les anciens de Poly, de l'epau et de L'USTHB s'en souviennent surement. merci ya cheikh pour ce que tu nous transmis et allah yarrahmak.
Décès du mathématicien Aoudjehane
Humble, il l’était
A celui qui a essayé vainement de m’inculquer les mathématiques », telle est la dédicace en 1945 du premier recueil de poésie de Kateb Yacine, Soliloques, manuscrit offert à Mohand Aoudjehane, son professeur à Sétif.
Cet enseignant hors pair, né à Akbou en 1914, agrégé de mathématiques à la Sorbonne et enseignant dans toutes les grandes écoles d’Algérie, vient de s’éteindre à Blida, son lieu de résidence, mardi dernier, à l’âge de 93 ans. Nombre d’anciens étudiants étaient présents à l’enterrement de ce professeur qui n’avait pris sa retraite qu’à l’âge de 88 ans. Il fut directeur de l’Ecole polytechnique d’El Harrach, enseignant à l’Epau, à l’Ecole des beaux-arts où il était très ami avec Issiakhem, à l’université de Soumâa, à l’Ecole des cadets de Koléa où le général Nezzar avait cité son nom et son caractère dans son livre biographi que. Tout le monde reconnaît à M. Aoudjehane la création de l’Université populaire à la Fac centrale dans les années 1970 et où un simple mécanicien était devenu un éminent professeur de neurologie. La fermeture de cette université coïncidait avec la volonté du parti unique de la mettre sous sa coupe. A l’Epau, existe toujours l’allée portant son nom, celle par où il refusait de passer à cause d’une dalle suspendue, œuvre de Nemeyer. L’avenir lui avait donné raison puisqu’un renforcement de la dalle par des piliers a été réalisé, il y a quelques années. Le défunt président Houari Boumediène lui avait proposé la direction de l’Ecole interarmes de Cherchell, mais il n’accepta jamais, préférant garder sa liberté de mouvement. Le jour de l’enterrement, rares étaient les officiels présents et s’avérera condamnable, l’absence de relais de transmission de la nouvelle de son décès. Pourtant, une université de plus de 40 000 étudiants existe à Blida mais sans le cercle des anciens, sans les clubs qui peuvent, dans des circonstances pareilles, en avertir les membres. Triste était ce mardi qui a vu un des meilleurs hommes du pays s’éteindre, après avoir su demeurer humble.
Décès du mathématicien Aoudjehane
Humble, il l’était
A celui qui a essayé vainement de m’inculquer les mathématiques », telle est la dédicace en 1945 du premier recueil de poésie de Kateb Yacine, Soliloques, manuscrit offert à Mohand Aoudjehane, son professeur à Sétif.
Cet enseignant hors pair, né à Akbou en 1914, agrégé de mathématiques à la Sorbonne et enseignant dans toutes les grandes écoles d’Algérie, vient de s’éteindre à Blida, son lieu de résidence, mardi dernier, à l’âge de 93 ans. Nombre d’anciens étudiants étaient présents à l’enterrement de ce professeur qui n’avait pris sa retraite qu’à l’âge de 88 ans. Il fut directeur de l’Ecole polytechnique d’El Harrach, enseignant à l’Epau, à l’Ecole des beaux-arts où il était très ami avec Issiakhem, à l’université de Soumâa, à l’Ecole des cadets de Koléa où le général Nezzar avait cité son nom et son caractère dans son livre biographi que. Tout le monde reconnaît à M. Aoudjehane la création de l’Université populaire à la Fac centrale dans les années 1970 et où un simple mécanicien était devenu un éminent professeur de neurologie. La fermeture de cette université coïncidait avec la volonté du parti unique de la mettre sous sa coupe. A l’Epau, existe toujours l’allée portant son nom, celle par où il refusait de passer à cause d’une dalle suspendue, œuvre de Nemeyer. L’avenir lui avait donné raison puisqu’un renforcement de la dalle par des piliers a été réalisé, il y a quelques années. Le défunt président Houari Boumediène lui avait proposé la direction de l’Ecole interarmes de Cherchell, mais il n’accepta jamais, préférant garder sa liberté de mouvement. Le jour de l’enterrement, rares étaient les officiels présents et s’avérera condamnable, l’absence de relais de transmission de la nouvelle de son décès. Pourtant, une université de plus de 40 000 étudiants existe à Blida mais sans le cercle des anciens, sans les clubs qui peuvent, dans des circonstances pareilles, en avertir les membres. Triste était ce mardi qui a vu un des meilleurs hommes du pays s’éteindre, après avoir su demeurer humble.
Commentaire