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Nicolas Machiavelli

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  • Nicolas Machiavelli

    Il y'a de cela quelque temps j'avais fini de lire "Le Prince" de Machiavelli, un traite tres connu sur la politique et l'art de dirigier les Etats en genera ; c'est un petit bijoux de bon sens a mon avis et totalement d'actualite en plus, comme si ces choses ne changent pas au fil des siecles et des epoques !

    Voici donc quelques courts extraits que j'ai bien aime ... Un sacre numero ce Machiavelli IoI :
    ________________________________

    Chapitre XVIII

    […] On peut combattre de deux manières : ou avec les lois, ou avec la force.

    La première est propre à l'homme, la seconde est celle des bêtes ; mais comme souvent celle-là ne suffit point, on est, obligé de recourir à l'autre : il faut donc qu'un prince sache agir à propos, et en bête et en homme. C'est ce que les anciens écrivains ont enseigné allégoriquement, en racontant qu'Achille et plusieurs autres héros de l'Antiquité avaient été confiés au centaure Chiron, pour qu'il les nourrît et les élevât.

    Par là, en effet, et par cet instituteur moitié homme et moitié bête, ils ont voulu signifier qu'un prince doit avoir en quelque sorte ces deux natures, et que l'une a besoin d'être soutenue par l'autre. Le prince devant donc agir en bête, tâchera d'être tout à la fois renard et lion : car, s'il n'est que lion, il n'apercevra point les pièges ; s'il n'est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d'être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups.

    Ceux qui s'en tiennent tout simplement à être lions sont très malhabiles.

    […] Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son État : s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde. Le vulgaire est toujours séduit par l'apparence et par l'événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ? Le petit nombre n'est écouté que lorsque le plus grand ne sait quel parti prendre ni sur quoi asseoir son jugement.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    Chapitre XIX

    […] Ce qui le rendrait surtout odieux, ce serait, comme je l'ai dit, d'être rapace, et d'attenter, soit au bien de ses sujets soit à l'honneur de leurs femmes. Pourvu que ces deux choses, c'est-à-dire les biens et l'honneur, soient respectées, le commun des hommes est content, et l'on n'a plus à lutter que contre l'ambition d'un petit nombre d'individus, qu'il est aisé et qu'on a mille moyens de réprimer.

    Ce qui peut faire mépriser, c'est de paraître inconstant, léger, efféminé, pusillanime, irrésolu, toutes choses dont le prince doit se tenir loin comme d'un écueil, faisant en sorte que dans toutes ses actions on trouve de la grandeur, du courage, de la gravité, de la fermeté ; que l'on soit convaincu, quant aux affaires particulières de ses sujets, que ses décisions sont irrévocables, et que cette conviction s'établisse de telle manière dans leur esprit, que personne n'ose penser ni à le tromper ni à le circonvenir.

    […] Deux craintes doivent occuper un prince : l'intérieur de ses États et la conduite de ses sujets sont l'objet de l'une ; le dehors et les desseins des puissances environnantes sont celui de l'autre. Pour celle-ci, le moyen de se prémunir est d'avoir de bonnes armes et de bons amis ; et l'on aura toujours de bons amis quand on aura de bonnes armes …
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      il y a des sujets qui resteront toujours d'actualité, et apparemment en ce qui concerne la politique et l'art de diriger des Etats cela n'a pas beaucoup changé, par contre il devrait penser un peu moins à ça :" le moyen de se prémunir est d'avoir de bonnes armes et de bons amis ; et l'on aura toujours de bons amis quand on aura de bonnes armes"
      et ils devraient penser un peu plus à ça : "faisant en sorte que dans toutes ses actions on trouve de la grandeur, du courage, de la gravité, de la fermeté"

      franchement ça serait bien
      ne dépense pas deux mots, si un seul te suffit.

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      • #4
        @serigina

        Bah il se trouve que le monde est ainsi fait helas, hier comme aujourd'hui meme si les formes et les degres peuvent bien varier. Moi je pense surtout a ce passage la ca c'est la clef de voute de sa pensee sur la question :

        […] Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son État : s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde. Le vulgaire est toujours séduit par l'apparence et par l'événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ?
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde

          oui c'est clair et on le voit encore de nos jours.
          mais est ce qu'il n'y a pas une limite au délà de laquelle on ne peut pas aller ?? on ne peux pas justifier tout les moyens utilisés pour parvenir à ses fins
          ne dépense pas deux mots, si un seul te suffit.

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          • #6
            @serigina

            Ce que j'aime en lui, et ce qui donna plus tard le concepte de Machiavellisme c'est que, justement, il ne se soucie pas de ce que sui "devrait etre" mais juste de ce qui "est deja".

            En d'autres termes, son constat n'est pas de dire que si tu fais ceci ou cela tu pourras te justifier comme-ci ou comme ca mais plus prosaiquement il dit : Quoi que tu fasse, ta reussite suffira et les autres t'absoudront d'eux meme de tous forfait !

            Il explique cela de maniere fort claire d'ailleurs puisqu'il ajoute :

            Le vulgaire est toujours séduit par l'apparence et par l'événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ?


            Par "vulgaire" il veux dire ici le commun des gens, le plebe et tous ceux qui ne font pas partie d'une elite sociale ou intellectuelle car comme il le precise bien, c'est eux qui constituent ma majorite des etres humains, n'est-ce pas ?
            Dernière modification par Harrachi78, 20 avril 2007, 13h36.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              J'avais lu son livre à 16 ans, à l'époque, j'étais un peu reveur et idéaliste, aujourd'hui, je me rends compte que cet auteur a osé dire ce que tous les politiciens ont toujours pensé.

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              • #8
                Quand je pense à Machiavel, je ne lui trouve rien de machiavélique.
                Fin statège, brillant conseiller, grand démocrate...
                Je n'ai jamais compris pourquoi cetrtaines "lumières", comme Voltaire le traitaient de poison.

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                • #9
                  @bachi

                  Je partage entierement ton avis !!!!!

                  En fait, c'est juste que son objectivite quasi totale faisait un peu brouillon a l'epoque ; les gens comme Voltaire, un peu moralistes et idealistes, etaient donc choques par son ton neutre et impassible en traitant de la chose politique IOI

                  Il faut croire que ce type ne considere rien, mais alors rien d'autre, que le fait et l'objectif a atteindre en la matiere ; je trouve son attitude parfaite s'agissant d'une etude de la partique politique IOI
                  Dernière modification par Harrachi78, 21 avril 2007, 01h08.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    @aanis

                    je me rends compte que cet auteur a osé dire ce que tous les politiciens ont toujours pensé.

                    Moi je dirais qu'il disais dire ce que le spoliticiens ont fais et font depuis toujours !
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      harrachi

                      donc si j'ai bien compris ce que tu dis, c'est qu'il voyait les choses en dehors de toute considération morale, il prend les choses telles qu'elles sont réellement et non pas comme la morale voudrait qu'elle soit, et il en tire les conclusions ou surtout les modes d'actions nécessaire.
                      en tout cas une chose est sûre c'est qu'il avait bien saisi l'importance de manipuler intelligemment le "vulgaire".

                      bah je crois que le livre vaut le détour
                      ne dépense pas deux mots, si un seul te suffit.

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                      • #12
                        @serigina

                        Voila ! C'est un peu cela oui.

                        Il traite la chose de maniere si "froide" et sans porter le moindre jugement de caleur ni porter la moindre ombre de moral que l'on croirais avoir affaire a un traite de dissectaion d'un foi de souris de laboratoire IOI

                        C'est cela que j'ai aime en lui, non pas que je sois pour uen politique sans scrupule ou sans morale, mais juste parcequ'il presente la chose politique de maniere si detachee qu'il la reduit au plan d'objet d'etude quqsi ordinaire alors que l'on sait bien que c'est un domaine totalement a part !

                        "Le Prince" est vraiment a lire !
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          j'ai lu le prince de machiavell en diogonal,et cela ne m'a pas trop interessé j'ai trouvé cela trop cynique,trop direct et au premier niveau,j'ai preferé des traités semblables d'auteurs chinois et japonais qui s'adapttent plus a la complexité de monde moderne et de ses nombreuses facettes.

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                          • #14
                            Ismael

                            C'est pourtant bien ainsi que le décrit Machiavel que les grands de ce monde gouvernent leurs pays. Chacuns s'adaptant aux spécificités locales mais le principe et le même : savoir manier la carotte et le bâton. Certains ont amélioré le concept parce que le peuple a rué dans les brancards et qu'ils n'ont pas eu d'autres choix.
                            Plutôt que de le lire en diagonale même s'il est un peu rébarbatif cela vaut la peine de le lire pour comprendre comment le monde fonctionne : ce qui était valable à l'époque de Laurent de Medicis l'est encore aujourd'hui......
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                            • #15
                              le prince ,,,
                              je l'ai lu quand j'étais au lycée , et c'est aprés la recomandation du prof biensûr

                              je me souviens que le prof nous a parlé de la chanson de Ait Menguellete ( Ammi amik atsughaled da qarru ) ( Ôh mon fils , comment tu vas devenir un responsable ( président ) )
                              il a résumé parfaitement et dans l'ordre les idées méchaivéliques !

                              Pour moi Nicolas méchaivél , c'est le premier fondateur de ce que j'appelle l'hypocresie politique , bref , il a légitimé cette hypocrisie et les ruses dans la vie d'un politique !

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