La députée FN du Vaucluse, chahutée mardi à Bayonne, a également soutenu les propos de Marine Le Pen sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vél' d'Hiv.
Publié le 12/04/2017 à 08:57 | Le Point.fr
Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le Pen s'accordent pour cibler Emmanuel Macron. © ABACA/ Liewig Christian SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE : VOTRE ABONNEMENT POUR 1,25€ PAR SEMAINE
Lors d'un meeting à Bayonne mardi 11 avril, Marion Maréchal-Le Pen a défendu la position de Marine Le Pen, selon qui « la France n'est pas responsable du Vél » d'Hiv », la rafle de juifs en 1942. La députée FN du Vaucluse s'en est également pris à Emmanuel Macron pour ses propos sur la colonisation en Algérie, qualifiée de « crime contre l'humanité » par le candidat du mouvement En marche !. « Nous ne serons pas de la génération qui s'excuse », a lancé la nièce de Marine Le Pen, épinglant le « peu d'estime que porte Emmanuel Macron à notre pays, lui qui va s'inscrire dans la repentance d'État sur les traces de Jacques Chirac [...], qui va insulter la France à l'étranger en parlant de la colonisation en Algérie comme d'un crime contre l'humanité ». Pour elle, il a eu des « mots d'une violence inouïe à l'égard de la France. Il aspire à diriger la France, un pays qu'il méprise ». « Emmanuel Macron, quand il dit cela, il ne dit pas cela pour rien, il le fait à dessein, il s'adresse là, dans la droite ligne de l'héritage de la gauche, à la communauté franco-algérienne, francophobe, j'imagine », a dit Marion Maréchal-Le Pen. « Avec Marine Le Pen, nous ne serons pas de la génération qui s'excuse, avec nous, il n'y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d'État, avec nous l'Histoire ne sera plus un outil de propagande politique, d'autoflagellation », a martelé la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
Marine Le Pen s'est vue reprocher par ses adversaires, notamment Emmanuel Macron ou François Fillon, sa déclaration de dimanche selon laquelle « la France n'est pas responsable du Vél » d'Hiv ». Pour sa nièce, « le but de cet outil d'autoflagellation est de nous faire accepter l'inacceptable, au prétexte que nous aurions à l'égard de certains une dette imprescriptible qu'il nous faudrait payer et qui nous conduirait à accepter toute la misère du monde ». « Au contraire, nous apprendrons les faits glorieux de notre histoire à nos enfants [...]. Telle est la condition pour recréer un sentiment commun », a-t-elle prôné. Citant l'historien Ernest Renan en exemple, elle s'en est prise à ceux qui « nous invitent, nous incitent à la cohabitation ».
Environ 400 personnes, selon la police, 600 selon les organisateurs, ont manifesté mardi soir leur opposition à la présence de Marion Maréchal-Le Pen. Le rassemblement s'est dispersé peu après 22 heures. Quelques incidents, sans gravité, ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants anti-FN en fin de soirée. Tout au long du meeting fortement encadré par les forces de l'ordre, les manifestants étaient contenus derrière un cordon de sécurité assisté d'un camion antiémeute avec double canon à eau. Les manifestants, soutenus par de nombreuses associations, le PCF et le parti écologiste EELV, ont accueilli les militants et sympathisants FN avec des fumigènes, cornes de brume, jets d'oeufs, huées, sifflets et bruits de casserole. Devant l'entrée de la salle municipale Lauga, des militants du FN brandissaient des drapeaux tricolores, alors qu'en face les manifestants entonnaient le Chant des partisans, hymne des résistants contre l'Occupation nazie et le régime de Vichy. Une manifestante anti-FN, Sonia Paton, éducatrice âgée de 44 ans, a expliqué à l'Agence France-Presse qu'elle était « là pour dire que l'on est chez nous et que les fascistes n'ont pas leur place. Nous, on reprend de manière pacifique le slogan du FN ici c'est chez nous ».
Publié le 12/04/2017 à 08:57 | Le Point.fr
Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le Pen s'accordent pour cibler Emmanuel Macron. © ABACA/ Liewig Christian SPÉCIAL PRÉSIDENTIELLE : VOTRE ABONNEMENT POUR 1,25€ PAR SEMAINE
Lors d'un meeting à Bayonne mardi 11 avril, Marion Maréchal-Le Pen a défendu la position de Marine Le Pen, selon qui « la France n'est pas responsable du Vél » d'Hiv », la rafle de juifs en 1942. La députée FN du Vaucluse s'en est également pris à Emmanuel Macron pour ses propos sur la colonisation en Algérie, qualifiée de « crime contre l'humanité » par le candidat du mouvement En marche !. « Nous ne serons pas de la génération qui s'excuse », a lancé la nièce de Marine Le Pen, épinglant le « peu d'estime que porte Emmanuel Macron à notre pays, lui qui va s'inscrire dans la repentance d'État sur les traces de Jacques Chirac [...], qui va insulter la France à l'étranger en parlant de la colonisation en Algérie comme d'un crime contre l'humanité ». Pour elle, il a eu des « mots d'une violence inouïe à l'égard de la France. Il aspire à diriger la France, un pays qu'il méprise ». « Emmanuel Macron, quand il dit cela, il ne dit pas cela pour rien, il le fait à dessein, il s'adresse là, dans la droite ligne de l'héritage de la gauche, à la communauté franco-algérienne, francophobe, j'imagine », a dit Marion Maréchal-Le Pen. « Avec Marine Le Pen, nous ne serons pas de la génération qui s'excuse, avec nous, il n'y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d'État, avec nous l'Histoire ne sera plus un outil de propagande politique, d'autoflagellation », a martelé la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.
Marine Le Pen s'est vue reprocher par ses adversaires, notamment Emmanuel Macron ou François Fillon, sa déclaration de dimanche selon laquelle « la France n'est pas responsable du Vél » d'Hiv ». Pour sa nièce, « le but de cet outil d'autoflagellation est de nous faire accepter l'inacceptable, au prétexte que nous aurions à l'égard de certains une dette imprescriptible qu'il nous faudrait payer et qui nous conduirait à accepter toute la misère du monde ». « Au contraire, nous apprendrons les faits glorieux de notre histoire à nos enfants [...]. Telle est la condition pour recréer un sentiment commun », a-t-elle prôné. Citant l'historien Ernest Renan en exemple, elle s'en est prise à ceux qui « nous invitent, nous incitent à la cohabitation ».
Environ 400 personnes, selon la police, 600 selon les organisateurs, ont manifesté mardi soir leur opposition à la présence de Marion Maréchal-Le Pen. Le rassemblement s'est dispersé peu après 22 heures. Quelques incidents, sans gravité, ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants anti-FN en fin de soirée. Tout au long du meeting fortement encadré par les forces de l'ordre, les manifestants étaient contenus derrière un cordon de sécurité assisté d'un camion antiémeute avec double canon à eau. Les manifestants, soutenus par de nombreuses associations, le PCF et le parti écologiste EELV, ont accueilli les militants et sympathisants FN avec des fumigènes, cornes de brume, jets d'oeufs, huées, sifflets et bruits de casserole. Devant l'entrée de la salle municipale Lauga, des militants du FN brandissaient des drapeaux tricolores, alors qu'en face les manifestants entonnaient le Chant des partisans, hymne des résistants contre l'Occupation nazie et le régime de Vichy. Une manifestante anti-FN, Sonia Paton, éducatrice âgée de 44 ans, a expliqué à l'Agence France-Presse qu'elle était « là pour dire que l'on est chez nous et que les fascistes n'ont pas leur place. Nous, on reprend de manière pacifique le slogan du FN ici c'est chez nous ».
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