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Quotas Importation - Estrosi: Entretien avec Abdelmadjid Tebboune : « On ne fait pas d’injonction à l’Algérie »

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    Quotas Importation/Estrosi: Entretien avec Abdelmadjid Tebboune : « On ne fait pas d’injonction à l’Algérie »

    Une réunion interministérielle s’est tenue dimanche pour déterminer les quotas d’importations de divers produits. Quelles ont été les décisions du gouvernement en la matière ?

    Il n’y a encore eu aucune décision. La réunion finale aura lieu dans quinze jours. Le comité interministériel, réuni hier, planche sur la question, fait des propositions, mais c’est au Premier ministre de trancher.

    Un responsable politique français (Christian Estrosi) a réclamé un quota pour la pomme des Alpes. L’avez-vous accordé ?

    Je n’ai rien à dire, si ce n’est que ce Monsieur a dû se tromper de pays, il ne devait pas s’adresser à l’Algérie. Car on ne donne pas d’injonction à l’Algérie, ce temps-là est fini. Peut-être que sa montre s’est arrêtée avant 1962 ?

    Comment avez-vous accueilli cette réclamation française ? Avez-vous réagi officiellement auprès du concerné ou des autorités françaises ?
    C’est une injonction ! Non, il n’y a pas lieu de réagir à de tels propos. La relation entre la France et l’Algérie est claire. Elle se décide entre El Mouradia et l’Élysée [les Présidences, NDLR], éventuellement entre le Palais du Gouvernement et Matignon [les Premiers ministères, NDLR] tandis que les ministères des Affaires étrangères jouent le rôle de transmettre les messages.

    Cette politique de quotas a-t-elle porté ses fruits, pour protéger la production nationale ? La liste des produits concernés va-t-elle être élargie ?

    Cela fonctionne. Le but est d’abord de réguler et contrôler les importations, pour savoir ce qui rentre et éviter les abus. Mais sans jamais priver le consommateur algérien ou créer des pénuries. Les importations doivent être un appoint de la production nationale et non pas s’y substituer. Nous importons parfois peu de quantités pour des montants importants. Il y a aussi des produits qui sont inutiles. Vous imaginez que l’on importe pour 18 millions de dollars de « chewing-gum » chaque année ? Ou des dizaines de millions de dollars de mayonnaise ? Il n’est pas interdit d’en importer, pour ceux qui en ont besoin, mais ce sont des produits de deuxième, troisième ou quatrième nécessité, il faut rationaliser. N’est-on pas capable de fabriquer ces produits ici ?

    C’est valable pour tous les secteurs d’activité. Quitte à commencer par du montage SKD, cela crée quand même de l’activité et de l’emploi en Algérie, ce qui est le but du gouvernement.

    La politique des importations d’automobile est simple : pas d’usine, pas de quotas ?

    C’est clair : tous ceux qui n’investissent pas en Algérie n’obtiendront aucun quota. Mais cela ne concerne pas uniquement les usines de montage. Ce que l’on entend par « investissement » inclut également les réseaux de distribution et de services après-vente, la fabrication de pièce de rechange ou l’installation d’équipementiers… Il y aura effectivement des marques concernées par l’interdiction d’importation, à l’image de certaines marques chinoises qui n’ont pas mis en place de projet industriel ou semi-industriel.
    Le gros de la facture d’importation est lié aux services et biens d’équipements. Travaillez-vous à réduire ces importations ?

    Il y a des importations incompressibles. Tout ce qui sert à la production nationale, que ce soit les intrants ou les équipements ne seront pas concernés. Bien sûr, nous encourageons la production nationale qui a vocation à se substituer aux importations. C’est valable dans l’agriculture, pour les logements que nous construisons à près 100% avec des matériaux fabriqués localement, ou pour les autres secteurs.
    | LIRE AUSSI : Pourquoi l’Algérie peine à réduire ses importations

    Votre département a appelé à des investissements dans le secteur de la grande distribution. Quelles mesures (foncier, réglementation…) comptez-vous mettre en place ?


    Nous encourageons les investisseurs algériens à se lancer dans ce secteur. Il y a peu d’acteurs sur ce créneau en Algérie, avec à peine 44 unités à travers le territoire national. C’est largement insuffisant et il faut donc aller vers plus de projets dans le domaine. L’investissement est libre et il n’y a pas de contraintes particulières.

    tsa
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.
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