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Aux Etats-Unis, les signes d'une récession proche se multiplient

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  • Aux Etats-Unis, les signes d'une récession proche se multiplient

    Je sais que perdre son travail est douloureux et que notre économie inquiète de nombreux Américains", a déclaré George Bush, vendredi 7 mars. Une économie, a reconnu le président, qui tourne "au ralenti". Le matin, on avait appris que 63 000 emplois avaient été détruits aux Etats-Unis en février, après 22 000 en janvier. C'est la première fois depuis cinq ans que se suivent deux mois négatifs.

    Un peu plus tôt, le principal conseiller économique de M. Bush, Edward Lazear, avait envisagé une "croissance négative" américaine au premier trimestre. On ne parle de récession qu'à partir de six mois consécutifs de décroissance. Sinon, on évoque la "contraction" de l'activité. Au-delà des mots, la récession est bien là. Les ménages d'ailleurs ne se font pas d'illusion : l'indice de leur confiance a chuté de 48,5 % en février à 33,1 % aujourd'hui.


    L'emploi est touché parce que l'investissement régresse. Il régresse parce que les conditions du crédit se sont resserrées. Les banquiers prêtent moins parce que l'implosion de la "bulle" des emprunts hypothécaires ne se répercute pas que sur leurs résultats. Leur capital fixe est aussi affecté : la valeur de la propriété immobilière s'effondre, donc celle de l'habitat qu'ils récupèrent à la suite des saisies massives.

    Dans ce contexte, la consommation est plus que morose aux Etats-Unis, après avoir stagné en février, et l'inflation (hors nourriture et énergie) a atteint 3,7 % sur un an en janvier, son taux le plus haut en dix-sept ans.
    Pour l'économiste "stiglitzien" Jeff Madrick, directeur du Centre d'analyses économiques de l'université New School, à New York, le "nœud" du problème réside dans les saisies immobilières, dont le rythme ne cesse de s'accroître. Elles menacent désormais 2 millions de familles insolvables supplémentaires. Jeudi, l'Association américaine des banques hypothécaires (la MBA) a indiqué que 2,04 % des prêts étaient en cours de saisie au dernier trimestre et que le taux d'emprunteurs insolvables atteint 7,9 %. Depuis 1979, il n'avait jamais dépassé 7 %.

    Martin Feldstein, professeur à Harvard et ex-conseiller économique du président Ronald Reagan, jugeait vendredi, dans le New York Times, qu'un accroissement substantiel des saisies constituerait "le risque le plus grand que l'on ait vu depuis les années 1930", c'est-à-dire depuis la grande dépression.


    "LE GOUVERNEMENT DOIT AGIR VITE"


    Il propose la mise en place d'un "programme fédéral de prêts immobiliers à taux réduit aux individus (en situation de risque), sécurisé sur leur revenu ultérieur plutôt qu'un crédit formel" - dont le remboursement, donc, ne débuterait pas instantanément. Ce prêt se substituerait en partie aux emprunts en cours, pour réduire le poids de leurs remboursements et éloigner la menace de saisie. Son projet s'accompagne de mesures pour ne pas alourdir le déficit budgétaire. "Sans crédit fluide, l'économie ne peut croître. Le gouvernement, conclut-il, doit agir vite."

    Maîtriser la chute du crédit, c'est aussi le premier souci de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vendredi, elle a annoncé deux mesures d'urgences pour augmenter les liquidités disponibles sur le marché à hauteur de 100 milliards de dollars (65 milliards d'euros), dont 15 milliards immédiatement. Les analystes s'attendent, pour leur part, à ce que la Fed baisse rapidement son taux directeur d'un nouveau point, en deux fois.
    Du côté politique, le sénateur démocrate de l'Illinois, Richard Durbin, a proposé, pour contrecarrer la vague des saisies immobilières, leur "gel" temporaire et une modification de la loi sur les faillites personnelles. Par anticipation, M. Bush s'y était opposé le 26 février.

    Vendredi, le président américain a voulu rassurer : lorsque "l'argent" dégagé par son plan de 156 milliards de dollars de déductions fiscales "parviendra dans la poche des Américains, nous attendons qu'ils l'utilisent pour relancer leur consommation". Des propos accueillis par un scepticisme fleurant l'indifférence tandis que le Dow Jones perdait 1,26 % pour passer sous la barre des 12 000 points.

    Sylvain Cypel (Le Monde)

  • #2
    le blocage economique se manifeste lorsqu'il y a un blocage dans les desirs. le probleme de la recession en europe et en europe est originaire du blocage dans l'ame. l'americain et l'europeen ne desire plus rien, soit il a tout soit il déprime.
    en generale le moteur de l'economie c'est le mariage si le mariage va tout va.

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