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Chine,Xi Jinping, plus Mao que Mao

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  • Chine,Xi Jinping, plus Mao que Mao

    Le 19e Congrès du PCC qui s’ouvre le 18 octobre à Pékin adoubera un président qui a verrouillé le parti. Un « leader central » sans précédent.

    Le 19e Congrès du Parti communiste chinois s'est ouvert ce mercredi 18 octobre. En ouverture, le président Xi Jinping a assuré que l'économie chinoise "ne va pas fermer ses portes" au monde mais au contraire "s'ouvrir encore davantage" et a promis un traitement "équitable" aux entreprises étrangères présentes en Chine. Quelques jours auparavant, analystes et observateurs étrangers s'ennuyaient. " Il n'y a pour le moment rien à commenter. Le casting est connu d'avance ", sourit l'un d'eux en poste à Pékin. En clair, Xi Jinping - actuel président et homme fort du régime - s'apprête à se succéder pour cinq ans, unanimement adoubé par les 2.300 délégués et représentants du Parti réunis pour ce sacre " à la chinoise ".

    Tout est donc prêt, au terme d’un été d’intenses intrigues qui ont éloigné du jeu Sun Zhengcai, jusqu’alors secrétaire du parti communiste de Chongqing et plus jeune membre du politburo. Cet ambitieux, qui faisait ombrage à Xi, est tombé en juillet pour « grave violation à la discipline » et remplacé illico par Chen Min’er, un jeune protégé du numéro un chinois. Autre secousse estivale : le recadrage du célèbre tycoon Wang Jianlin. Troisième fortune du pays, le président du conglomérat Wanda - propriétaire entre autres des studios américains Legendary - a ainsi été sommé de limiter tout nouvel investissement à l’étranger. Un ordre téléguidé, dit-on, depuis Zhongnanhai (l’Elysée chinois). « Ces cas emblématiques sont importants mais la pression est forte aussi sur tous les “tigres” de second rang ; ces milliers de cadres du Parti et entrepreneurs surveillés de près », analyse Xu Tiebing, politologue pékinois.$$

    Image de réformateur

    Ainsi va la vie dans la Chine de Xi, cinq ans après le lancement de sa campagne anti-corruption. Ce vaste coup de filet politique, lancé pour nettoyer le Parti de ses cadres ripoux, a déjà visé et sanctionné plus d’un million de personnes. Et instauré un climat de peur. Résultat : « Aucun cacique local n’est à l’abri d’une enquête et la cote de Xi auprès des masses populaires est au plus haut », assure l’universitaire.

    De fait, l’hyper président chinois - secondé par un cercle de fidèles dont Wang Qishan, qui dirige la Commission de discipline du Parti - s’est forgé l’image d’un réformateur volontaire. Sur le front économique surtout, son bilan est globalement salué malgré une explosion de la dette, qui a récemment atteint plus de 250% du PIB. Niveau que vient de sanctionner l’agence Standard & Poor’s en abaissant d’un cran la note de la dette chinoise à A + (contre AA-). « Xi a toutefois su maîtriser la croissance du pays dont l’économie était en surchauffe quand il a pris les rênes du Parti », reconnaît l’économiste shanghaïen Jun Hui. Une croissance qui a littéralement fondu, passant de 9,5% en 2011 à 6,7% l’an dernier.

    L’homme fort du régime a pour cela imposé sa doctrine dite du New Normal, visant à réorienter le modèle chinois vers la consommation des ménages et les services. « Il a également poursuivi les programmes de développement d’infrastructures qui permettent à la Chine d’aligner plus de 22.000 kilomètres de lignes TGV et 100.000 kilomètres d’autoroutes », insiste Jun Hui. Idem pour l’innovation et les nouvelles technologies, secteurs portés par le programme de montée en gamme « Made in China 2 025 ».

    A son crédit enfin, le lancement de la « Nouvelle Route de la soie ». Un chantier XXL évalué à quelque 1.000 milliards de dollars d’investissements à l’échelle mondiale. « Ce projet porte la marque de Xi, insiste Xu Tiebing. Il a d’ailleurs su en tirer un bénéfice politique très fort. » Au point que certains pensent que Xi pourrait rempiler au terme de ce nouveau mandat alors que la tradition politique chinoise voudrait qu’il cède sa place en 2022. « Il aime le pouvoir. Voudra-t-il le léguer en temps voulu? Rien n’est moins sûr », estime le même observateur, depuis Pékin.

    Redoutable tacticien

    Xi Jinping… Nouveau Mao Zedong? Celui que l’on disait en 2012 moins dogmatique que son prédécesseur Hu Jintao a en tout cas créé la surprise. Et s’est mué en un redoutable tacticien. Ce prince rouge - fils d’un ancien vice-Premier ministre dans les années 1950 - a en effet su verrouiller tous les échelons du système. Faisant vite main basse sur la Commission militaire centrale, son principal organe stratégique. Sur le plan des droits de l’Homme, l’ONG Human Rights Watch ne cesse pourtant de dénoncer des attaques répétées - sous son gouvernement - contre les libertés individuelles. Dernier exemple, le plus marquant : le décès en juillet de l’opposant et prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, dont les autorités ont refusé jus qu’au bout l’extradition. Mais de ces critiques, l’empereur Xi n’en a cure. Celui qui a été élevé l’an dernier au rang de « leader central » - comme Mao en son temps - attend son nouveau sacre. Le Congrès s’ouvre le 18 octobre.

    Pierre Tiessen (à Pékin)
    Challenges

  • #2


    on dirait un papi gentil et tranquil
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Nous avons aussi des "Mao" mais ça s'arrête là alors que le nouveau Mao chinois a réussi à faire de la Chine une vraie puissance économique qui rivalise avec les USA et les puissances économiques européennes. La Chine est la 2e puissance économique mondiale, si ce n'est la 1ère devant les USA. Alors que nos "Mao", ils n'ont absolument rien réussi. Nous étions les derniers et nous le sommes encore.
      Dernière modification par hakimcasa, 18 octobre 2017, 20h11.

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      • #4
        « Il a également poursuivi les programmes de développement d’infrastructures qui permettent à la Chine d’aligner plus de 22.000 kilomètres de lignes TGV et 100.000 kilomètres d’autoroutes »,
        Ainsi va la vie dans la Chine de Xi, cinq ans après le lancement de sa campagne anti-corruption. Ce vaste coup de filet politique, lancé pour nettoyer le Parti de ses cadres ripoux, a déjà visé et sanctionné plus d’un million de personnes.
        Si nos dirigeants Arabes avaient le quart du cerveau du président Xi Jinping, on aurait déjà 5.500 km de ligne de TGV et 25.000 kilométres d'autoroute et surtout 250.000 cadres rippoux en prison.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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