Les guerres Secrètes des États-Unis mettent l’Afrique en DANGER
Par Moon of Alabama
Arrêt sur info — 05 juillet 2018
Sous prétexte de « guerre contre le terrorisme », les forces spéciales des Etats-Unis dépensent beaucoup d’argent et s’appuient sur des décrets obscurs pour s’introduire dans le ventre de l’Afrique. Leurs opérations secrètes ne peuvent que provoquer une plus grande instabilité et mettre en danger les peuples d’Afrique et leurs gouvernements.
Les États-Unis n’ont que peu de soldats réguliers stationnés en Afrique. Mais il y a beaucoup de forces spéciales étasuniennes qui y œuvrent en secret. Elles sont censées être sous le contrôle d’AFRICOM, le commandement impérial étasunien pour ce continent.
En 2007, b real, un commentateur de Moon of Alabama a rédigé une étude en trois parties, AFRICOM : Une description contextuelle du nouveau commandement militaire de l’Empire, qui explique comment et pourquoi AFRICOM a vu le jour :
L’Afrique est immense
L’Afrique est immense avec une population relativement faible de 1,2 milliard d’habitants, soit moins que l’Inde ou la Chine. Ses 54 pays possèdent différents types de richesses naturelles. A côté du pétrole, du gaz et de l’uranium, il existe tous les types de minéraux et de métaux stratégiques, du cobalt nécessaire pour les batteries rechargeables aux terres rares utilisées dans l’électronique.
La Chine se fait des amis en Afrique
La Chine se fait des amis en Afrique en investissant dans les infrastructures pour favoriser le développement et le commerce. Elle construit des ports, des chemins de fer et des réseaux de télécommunication. Elle essaie de monter des projets gagnant-gagnant qui profitent à la fois à la Chine et au pays.
Pour contrer la Chine, les États-Unis utilisent leurs outils de « changement de régime » et leurs opérations militaires secrètes en place et lieu de coopération économique. Ils affirment que les missions militaires des soldats américains ont pour but de « former, conseiller et assister » et absolument pas de faire la guerre, mais la réalité est bien différente. De récents efforts pour attraper le contrebandier/insurgé local Doundoun Cheffou dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali se sont terminés par la mort de quatre soldats nigériens, quatre soldats étasuniens et un traducteur nigérien. Le groupe insurgé local prétendait faire partie de l’État islamique (EI), mais rien n’indique qu’il ait jamais communiqué avec l’EI central ou qu’il ait été accepté comme membre de l’EI.
L’incident a obligé l’armée à dévoiler que l’opération était sous le contrôle direct des forces spéciales américaines qui ont (ab)usé l’armée nigériane dans le cadre d’un programme secret d’ « auxiliaires loués ».
Deux documents récents se penchent sur le contexte juridique obscur et sur les conséquences de telles opérations. Joe Penny publie dans la World Politics Review un article intitulé : Les « mythes et les mensonges » derrière la présence croissante des Etats-Unis en Afrique :
Par Moon of Alabama
Arrêt sur info — 05 juillet 2018
Sous prétexte de « guerre contre le terrorisme », les forces spéciales des Etats-Unis dépensent beaucoup d’argent et s’appuient sur des décrets obscurs pour s’introduire dans le ventre de l’Afrique. Leurs opérations secrètes ne peuvent que provoquer une plus grande instabilité et mettre en danger les peuples d’Afrique et leurs gouvernements.
Dans une récente interview, Seymour Hersh a parlé (@2mn50) des opérations militaires américaines en Afrique
« Nous avons d’importantes forces spéciales qui sont particulièrement actives en Afrique, dans beaucoup d’endroits. Je pense que le public n’en sait à peu près rien. Je ne pense pas que mon président en ait été informé.
Je pense qu’il ne s’y intéresse pas ou qu’il n’est pas au courant. Je sais qu’il y a des gens dans l’armée, dans les hautes sphères de l’armée, au gouvernement, à Washington qui s’interrogent :
« Qu’est-ce qu’elles font là-bas ?
« Qui est aux manettes ? »
Ces forces spéciales ne sont pas très contrôlées. Beaucoup d’entre eux se croient partis en croisade. Ils se prennent pour les Chevaliers de Malte combattant les infidèles au 14ème ou 13ème siècle.
Oui, c’est de la folie. C’est pourquoi, quand j’entends le commandement des opérations spéciales dire à propos du Mali : « Quatre gars sont morts. Voici quand et comment ça s’est passé». Je suis désolé, mais je pense qu’il ne nous dit pas tout, pas plus que sur les raisons de notre présence là-bas, mais il est très difficile de savoir ce qu’il en est vraiment ».
« Nous avons d’importantes forces spéciales qui sont particulièrement actives en Afrique, dans beaucoup d’endroits. Je pense que le public n’en sait à peu près rien. Je ne pense pas que mon président en ait été informé.
Je pense qu’il ne s’y intéresse pas ou qu’il n’est pas au courant. Je sais qu’il y a des gens dans l’armée, dans les hautes sphères de l’armée, au gouvernement, à Washington qui s’interrogent :
« Qu’est-ce qu’elles font là-bas ?
« Qui est aux manettes ? »
Ces forces spéciales ne sont pas très contrôlées. Beaucoup d’entre eux se croient partis en croisade. Ils se prennent pour les Chevaliers de Malte combattant les infidèles au 14ème ou 13ème siècle.
Oui, c’est de la folie. C’est pourquoi, quand j’entends le commandement des opérations spéciales dire à propos du Mali : « Quatre gars sont morts. Voici quand et comment ça s’est passé». Je suis désolé, mais je pense qu’il ne nous dit pas tout, pas plus que sur les raisons de notre présence là-bas, mais il est très difficile de savoir ce qu’il en est vraiment ».
En 2007, b real, un commentateur de Moon of Alabama a rédigé une étude en trois parties, AFRICOM : Une description contextuelle du nouveau commandement militaire de l’Empire, qui explique comment et pourquoi AFRICOM a vu le jour :
Début février 2007, la Maison Blanche a donné lecture d’une directive présidentielle visant à établir, d’ici septembre 2008, un nouveau commandement militaire unifié dont la zone de responsabilité était le continent africain exclusivement. […]
Le U.S. African Command (AFRICOM) prendra en charge, à leur place, la zone de responsabilité de trois autres commandements militaires (il y en a maintenant six au total) actuellement en charge de différentes zones géographiques du deuxième plus grand continent, à la seule exception du U.S. Central Command (CENTCOM) qui conservera la zone de responsabilité de l’Égypte. Les détails des opérations n’ont pas été rendus publics, à l’exception des points de presse habituels et de la formation d’une équipe de transition, bien qu’il ne soit pas difficile de comprendre le rôle qu’Africom jouera dans l’avenir pour, à la fois, les États-Unis et l’Afrique.
Le U.S. African Command (AFRICOM) prendra en charge, à leur place, la zone de responsabilité de trois autres commandements militaires (il y en a maintenant six au total) actuellement en charge de différentes zones géographiques du deuxième plus grand continent, à la seule exception du U.S. Central Command (CENTCOM) qui conservera la zone de responsabilité de l’Égypte. Les détails des opérations n’ont pas été rendus publics, à l’exception des points de presse habituels et de la formation d’une équipe de transition, bien qu’il ne soit pas difficile de comprendre le rôle qu’Africom jouera dans l’avenir pour, à la fois, les États-Unis et l’Afrique.
L’Afrique est immense avec une population relativement faible de 1,2 milliard d’habitants, soit moins que l’Inde ou la Chine. Ses 54 pays possèdent différents types de richesses naturelles. A côté du pétrole, du gaz et de l’uranium, il existe tous les types de minéraux et de métaux stratégiques, du cobalt nécessaire pour les batteries rechargeables aux terres rares utilisées dans l’électronique.
La Chine se fait des amis en Afrique
La Chine se fait des amis en Afrique en investissant dans les infrastructures pour favoriser le développement et le commerce. Elle construit des ports, des chemins de fer et des réseaux de télécommunication. Elle essaie de monter des projets gagnant-gagnant qui profitent à la fois à la Chine et au pays.
Pour contrer la Chine, les États-Unis utilisent leurs outils de « changement de régime » et leurs opérations militaires secrètes en place et lieu de coopération économique. Ils affirment que les missions militaires des soldats américains ont pour but de « former, conseiller et assister » et absolument pas de faire la guerre, mais la réalité est bien différente. De récents efforts pour attraper le contrebandier/insurgé local Doundoun Cheffou dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali se sont terminés par la mort de quatre soldats nigériens, quatre soldats étasuniens et un traducteur nigérien. Le groupe insurgé local prétendait faire partie de l’État islamique (EI), mais rien n’indique qu’il ait jamais communiqué avec l’EI central ou qu’il ait été accepté comme membre de l’EI.
L’incident a obligé l’armée à dévoiler que l’opération était sous le contrôle direct des forces spéciales américaines qui ont (ab)usé l’armée nigériane dans le cadre d’un programme secret d’ « auxiliaires loués ».
Deux documents récents se penchent sur le contexte juridique obscur et sur les conséquences de telles opérations. Joe Penny publie dans la World Politics Review un article intitulé : Les « mythes et les mensonges » derrière la présence croissante des Etats-Unis en Afrique :
L’armée américaine dissimule la nature de ses actions en Afrique sous un langage ambigu et un secret absolu. Elle limite la quantité d’information disponible sur le but de ses opérations, la façon dont ces opérations sont menées, les installations qu’elle utilise et la façon dont elle établit des partenariats avec les gouvernements de la région. Cela a parfois impliqué de subvertir les processus démocratiques dans les pays partenaires, une démarche qui va à l’encontre d’années d’engagement diplomatique dont l’objectif officiel était de renforcer les institutions de gouvernance. […]
Aujourd’hui, les États-Unis ont une présence militaire dans presque tous les pays d’Afrique et mènent des missions « de conseil et d’assistance » auprès d’unités locales de lutte contre le terrorisme au Niger, au Cameroun, au Tchad, en Ouganda, en République centrafricaine, en Somalie, en Libye et peut-être ailleurs. Officiellement, cependant, les États-Unis n’ont jamais mené ni conduit unilatéralement une mission « capturer ou tuer » dans le Sahel, la région semi-aride au sud du désert du Sahara qui comprend le Niger ; la mission ciblant Cheffou a été prétendument dirigée par les Nigériens.
Aujourd’hui, les États-Unis ont une présence militaire dans presque tous les pays d’Afrique et mènent des missions « de conseil et d’assistance » auprès d’unités locales de lutte contre le terrorisme au Niger, au Cameroun, au Tchad, en Ouganda, en République centrafricaine, en Somalie, en Libye et peut-être ailleurs. Officiellement, cependant, les États-Unis n’ont jamais mené ni conduit unilatéralement une mission « capturer ou tuer » dans le Sahel, la région semi-aride au sud du désert du Sahara qui comprend le Niger ; la mission ciblant Cheffou a été prétendument dirigée par les Nigériens.
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