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Crise espagnole: Impasse en Espagne et sidération de l'Europe

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  • Crise espagnole: Impasse en Espagne et sidération de l'Europe

    Alger: M'hammedi Bouzin

    Les derniers développements dans la crise entre Madrid et Barcelone n'augurent pas une solution définitive de la question catalane. Le risque d'une surenchère dangereuse entre unionistes et indépendantistes n'est pas du tout exclu.

    Le moins que l'on puisse dire sur la crise politique espagnole est qu'elle n'augure dans le court et moyen terme aucun espoir d'apaisement et encore moins une solution politique satisfaisante pour les deux parties en conflit que sont le gouvernement central de Madrid et celui régional de Catalogne. « Un problème sans solution est un problème mal posé» disait Albert Einstein.

    Et c'est ce qui est dit et contredit entre Madrid et Barcelone depuis l'annonce de la tenue du référendum du 1er octobre : L'indépendance totale dit le gouvernement catalan... et Madrid de répondre par un refus net et sans concession. Dans ce cas le dialogue est rompu et les mesures radicales fusent de part et d'autre.

    L'escalade est mauvaise conseillère parce qu'elle débouche, en général, soit au divorce, soit à la violence. En mettant la Catalogne sous tutelle, le gouvernement central de Madrid a, certes, user de son droit constitutionnel et légitime mais aussi aiguisé les « rancunes » politiques et poussé les ultras séparatistes et unionistes à plus de radicalité.

    Le risque d'une manifestation par la violence n'est pas à écarter. Le souvenir du pays basque et son ETA est encore présent dans les esprits des Espagnols. L'offre, toujours dans l'esprit de la légalité institutionnelle, de Madrid, d'organiser des élections générales en Catalogne d'ici le mois de décembre sonne comme solution provisoire minimale.

    Qui garantira que l'issue de ces élections installera une majorité d'unionistes, au prochain parlement catalan? Dans cette surenchère politique le risque penche plus pour renforcer l'électorat séparatiste, dans les prochains parlement et gouvernement de Catalogne.

    Dans ce cas, ce ne sera que partie remise, en décembre prochain, pour revivre la même crise avec plus d'intensité. En clair, tant que les deux gouvernements, en conflit, demeurent sur leurs positions actuelles, l'issue pour un retour à une normalité, quelle qu'elle soit, est impossible. Seul le retour à la négociation politique peut donner une chance à l'Espagne à dépasser cette crise.

    Donc, revoir « les données du problème » et les demandes des uns et des autres. Cela ne peut se réaliser, sans un effort politique et un retour au dialogue entre Barcelone et Madrid. La menace d'arrêter le président catalan (et ses adjoints) pour rébellion aura, certainement, des conséquences aggravantes sur la crise, non seulement en Espagne mais aussi sur cette Europe qui se proclame héraut des droits démocratiques et de la liberté.

    D'ailleurs, dès samedi soir, le secrétaire belge à l'asile et la migration, le nationaliste Théo Franken, déclarait que la Belgique est prête à offrir l'asile politique au président catalan, Carles Puigdemont. Signe révélateur que l'unanimité de l'Union européenne qui a écouté, depuis le début de la crise, le seul gouvernement central de Mariano Rajoy, n'est pas aussi sincère, ni aussi unanime qu'il n'y paraît.

    L'Union européenne, si prompte à s'immiscer dans les affaires internes de ses Etats membres, a fait - et fait encore- montre d'une attitude pour le moins « curieuse » dans la crise espagnole. Bloquée dans une attitude de sidération, l'UE subie l'épreuve espagnole qui accentue son affaiblissement politique et sa crédibilité dans l'opinion de ses citoyens.

    Après l'épisode du «Brexit», la percée des nationalistes et extrémistes, lors des élections en Autriche, Allemagne, Tchéquie, ces dernières semaines, voilà l'UE inapte à prendre ses responsabilités dans la crise espagnole, non pas en imposant la solution , mais en offrant un simple cadre de négociations entre Madrid et Barcelone.

    A quoi servent les institutions européennes, notamment le Conseil européen, s'ils usent de la politique de l'autruche aux moments des crises et des menaces sur la stabilité de l'Europe? On a cru dépassés et surtout retenues les leçons des événements qui ont marqués l'Europe avec l'afflux des migrants syriens fuyant la guerre et l'élévation de murs aux frontières internes des pays membres jusqu'à remettre en cause les fondements de l'UE.

    Ce n'est apparemment pas le cas. Cette fois-ci, la menace sur sa cohésion et sa stabilité lui vient de sa « maison commune », de sa propre « famille ». Demander l'asile politique chez soi , en Europe, est une absurdité politique, comme l'est la gestion de la crise espagnole par Madrid et Barcelone.

  • #2
    Puigdemont n'accepte pas sa destitution et appelle à «s'opposer» à Madrid

    Le président catalan ne s'était pas exprimé depuis l'annonce de sa destitution vendredi soir, décidée par le gouvernement espagnol.
    Le bras de fer entre Madrid et Carles Puigdemont se poursuit. Samedi 28 octobre, malgré sa destitution la veille par le gouvernement espagnol, le président catalan a appelé ses concitoyens à mener «une opposition démocratique» à la prise de contrôle directe de la Catalogne par l'administration centrale madrilène. M. Puigdemont ne s'était pas exprimé depuis l'annonce de sa destitution, décidée vendredi, dans la foulée de la déclaration d'indépendance proclamée par le Parlement catalan. «Nous continuerons à œuvrer pour construire un pays libre», a-t-il assuré dans un court discours télévisé....

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