aussi que le Maroc s'est abstenu d'appeler à l'expulsion de la République arabe sahraouie démocratique, ce qui aurait été « intenable », vu les marques de soutien exprimées à la RASD sur le continent. Autre argument susceptible d'avoir influé sur le vote en faveur de la réintégration du Maroc dans l'instance panafricaine : ses « poches pleines ». Le budget de l'UA dépend en effet à hauteur de 72 % de financements extérieurs, et le Maroc, comme d'autres grandes économies africaines, « est censé contribuer au-delà de sa part aux caisses de l'UA, ce qui devrait permettre de soulager cette dépendance inconfortable à l'égard de l'Union européenne », souligne le titre de Johannesburg. De quoi faire de Rabat « un important parrain financier, en l'absence du guide libyen Mouammar Kadhafi qui, à coup de milliards de dollars, finançait l'Union et payait les arriérés de cotisations de certains membres », ajoute Le Pays.

    L' « occupation » du Sahara occidental dénoncée par certains pays

    Parmi les pays ayant voté contre la réadmission du Maroc dans l'UA figurent notamment le Nigeria, l'Algérie, l'Afrique du Sud ou l'Angola. Des puissances économiques ou diplomatiques dont on pourrait se dire qu'elles craignent de voir en Rabat un nouveau rival pour le leadership sur le continent. Mais c'est plutôt l'argument politique qui a été mis en avant pour justifier ce vote. « Les 12 pays opposés ont sollicité un avis auprès de l'organe juridique de l'UA pour savoir si l'organisation pouvait accepter un pays « qui occupe une partie du territoire d'un État membre », à savoir le Sahara occidental », précise El Watan. Cette instance a d'ailleurs conclu « que les interrogations des 12 pays « soulèvent des questions fondamentales », mais que la décision finale revient aux chefs d'État », poursuit le quotidien algérien. L'Afrique du Sud a voté contre la réadmission du Maroc parce qu'à ses yeux, le Maroc est « une puissance coloniale », confie de son côté un haut responsable sud-africain à The Daily Maverick. « Le peuple du Sahara aurait raison d'interpréter cela (la réintégration du Maroc) comme une trahison du continent vis-à-vis de leur lutte », explique-t-il.
    « C'est un manque d'idéologie. Les leaders africains qui ont soutenu le Maroc n'ont pas eu la même expérience révolutionnaire que nous tous et il y a trop de liens entre eux et leurs anciens colons », a encore abondé le président du Zimbabwe Robert Mugabe, dont les propos sont rapportés par le site Koaci.
    Règlement de comptes en vue entre le Maroc et l'Algérie ?

    Rabat a-t-il un agenda caché, et ce retour au sein de l'UA est-il motivé par « une sourde guerre » qu'il pourrait mener contre la RASD, selon les termes du Pays ? Cette réintégration du Maroc peut-elle renforcer les divergences entre les deux grands voisins maghrébins ? Ces questions se posent dans divers titres de la presse africaine. « De nouveaux rapports de force au Maghreb ? », titre à ce sujet Bénin Monde Infos. « Le roi Mohammed VI, qui n'a jamais fait mystère de son désir de bouter la RASD hors de l'UA, aura désormais toutes les manettes pour pousser ses pions. Beaucoup estiment d'ailleurs que c'est le principal motif de ce retour express du Maroc », peut-on lire sur le site d'infos béninois.
    Face à lui, l'Algérie, « dont l'opposition au projet (de réintégration du Maroc) n'a jamais faibli d'un iota », et « pays d'Afrique du Nord le plus actif sur le front de la diplomatie ». « Ces deux rescapés du Printemps arabe tenteront d'instaurer leur hégémonie », et la réintégration du Maroc à l'UA « s'accompagnera à coup sûr d'une nouvelle carte diplomatique au Maghreb », affirme Bénin Monde Infos. Dernier point souligné par le site d'infos, le poids de l'Algérie au sein de l'instance continentale : « Le pays vient de remporter haut la main, et pour la quatrième fois consécutive, le siège de président du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Une preuve s'il en était besoin que l'Algérie maîtrise bien les arcanes de l'UA qu'elle ne manquera pas d'utiliser contre les ambitions marocaines sur le Sahara occidental », considère Bénin Monde Infos. « Le bon coup de l'Algérie », renchérit sur ce point le quotidien El Watan. Le fait de remporter encore une fois ce poste au Conseil de paix et de sécurité n'était pas gagné, car Alger faisait campagne contre un autre poids lourd africain, le Nigeria, et un Muhammadu Buhari « qui n'a rien voulu lâcher », selon El Watan. L'élection du Tchadien Moussa Faki Mahamat, le candidat de l'Algérie, confirme que le pays « dispose encore de solides réseaux sur le continent et que son influence diplomatique ne s'est pas émoussée », conclut-il.
    Rappel à l'ordre du nouveau président Alpha Condé

    Enfin, en marge du sommet, le président de l'UA Alpha Condé a tenu à souligner les propositions de réforme concoctées par le président rwandais Paul Kagamé et son équipe panafricaine. À commencer par la nécessité d'instaurer une certaine discipline, rapporte le site sénégalais Senenews. « Réputé pour ne pas garder sa langue dans sa poche, le président Alpha Condé a touché certains points qui pourraient mettre mal à l'aise certains présidents absentéistes ou retardataires de ce sommet. « Il faut être ponctuel. À chaque fois que ces chefs d'État là sont en rencontre dans les pays européens ils viennent même avant ceux qui les ont invités », a dit d'emblée le président Alpha Condé. Un avant-goût des réformes qui prévoient notamment de contraindre les chefs d'État ou de gouvernement à assister aux sommets jusqu'à la fin. On sent poindre aussi une once d'exaspération chez l'éditorialiste au quotidien rwandais anglophone The New Time. Il revient sur la taxe de 0,2 % sur les importations décidée lors du précédent sommet de l'UA à Kigali, en vue d'améliorer le financement de l'institution, et surtout, de la rendre moins dépendante des bailleurs internationaux. « À ce jour, les fantômes qui hantent l'Afrique sont toujours là. Six mois plus tard, de nombreux pays en sont encore à prendre une décision, et sont prompts à trouver des excuses », déplore-t-il.
    « Qu'est-ce qui rend si difficile l'adoption de lois là où elles sont nécessaires pour que les nations africaines puissent remplir leurs obligations ? (…) Il est temps pour les nations africaines de montrer leur sérieux et d'arrêter d'être l'objet des moqueries. Sinon, on pourrait craindre que les recommandations de l'équipe du président Kagame ne tombent dans l'oreille d'un sourd », conclut The New Time à propos du projet de réforme de l'UA, qui concerne notamment les questions de la dépendance financière, du manque de poids des décisions de l'exécutif, ou des problèmes de gestion. Sur ce point, le président Kagame pourrait trouver un soutien auprès du Maroc, avec qui les liens se sont particulièrement renforcés ces derniers mois.

  • #2
    wach ya si elmajid , vous etes aux anges on dirait vous avez gagner la coupe du Monde , c est quand le carnavale de casablanca
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

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