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Bien dans sa peau

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  • Bien dans sa peau

    Paraît que pour être au plus haut
    faut se sentir bien dans sa peau.
    Si donc nous nous y sentons mal
    ça peut nous bouffer le moral
    et c’est porte ouverte aux dégâts…
    Aussi soyons de notre temps
    car qui voudrait tels embarras ?
    Solutionnons en nous soignant

    Ché pas si j’ai bien expliqué.
    P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

    Paraît que pour s’épanouir
    avant tout faut se définir.
    S’adore-t-on ? Quand ? Et comment ?
    Se déteste-t-on mêmement ?
    Si c’était les deux à la fois
    (car connaît-on ce qu’on engrange ?)
    faut en situer les pourquoi
    et clarifier un tel mélange.

    Ché pas si j’ai bien expliqué.
    P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

    Paraît que pour être serein
    faut pas jouer au p’tit malin.
    N’hésitons pas à exposer
    ce qui en nous fut enterré
    dans les entrailles du non-dit
    depuis peu, ou des décennies,
    et qui pourtant respire encore
    causant en nous le plus grand tort.

    Ché pas si j’ai bien expliqué.
    P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

    Paraît que pour tourner le dos
    aux dépressions et autres maux,
    faut réparer là où ça craque.
    Si vous pensez : « J’en ai ma claque.
    Je me croyais hier un génie
    et moins qu’une ***** aujourd’hui »,
    pour vous sortir de ce micmac
    au plus tôt videz votre sac.

    Ché pas si j’ai bien expliqué.
    P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

    Paraît que pour s’équilibrer,
    en soi autant qu’en société,
    les procédés courent les rues.
    Y’a qu’à mettre son âme à nu
    et décortiquer sa substance.
    L’implication de mille traits
    s’entremêlant en permanence
    ne devrait pas vous affoler…

    Ché pas si j’ai bien expliqué.
    P’têt’ qu’un ajout… ?

    Esther Granek
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    Merci Rosella !
    tout-à-fait la griffe Granek...c'est toujours un vrai plaisir pour moi de lire ses poèmes...elle analyse la société avec beaucoup de perspicacité...
    ché pas si j’ai bien expliqué. P’têt’ qu’un ajout… ?
    Arrivée à bon port !

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    • #3
      Chercher à être bien dans sa peau, on dirait une chasse au trésor

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      • #4
        Slimane,

        Qui n'aimerait pas trouver un "trésor" !
        « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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        • #5
          Tisha,

          Une autre des ses analyses qui n'est pas au goût de tout le monde.


          Complainte pour une Dame-pipi

          De l’avenir, rien n’est promis.
          Mais entre-temps, chantez, fillettes !
          Nombreux éviers. Miroirs. Tout brille.
          Portes cachant sièges-cuvettes.
          Bruits d’eau. Tintement de piécettes.
          Et puis ce mot sans fin redit : « Merci ».
          Dans ce salon de lieux d’aisance
          où les odeurs et les essences
          se combattent en catimini,
          vers quels ailleurs vont vos errances ?
          Vous fûtes belle, Dame-pipi !
          Qui vous mit en ce paysage ?
          Quel tour du sort ? Quelle ironie ?
          De quel airain est le rivage
          où vous prenez refuge, appui ?
          Sous le blanc soleil des néons
          illuminant murs et plafonds,,
          ressassez-vous mortes-saisons
          entre serpillières et torchons ?
          Vous fûtes belle, Dame-pipi !
          Et craignez-vous (constante angoisse !)
          de voir paraître en cet espace
          quelque témoin d’un temps fini,
          là, tout soudain, figé sur place ?
          Redoutez-vous qu’ouvrant la porte
          par où tous ces gens entrent et sortent
          surgisse un jour l’ancienne amie ?
          Le hasard a des coups qui portent !
          Vous fûtes belle, Dame-pipi !
          C’est fait !… Ce fut !… C’est arrivé !…
          La mer a de sournoises lames.
          Nul n’aurait deviné le drame
          Si peu serait à raconter…
          De part et d’autre une émotion
          doublée d’un embarras sans nom.
          La vie parfois a des façons !
          Indélébile, l’instant qui fuit…
          Vous fûtes belle, Dame-pipi !
          Pourtant, penchée sur la lunette,
          le front brûlant, tempes en tempête,
          vous offrîtes la place nette
          comme en un jour cent fois vous faites…
          Dès lors les mois vous font plus grise.
          Faciès où tout trait se durcit.
          Lèvres nouées. Trois poils qui frisent
          au creux de joues jadis exquises…
          Vous fûtes belle, Dame-pipi !
          Vous fûtes belle ? Songes bannis !
          Et de l’emploi enfin la tête !
          La hargne prête ! L’oeil aux piécettes !
          Jurons rentrés à chaque oubli !
          Mercis sifflants !… Étrange fête…

          Esther Granek
          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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          • #6
            Et si je disais que ce n'est pas à nous de chercher sans cesse le bien-être mais à lui de se manifester tout seul ? Comment ? Pour commencer, en s'abstenant de faire des choses qui nous répugnent ...

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            • #7
              Au pays des miraculés,
              Les dames pipi ont démissionné,
              Par les sieurs pipi éjectées
              Qui prennent sans gène les sordi
              Sans laver, frotter et essuyer

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              • #8
                Complainte pour une Dame-pipi
                il n'y a pas de sot métier n'est-ce-pas ? il n'y a que de sottes gens...
                Il n'y en a plus beaucoup des dames pipi et c'est regrettable...
                et i ce n'est pas au goût de tout le monde tant pis pour eux...oeilfermé
                Arrivée à bon port !

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                • #9
                  Respect à ces Dames.
                  « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

                  Commentaire


                  • #10
                    .... Ces métiers ne devraient plus exister ..... ça rappelle le Président

                    Benbella Allah yarhamou. Il avait fait arrêter le métier de ""cireurs"".

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                    • #11
                      Mesmar,

                      D'accord avec toi. Mais, si ça nourrit son homme... heu... ces Femmes ?


                      Comme pour ces Femmes :

                      http://www.lefigaro.fr/actualite-fra...t-pas-fini.php
                      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                      • #12
                        .... il suffit de vouloir ....

                        .... Ce n'est pas les idées qui doivent manquer pour faire travailler ces

                        ces femmes et hommes (chez nous) ailleurs et utiliser d'autres techniques de

                        nettoyage à leur place.

                        Commentaire


                        • #13
                          Salut, aujourd'hui on est tous à la recherche du bonheur. Sauf qu'on est aveugle on l'a déjà. J'aime bien ton poème.

                          Commentaire


                          • #14
                            Coucou Baby

                            Parlant de bonheur...


                            Le bonheur

                            Dans le château de mon enfance
                            Fait de nuages et d’espérance
                            Dans ce taudis où je suis né
                            Où j’ai eu faim sans murmurer
                            Où s’engouffraient les vents mauvais
                            Et s’étirait l’aube glacée
                            Où les jours étaient des années
                            Je possédais sans le savoir
                            Encore l’immense don de croire
                            Que le bonheur est quelque part
                            Dans la chambre de ma jeunesse
                            Remplie d’amour et de promesses
                            De mes idées de mes projets
                            De mes vieux disques ébréchés
                            Et de poèmes inachevés
                            Et de mes phrases grandiloquentes
                            Et de mon génie en attente
                            Dans le printemps de mon ardeur
                            Je chérissais au fond du cœur
                            L’espoir d’un immense bonheur
                            Dans ma maison d’homme de bien
                            Dans l’acajou et le satin
                            Qu’on peut caresser de la main
                            Et se dire tout cela est mien
                            Dans mes trésors accumulés
                            Dans ma fonction parachevée
                            Dans mes revenus bien placés
                            Et dans le temps qui s’est enfui
                            Je cherche encore jusqu’aujourd’hui
                            Un bonheur qui s’est rétréci
                            Dans la maison de ma vieillesse
                            Dans ma demeure aux nombreuses pièces
                            Seul un petit coin me suffit
                            Alors errant dans mes lambris
                            Je voudrais jeter aux cochons
                            Les perles de ma distinction
                            Les fers forgés les bois taillés
                            Les peintures sur toile étalées
                            Et faire fleurir encore une fois
                            Ce bonheur qui n’est plus déjà
                            Qu’un blanc fossile comme moi.


                            Esther Granek
                            « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                            • #15
                              Bonsoir Rosella,
                              Avec des mots et des tournures simples, elle a l'art de façonner de beaux poèmes qui frappent l'esprit.
                              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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