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le Maroc vise un chiffre d’affaires de 1.5 milliards d'euro en 2012

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  • le Maroc vise un chiffre d’affaires de 1.5 milliards d'euro en 2012

    le maroc veut passer du stade de sous-traitant à celui de fabriquant de systèmes
    Le nombre d’emplois doublera d’ici 2012
    Un institut national des métiers de l’aéronautique sera ouvert en 2008.




    Casablanca veut placer son industrie aéronautique dans l’orbite des avionneurs mondiaux, et elle dispose, à cet effet, de plusieurs atouts qui ont été exposés lors du dernier salon aéronautique du Bourget. Le constat est simple : si en 2006 les avionneurs ont mis sur le marché 500 nouveaux avions, les carnets de commandes au niveau mondial prévoient qu’entre 2007 et 2011 il sera produit une moyenne de 1 000 appareils par an, et ce rythme serait plus ou moins maintenu jusqu’à 2025. Ce bond quantitatif est en fait la conséquence des transformations profondes que connaît aujourd’hui le monde de l’aviation civile. En effet, l’ouverture du ciel, dont le Maroc est partie prenante, se traduit par une plus grande compétition entre les compagnies aériennes qui sont passées, pourrait-on dire, d’une logique de flottes à une logique de marchés. Le phénomène des low cost ne fait qu’accentuer cette tendance, puisqu’il oblige les compagnies à optimiser leur coût d’acquisition et de maintenance.

    C’est précisément dans ce créneau que l’industrie aéronautique marocaine compte franchir un nouveau palier, avec pour objectif de passer du stade actuel de sous-traitant en composants électriques, électroniques et mécaniques à la fabrication de systèmes entiers (hydrauliques, électriques, etc.) qui ont désormais la préférence des avionneurs. En d’autres termes, le Maroc veut devenir, par le biais de la technopole de Nouaceur, qui concentre le plus gros de l’activité de sous-traitance aéronautique, un équipementier majeur. Ceci est d’autant plus envisageable, estiment les pouvoirs publics et les professionnels, que certains pays concurrents, comme l’Inde, le Brésil et la Chine sont en train de passer à la vitesse supérieure en se positionnant comme nouveaux avionneurs.
    Marrakech accueille le 1er Salon de l’aéronautique en octobre

    Le nombre d’avionneurs dans le monde, aujourd’hui dix au total, devrait donc s’élargir dans les années à venir. Dans ce contexte favorable, quels sont les atouts du Maroc, plus précisément de Casablanca ?

    D’abord, il y a l’existence d’un réseau d’industriels aéronautiques déjà installé : on compte aujourd’hui, entre Casablanca et Tanger, 31 entreprises opérant dans le secteur de l’aéronautique et employant près de 5 000 personnes (1 500 en 2000 et 2 500 en 2003) pour un chiffre d’affaires global de 3 milliards de dirhams. Cinq nouvelles unités doivent s’installer incessamment, suite aux conventions signées à l’occasion de la tenue du Salon aéronautique du Bourget, en juin dernier. Les trois plus importantes conventions ont été signées entre l’Office national des aéroports (ONDA) et des entreprises françaises. La première, signée avec le groupe français ARM, pour un investissement de 3 millions d’euros (33 MDH), devrait permettre la création de 100 emplois directs. Il s’agit d’une unité d’usinage de pièces aéronautiques à Casablanca. Les deux autres, portant sur la construction et l’exploitation de sites industriels d’une superficie totale de 20 000 m2, ont été signées avec Auvergne Aéronautique. Ces sites abriteront des unités de construction de pièces d’aéronefs, de chaudronnerie et de traitement de surface, avec un investissement de 15 millions d’euros (165 MDH) et la création de 350 emplois directs. Selon les estimations faites, le secteur devrait employer plus de 10 000 personnes d’ici 2012 et le chiffre d’affaires projeté atteindra 15 milliards de DH.

    Ensuite, et c’est le deuxième atout, le Maroc se targue d’«avoir un bassin d’emploi diversifié et qualifié», que ce soit au niveau de la main-d’œuvre issue des centres de formation professionnelle ou des ingénieurs et techniciens. Cette main-d’œuvre devra être renforcée par la création, dès 2008, à Casablanca, d’un Institut des métiers de l’aéronautique.

    Enfin, il y a les atouts classiques souvent avancés : proximité de l’Europe, environnement juridique des affaires, incitations fiscales et coûts de production compétitifs.
    Et, pour mieux présenter l’offre globale du Maroc en la matière, rien de mieux qu’un salon. Le Maroc aura donc, à partir d’octobre prochain, son salon de l’aéronautique dont la première édition se tiendra à Marrakech. Pouvoirs publics et professionnels entendent profiter de la rencontre, où sont attendus tous les grands noms mondiaux du secteur, pour présenter et vendre aux avionneurs l’offre Maroc et les convaincre de venir s’y installer.
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