basuki « Ahok » Tjahaja Purnama, le gouverneur chrétien de Jakarta, semblait en marche vers une réélection facile en avril dernier. Mais l'homme s’est trouvé en butte à l'islam radical, qui a mené une campagne acharnée contre lui parce qu'il est chrétien et qu’il appartient à la minorité chinoise du pays.
Ahok a été accusé d'avoir insulté le Coran. Il avait soupçonné ses adversaires musulmans d’utiliser le verset du Coran qui exhorte les fidèles de ne pas choisir un dirigeant non-musulman, et avait demandé à ses électeurs de ne pas craindre de voter pour lui, leur disant qu’il s’agissait de mensonges. Par la suite, il avait présenté ses excuses, mais avait perdu les élections.
Les groupes islamistes radicaux du pays ont demandé l’ouverture d’un procès pour « blasphème », et invité la population à manifester contre le « kaffir », l’infidèle. Des milliers de musulmans sont descendus dans les rues. An mai, il a été condamné à deux ans de prison, une peine extrêmement sévère. L'accusation avait demandé une condamnation avec sursis, mais les juges ont estimé que Purnama devait passer 2 ans en prison.
« Le fondamentalisme se renforce en Indonésie. Et cela n’est pas un résultat naturel », écrit Stephen Kinzer du Watson Institute for International and Public Affairs à l’Université Brown, dans un article d'opinion paru dans le Boston Globe:
Grâce à l'Arabie Saoudite, nous finançons nos tueurs
« L'Arabie Saoudite œuvre depuis des décennies pour extirper l’Indonésie de l’islam modéré et la pousser vers le wahhabisme strict, la religion d’Etat en Arabie Saoudite. La campagne des Saoudiens est patiente, elle prend des formes variées et elle généreusement financée, à l'image de campagnes similaires qu’ils ont menées dans d’autres pays musulmans en Asie et en Afrique.
Les présidents américains successifs nous ont assuré que l’Arabie saoudite est notre amie et qu’elle nous veut du bien. Mais nous savons que Oussama ben Laden et la plupart des pirates de l’air du 11 septembre étaient Saoudiens, et que, comme l’ex-Secrétaire d'Etat Hillary Clinton l’a écrit dans un câble diplomatique il y a huit ans : « Les donateurs d’Arabie Saoudite constituent la principale source de financement des groupes terroristes sunnites du monde entier ».
Les événements récents en Indonésie jettent une nouvelle lumière sur un projet saoudien encore plus pernicieux que le financement du terrorisme. L’Arabie Saoudite utilise sa richesse, dont une grande partie provient des Etats-Unis, pour transformer des nations entières en foyers de l’islam radical. En refusant de protester ou même d’admettre officiellement l’existence de ce projet ambitieux, nous finançons nos propres assassins - et le terrorisme mondial.
l expresse.
Ahok a été accusé d'avoir insulté le Coran. Il avait soupçonné ses adversaires musulmans d’utiliser le verset du Coran qui exhorte les fidèles de ne pas choisir un dirigeant non-musulman, et avait demandé à ses électeurs de ne pas craindre de voter pour lui, leur disant qu’il s’agissait de mensonges. Par la suite, il avait présenté ses excuses, mais avait perdu les élections.
Les groupes islamistes radicaux du pays ont demandé l’ouverture d’un procès pour « blasphème », et invité la population à manifester contre le « kaffir », l’infidèle. Des milliers de musulmans sont descendus dans les rues. An mai, il a été condamné à deux ans de prison, une peine extrêmement sévère. L'accusation avait demandé une condamnation avec sursis, mais les juges ont estimé que Purnama devait passer 2 ans en prison.
« Le fondamentalisme se renforce en Indonésie. Et cela n’est pas un résultat naturel », écrit Stephen Kinzer du Watson Institute for International and Public Affairs à l’Université Brown, dans un article d'opinion paru dans le Boston Globe:
Grâce à l'Arabie Saoudite, nous finançons nos tueurs
« L'Arabie Saoudite œuvre depuis des décennies pour extirper l’Indonésie de l’islam modéré et la pousser vers le wahhabisme strict, la religion d’Etat en Arabie Saoudite. La campagne des Saoudiens est patiente, elle prend des formes variées et elle généreusement financée, à l'image de campagnes similaires qu’ils ont menées dans d’autres pays musulmans en Asie et en Afrique.
Les présidents américains successifs nous ont assuré que l’Arabie saoudite est notre amie et qu’elle nous veut du bien. Mais nous savons que Oussama ben Laden et la plupart des pirates de l’air du 11 septembre étaient Saoudiens, et que, comme l’ex-Secrétaire d'Etat Hillary Clinton l’a écrit dans un câble diplomatique il y a huit ans : « Les donateurs d’Arabie Saoudite constituent la principale source de financement des groupes terroristes sunnites du monde entier ».
Les événements récents en Indonésie jettent une nouvelle lumière sur un projet saoudien encore plus pernicieux que le financement du terrorisme. L’Arabie Saoudite utilise sa richesse, dont une grande partie provient des Etats-Unis, pour transformer des nations entières en foyers de l’islam radical. En refusant de protester ou même d’admettre officiellement l’existence de ce projet ambitieux, nous finançons nos propres assassins - et le terrorisme mondial.
l expresse.
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