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Le football algérien ne séduit plus

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  • Le football algérien ne séduit plus

    Les deux championnats les plus huppés de notre football viennent de prendre fin. Ils se sont achevés sur une note de scepticisme où se mêlent le dégoût et la colère. Dégoût par tout ce qui s’est passé et s’est dit en matière de tricheries et de combines. Colère à cause de l’inanition qui frappe les instances dirigeantes de ce sport qui se complaisent à regretter sans chercher à agir. Le MCO est tombé et la ville d’Oran a explosé, pensant que «son» Mouloudia ne devait jamais descendre. Pour chercher à se disculper, les dirigeants de ce dernier ont pointé du doigt la FAF et la LNF, les accusant d’être derrière ce qui venait d’arriver au Mouloudia. Ils oublient, ces dirigeants, que ce sont eux qui étaient à la tête de ce club depuis un bon bout de temps déjà et que, quelque part, ils sont coupables de ce que le MCO vient d’endurer.

    Ce qui est triste pour le grand club oranais, c’est que tout n’a été que fausseté dans ce championnat. Moussa Saïb a dit que c’était un tort d’affirmer que la JSK était la moins mauvaise des équipes du championnat. On le comprend. Il cherche à valoriser le titre que son équipe vient de remporter avec lui comme entraîneur. Convenons que personne ne pourra contester la légitimité du succès de l’équipe des Canaris qui s’est montrée la plus régulière tout au long de la compétition et qui n’a jamais été accusée d’avoir manigancé pour remporter un match. Mais la régularité et le fait d’être propre n’implique pas que vous êtes le meilleur parmi les meilleurs. Disons que dans la mélasse de notre football, la JSK est la moins médiocre d’entre tous et c’est déjà l’ouverture vers un espoir de s’en tirer un jour. Cette JSK-là a, tout de même, faussé la fin du championnat en envoyant une équipe de réservistes se balader sur le terrain de Bordj Bou Arréridj pour rencontrer une équipe du CABBA qui jouait pour sa survie en D1.

    Si ce n’est pas là avoir rendu un fier service au club de Bordj, on se demande ce que cela peut être. Ce même CABBA, quasi condamné à la relégation, a réussi l’exploit de remporter ses deux derniers matchs contre deux des équipes les plus fortes du championnat. Si celui de la JSK s’est joué à domicile, le précédent, contre l’USM Alger avait eu lieu en déplacement à Bologhine et ce jour- là, les Bordjiens avaient de quoi montrer leur joie en apprenant que leur équipe allait affronter un Onze essentiellement composé de joueurs juniors. Il est des dirigeants qui jouent aux fiers pour ce qu’ils ont réussi alors que tout le monde sait que dans ce football, tout sent mauvais. Le moindre match est soupçonné d’avoir été trafiqué. Cela est tellement coutumier qu’il est entré dans les moeurs de la discipline. Tout s’achète et tout se vend.

    Les joueurs, les arbitres, les dirigeants, même le vent et la poussière s’il le fallait. Dans un tel capharnaüm, comment ose-t-on plastronner? La retenue et la modestie n’ont jamais été le fort de nos dirigeants de football. On s’amuse comme on peut; on fait les fous en quelque sorte. Le drame c’est que cela se fait avec de l’argent qui devrait être scrupuleusement contrôlé. C’est de l’argent qui va vers des associations qui répondent aux dispositions de la loi 90-31 sur les associations. Des associations d’utilité publique et d’intérêt général qui doivent être surveillées comme le lait sur le feu parce que s’adressant à une population extrêmement sensible, celle de la jeunesse. Il s’agit, également, de l’argent public servi à titre de subventions et sous forme de sponsoring.

    Et ce sponsoring-là n’est qu’une forme d’aide indirecte de l’Etat. Que les dirigeants de club cessent, alors, d’affirmer des âneries du genre que le l’Etat n’a pas à contrôler les sous qu’ils reçoivent au titre du sponsoring. La loi est claire à ce sujet et si l’Etat aide indirectement, il a parfaitement le droit de voir comment cet argent est utilisé. Aujourd’hui, il en est certains qui proposent de déclarer le championnat de football à blanc. L’idée n’a rien d’utopique puisque la compétition a atteint un tel degré d’avilissement qu’il faudrait arrêter le processus en cours. Si le renouveau de la discipline doit passer par un tel cap, alors il faut oser. Seulement, avec tous les calculateurs qui pullulent dans ce sport, le risque est grand de taper à côté. On ne fera que servir les intérêts de certains sans vraiment servir ceux de la collectivité.

    Et que dire de ceux qui parlent de professionnalisme alors qu’ils ne disposent pas du minimum requis pour faire du football de performance? Comment peut-on parler de professionnalisme dans un milieu où la combine et l’esprit contraire à la sportivité sont monnaie courante? Le jour où on parlera de restructuration des clubs et des ligues (elles sont tout aussi coupables de la déchéance de la discipline) et de remise en cause de leurs directions actuelles pour mettre en place des cadres compétents éloignés de tout ce qui sent mauvais, ce jour-là, on pourra se dire que, peut-être, un rayon de soleil pourra illuminer le ciel obscurci du football algérien. Pour l’instant, il est toujours condamné à la pénombre et à subir les «folies» de ses acteurs qui semblent agir en terrain conquis, en toute impunité.

    Ahmed ACHOUR - L'Expression

  • #2
    c'est aujourd'hui qu'il se réveille?
    ça fait longtemps que tout le monde le sait
    on parle dans certain couloir d'instaurer un championnat blanc!?
    pour ou contre...personnelement j'en vois pas l'intérêt
    le football national comme le pays a besoin d'un grand nettoyage
    mais faut pas rêver on fera rien!

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