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Le numérique tue la pellicule

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  • Le numérique tue la pellicule

    Le Future et même le présent appartiennent au numérique…la photo au premiers rond «la rapidité, la capacité de mémorisation, la précision, la résolution, la visualisation et la possibilité de traitement….. » sont la force….

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    par Hamid Guemache
    A l’entrée, sur la gauche, des bornes de couleur orange avec écrans. Ces appareils permettent aux clients de développer eux-mêmes leurs photos.

    Une première à Oran. En face, des appareils photos numériques sont soigneusement exposés. Plus loin des regards, quelques rangées de pellicules.

    Dans le laboratoire photo ST Photo, rue Tenazet Tahar, au Plateaux, le numérique a pris largement le dessus sur l’argentique ou la photo traditionnelle. «Nous avons remarqué que certaines personnes hésitent à confier leurs photos de familles aux photographes pour les développer. Nous avons alors décidé d’investir et d’acquérir ces bornes. Le client peut développer tout seul ses photos, en toute intimité. Chaque borne vaut 10 millions de dinars. Nous avons aussi des laboratoires qui peuvent développer jusqu’à 3.000 photos par heure.

    Nous faisons essentiellement de la photo numérique. L’argentique a reculé», explique Talebi Baghdad, gérant du ST Photo. Le magasin pèse des milliards. Le passage au numérique a nécessité des investissements importants. Résultat: St Photo a gagné en volume et atteint une dimension régionale.

    Faute de moyens financiers, beaucoup de photographes n’arrivent pas à suivre le rythme et à passer au numérique. Et faute de clients, certains ont fermé boutique, d’autres sous-traitent avec les grands labos dotés de matériels modernes. «Beaucoup de photographes d’Oran et de l’ouest viennent chez nous pour développer leurs photos», affirme M.Talebi. Le passage au numérique coûte cher et n’est pas à la portée de tous. Explication du PDG de Fuji Film Algérie, Choukri Djoudi: «Les prix des labos commencent à partir de 5 millions de dinars. Il faut ajouter le consommable et les autres charges de fonctionnement. Le numérique coûte cher». Fuji Film règne en maître sur le numérique et sur le marché algérien, avec une part de plus de 60%. La firme japonaise fait figure de pionnier dans le développement de cette technologie à travers le monde. Ses plus sérieux concurrents comme Agfa et Kodak n’ont pas suivi et se concentrent sur d’autres métiers. Comme chaque jour, le ST Photo grouille de monde. La plupart arrive avec une puce, une carte mémoire. La pellicule a pris un coup de vieux. Sur le marché, elle se raréfie chaque jour davantage. On ne trouve qu’une ou deux sensibilités, avec des dates de péremption toutes proches. Les prix ont baissé. Tout comme les appareils photos analogiques, bradés par les photographes. Dans quelques années, ils ne serviront plus à rien. «Personne ne veut investir dans la distribution de la pellicule. Les grands fabricants mondiaux ont pratiquement arrêté de produire tous les effets nécessaires à l’argentique. Le numérique a pris le dessus. C’est l’avenir», note Choukri Djoudi. A la traîne au début des années 2000, le numérique avance à grands pas et devra dépasser l’argentique cette année. Dans les grandes villes comme Alger et Oran, il a pris le dessus. Ailleurs, on continue à utiliser les appareils traditionnels de photos. Mais le temps de l’argentique est vraiment compté.

    Plus qu’une année ou deux et c’est fini. «La part de marché de l’argentique est en train de reculer», affirme M.Djoudi. En 2004, la part du numérique était à peine de 10%. Cette année, elle devra grimper à 50%, peut être plus. Chaque année, le numérique progresse de 20% sur le marché. Dans les grandes villes, il a pris le dessus sur l’argentique. «A terme, l’argentique va disparaître. Il lui reste deux ans, au plus. La transition va être difficile, le matériel coûte cher. Un labo numérique d’occasion vaut plus de 5 millions de dinars», ajoute le PDG de Fuji Film Algérie. Explication: chers au début, les appareils numériques sont devenus abordables et les laboratoires se dotent de matériels nécessaires pour le développement. Aujourd’hui, on peut s’offrir un appareil photo numérique à partir de 10.000 dinars. Et peut être pour moins que cela dans peu de temps.

    Comme le téléphone portable, les prix baissent chaque année d’une façon vertigineuse. Les importateurs ont inondé le marché et l’informel a réduit les marges des distributeurs. La photo est touchée de plein fouet par le marché noir. L’engouement du public pour le numérique attise les convoitises sur un marché de 4 à 5 milliards de dinars par an. «On se bat chaque jour contre le marché informel. Une bonne partie du papier photo et des produits chimiques nécessaires au développement proviennent du marché noir. Ce sont les produits les plus concernés. Les labos sont moins touchés parce qu’il faut un service après-vente», explique M.Djoudi. Pour échapper au rouleau compresseur du marché parallèle, Fuji Film Algérie se concentre sur la vente de laboratoires et le développement d’un service après-vente efficace pour profiter du passage de l’argentique au numérique. «L’année passée, nous avons vendu 60 labos. Cette année, nous comptons vendre une centaine de labos photos.

    Nous avons des formules pour aider les photographes à passer au numérique», ajoute M. Djoudi. Un passage obligé. Le numérique s’est fait une bonne place dans le coeur des gens, grâce à la qualité de l’image et ses nouveaux services. Les appareils numériques sont dotés d’écrans LCD pour permettre aux utilisateurs de voir d’abord la photo, de pouvoir la supprimer avec le tirage, de la sauvegarder sur ordinateur. Le numérique permet de retoucher facilement les photos, de modifier l’arrière plan...

    Autant de possibilités qui font presque oublier le charme de la photo: photographier et attendre le développement pour voir si la photo a réussi ou pas.

    «Avec le numérique, on peut juger à l’avance de la qualité de la photo prise, ce qui élimine les mauvaises surprises», explique M.Djoudi.

    La photo n’a plus son charme d’antan et les photographes sont les premières victimes de cette révolution, excepté peut être pour les puristes et les amateurs de la photo d’Art en noir et blanc.

    - Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Tant mieux, moins de déchets toxiques, même si ça coute la perte de jobs!

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    • #3
      Depuis que j'ai un reflex numérique, j'avoue que je ne fais plus d'argentique.
      La finesse des capteurs cmos, aps-c, est aujourd'hui presque mûre, même si la course aux milions de pixels continue.
      Il reste néanmoins quelques thèmes où l'argentique reste indispensable : le noir et blanc (la qualité d'une tri x est inégalable) et les photos de mariage.
      Mais il est clair que les labos ne ferons presque plus de pellicules, diapos ou négatifs d'ici une dizaine d'année.
      J'ai gardé toutefois mon argentique, espérant pouvoir l'utliser à certaines occasions.

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      • #4
        Bonjour,

        Sentenza : Un proverbe Algerien “ Jedid habbou wa lekdim ma tferet fid"….C’est vrai que ce n’est pas facile de laisser tomber la pellicule ou même l’ancienne méthode (malgré toutes ses lacunes)....Quand est comme vous....

        Sinon, Alfares, c’est vrai pour la pellicule vis-à-vis de l’environnement ce n'est la qu’un autre avantage du numérique…

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        • #5
          OUI je suis d'accord avec toi mais bon pour les mariage on peut les faire avec un refelexe numerique

          mais le TRi-x en NB ou bien le Velvia en couluer dennent des rendu encore inegalé en numerique

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          • #6
            Le mariage en numérique, ouais, gare à l'exposition, très difficile, notamment à cause de la robe de la mariée.
            Je l'ai fait en juin dernier, ça n'a pas été facile.
            L'avantage du négatif couleur (et pas la diapo) c'est sa tolérance d'exposition de 1 à 2 IL qui permet plus de souplesse.
            Un autre avantage de l'argetique, et de la diapo plus précisément, c'es la projection. La projection d'une velvia ou d'une provia est très au dessus des video projecteurs, parce que ces derniers ont une résolution de 2 millions de pixels.
            Mis à part ça, vive le numérique !

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