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Les tranquillisants comme arme de soumission

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  • Les tranquillisants comme arme de soumission

    L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) vient de rendre public un rapport qui montre que des médicaments et en particulier les psychotropes sont détournés de leurs usages à des fins délictuelles ou criminelles ( vol, viol etc...) et servent d'arme de soumission chimique.
    Les médicaments utilisés sont de la famille des benzodiazépines, des sédatifs, des antihistaminiques, qui, lorsqu'ils sont mélangés avec une prise d'alcool ou de cannabis, se révèlent encore plus dangereux.

    (...)
    L'enquête nationale lancée en juillet 2003 et pilotée par le Centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance de Paris avait pour objectif d'identifier les substances utilisées, de définir le contexte des agressions, le mode opératoire des agresseurs et enfin d'évaluer les conséquences pour les victimes. Cette enquête porte sur des cas recensés par les services d'urgences, le Samu ou les services de médecine légale. La soumission chimique est définie comme l'administration à des fins criminelles (viol, acte de pédophilie) ou délictuelles (vol, violence volontaire) d'un ou de plusieurs produits psychoactifs, à l'insu de la victime.

    Pendant les vingt mois de l'étude, de juillet 2003 à mars 2005, sur les 258 observations notifiées aux enquêteurs, 119 correspondent à des cas de soumissions chimiques. Pour ces 119 cas, l'enquête a mis en cause une substance a priori non connue de la victime et ingérée à son insu. Ces substances ont été détectées sur des prélèvements biologiques, sanguins ou urinaires, voire parfois dans l'analyse de cheveu – qui permet d'éliminer une consommation chronique de substances non déclarées.

    Sur ces 119 observations, 71 concernent des femmes âgées de 14 à 81 ans, le plus souvent victimes de viols, et 48 des hommes (19-62 ans), le plus souvent, eux, victimes de vol. Les faits surviennent au domicile de la victime ou de son agresseur le plus souvent, mais aussi dans un lieu festif (bars, boîtes de nuit), dans un lieu public... L'agresseur est parfois connu de la victime.

    Les symptômes de l'agression par soumission chimique ont pu être ainsi décrits par les médecins qui ont examiné les victimes : amnésie pour une majorité d'entre elles, troubles de la vigilance (endormissement, somnolence, état stuporeux...), lésions traumatiques, troubles visuels. D'autres symptômes moins spécifiques peuvent y être associés, état d'agitation, ébriété, palpitations, tremblement, nausées, maux de tête.

    (...) De plus, «la consommation d'alcool et de cannabis est souvent mise en évidence, notamment chez les jeunes, souligne l'enquête. Consommés volontairement par les victimes, alcool et cannabis sont un facteur important de vulnérabilité et potentialisent les effets sédatifs et désinhibiteurs des substances administrées par le criminel et le délinquant». Il faut cependant rappeler que le principal produit actif utilisé notamment à des fins de viol, c'est l'alcool – non étudié dans cette enquête.

    Les tranquillisants comme arme de soumission
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