Inventeur du circuit intégré, qui lui a valu un prix Nobel, Jack Kilby vient de mourir à 81 ans • Son employeur, Texas Instrument, avait présenté la première puce au public en 1960.
«A mon avis il y a seulement un petit nombre de gens dont le travail a transformé le monde et la manière dont nous vivons –Henry Ford, Thomas Edison, les frères Wright (pionniers de l'aviation) et Jack Kilby.» Le dernier, cité par le président de Texas Instruments Tom Engibous, vient de mourir (lundi) d'un cancer, à l'âge de 81 ans. Cet Américain était le papa du circuit intégré, la base de la révolution informatique. Le circuit intégré est un circuit électronique dont tous les composants ainsi que leurs interconnexions sont fabriqués avec un seul matériau, qui sert également de support. Cette fine plaquette de silicium est également appelée «puce».
«Je suis né en 1923 à Great Bend, dans le Kansas, baptisée ainsi parce que la ville a été construite à l'endroit où l'Arkansas fait une courbure au milieu de l'Etat», a raconté Jack Kilby lorsque lui a été remis le prix Nobel de physique en 2000 (à lire sur le site des Nobel. Son père dirigeait une petite entreprise d'électricité. «Quand j'étais au lycée, un orage énorme de grêle a fait tomber la plupart des poteaux électriques. Mon père a travaillé avec les radio amateurs pour communiquer avec des régions où les clients n'avaient plus ni électricité ni téléphone.» Le jeune Kilby est fasciné par la radio amateur, ce qui stimulera son intérêt pour l'électronique.
Après avoir été soldat pendant la Deuxième guerre mondiale, il fait des études d'ingénierie électrique à l'université d'Illinois (nord). «J'ai eu mon diplôme en 1947, seulement un an avant que Bell Labs n'annonce l'invention du transistor.» Il prend des cours du soir à l'université du Wisconsin (nord), tout en gagnant sa vie chez un fabricant de pièces pour les radios et les télévisions à Milwaukee (Wisconsin). En 1958, il est embauché chez Texas Instruments à Dallas (Texas, sud), qui était la seule entreprise «d'accord pour me laisser travailler sur la miniaturisation des composants électroniques plus ou moins à plein temps». Il développe les premiers circuits intégrés au mois d'août, alors que la plupart de ses collègues sont en vacances.
En ayant l'idée d'intégrer en un seul circuit plusieurs composants électroniques, Kilby a déclenché la révolution de la miniaturisation. Le jeune ingénieur venait de jeter les bases de la microélectronique moderne. Puces et microprocesseurs font désormais fonctionner la plupart des appareils, des ordinateurs aux ascenseurs en passant par les stimulateurs cardiaques. «J'étais assis à mon bureau probablement un peu plus longtemps qu'habituellement, les choses se sont mises en place, j'ai fait des schémas sur un carnet de notes que j'ai montré à mon supérieur. Il s'est montré légèrement sceptique mais sur le fond ils ont reconnu l'importance» de cette découverte, indiquait-t-il dans une interview datant de 1980. Le premier circuit intégré est testé le 12 septembre 1958. En 1960, Texas Instruments présente la première «puce» pour le grand public et les contrats commerciaux commencent à pleuvoir.
«A mon avis il y a seulement un petit nombre de gens dont le travail a transformé le monde et la manière dont nous vivons –Henry Ford, Thomas Edison, les frères Wright (pionniers de l'aviation) et Jack Kilby.» Le dernier, cité par le président de Texas Instruments Tom Engibous, vient de mourir (lundi) d'un cancer, à l'âge de 81 ans. Cet Américain était le papa du circuit intégré, la base de la révolution informatique. Le circuit intégré est un circuit électronique dont tous les composants ainsi que leurs interconnexions sont fabriqués avec un seul matériau, qui sert également de support. Cette fine plaquette de silicium est également appelée «puce».
«Je suis né en 1923 à Great Bend, dans le Kansas, baptisée ainsi parce que la ville a été construite à l'endroit où l'Arkansas fait une courbure au milieu de l'Etat», a raconté Jack Kilby lorsque lui a été remis le prix Nobel de physique en 2000 (à lire sur le site des Nobel. Son père dirigeait une petite entreprise d'électricité. «Quand j'étais au lycée, un orage énorme de grêle a fait tomber la plupart des poteaux électriques. Mon père a travaillé avec les radio amateurs pour communiquer avec des régions où les clients n'avaient plus ni électricité ni téléphone.» Le jeune Kilby est fasciné par la radio amateur, ce qui stimulera son intérêt pour l'électronique.
Après avoir été soldat pendant la Deuxième guerre mondiale, il fait des études d'ingénierie électrique à l'université d'Illinois (nord). «J'ai eu mon diplôme en 1947, seulement un an avant que Bell Labs n'annonce l'invention du transistor.» Il prend des cours du soir à l'université du Wisconsin (nord), tout en gagnant sa vie chez un fabricant de pièces pour les radios et les télévisions à Milwaukee (Wisconsin). En 1958, il est embauché chez Texas Instruments à Dallas (Texas, sud), qui était la seule entreprise «d'accord pour me laisser travailler sur la miniaturisation des composants électroniques plus ou moins à plein temps». Il développe les premiers circuits intégrés au mois d'août, alors que la plupart de ses collègues sont en vacances.
En ayant l'idée d'intégrer en un seul circuit plusieurs composants électroniques, Kilby a déclenché la révolution de la miniaturisation. Le jeune ingénieur venait de jeter les bases de la microélectronique moderne. Puces et microprocesseurs font désormais fonctionner la plupart des appareils, des ordinateurs aux ascenseurs en passant par les stimulateurs cardiaques. «J'étais assis à mon bureau probablement un peu plus longtemps qu'habituellement, les choses se sont mises en place, j'ai fait des schémas sur un carnet de notes que j'ai montré à mon supérieur. Il s'est montré légèrement sceptique mais sur le fond ils ont reconnu l'importance» de cette découverte, indiquait-t-il dans une interview datant de 1980. Le premier circuit intégré est testé le 12 septembre 1958. En 1960, Texas Instruments présente la première «puce» pour le grand public et les contrats commerciaux commencent à pleuvoir.
Nous lui devons beaucoup. Que serait le monde sans circuit intégré? Un monde sans puce? Impossible.
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