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Prévoir l’importance des feux de forêt

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  • Prévoir l’importance des feux de forêt

    Désormais il sera possible de déterminer dès la fin du mois de juin si le Portugal aura ou non à craindre de nombreux incendies. Un modèle mathématique développé par le climatologue Carlos da Camara démontre que, dans la quantité d’incendies que le pays pourra connaître cet été, la responsabilité des coupables toujours désignés (vagues de chaleur, vent, pyromanes et efficacité des pompiers) est bien moindre que ce que l’on croit habituellement. C’est en effet plus simple que cela : plus la fin du printemps est fraîche et pluvieuse, moins les incendies sont nombreux.

    La prévention anti-incendies ne sert à rien

    Carlos da Camara, 50 ans, a une confiance absolue dans son modèle de calcul. A tel point que, en juin 2007, il se laissait aller pour la première fois à prédire dans un journal que l’été 2007 serait plus calme que d’habitude. Il allait ainsi à l’encontre du conseil que lui avait donné voici vingt-cinq ans son maître de stage. “Ne prenez jamais de risques, car personne ne vous remerciera si vous avez raison et tout le monde vous accusera si vous vous trompez”, lui avait-il dit. Un conseil qui prend encore plus de poids si l’on pense à l’omniprésence des incendies au Portugal. Rappelez-vous que, en juin 2007, le ministre de l’Intérieur assurait que nous connaîtrions un été difficile en termes de risque d’incendie.

    La vérité est que le chercheur du Centre de géophysique de l’université de Lisbonne a tapé dans le mille en allant à contre-courant. Au 30 septembre 2007, seulement 16 605 hectares de forêt et de broussailles avaient brûlé, la plus petite superficie de ces 27 dernières années (de 2002 à 2006 la moyenne était de 213 885 hectares). Les facteurs expliquant le succès du calcul sont élémentaires : la précipitation et la température moyennes de mai et juin 2007 ont déterminé le stress hydrique de la végétation.

    Carlos da Camara, ancien vice-président de l’Institut de météorologie, a donc conçu un modèle de calcul (“incroyablement simple”, assure-t-il ; fondé sur le nombre de jours où les températures ont été supérieures à 25 °C et les précipitations supérieures à 1 mm) dans lequel il a intégré ces éléments. Il a comparé les résultats avec la surface incendiée depuis 1980 et il a découvert une corrélation tellement proche qu’il en est resté stupéfait.

    En outre, les conclusions de ses travaux l’ont totalement convaincu que l’impact réel des politiques et des investissements de prévention contre la multiplication des incendies d’été était pratiquement nul.

    En découvrant la très forte influence des conditions météorologiques de mai et juin sur les feux de juillet et août (le modèle n’a pas de résultats concluants pour septembre, bien que ce mois soit responsable de pourcentages résiduels non négligeables de surfaces incendiées), le climatologue a compris que c’est toujours la nature qui commande. “Il est évident que, si l’aménagement du territoire et les politiques de prévention étaient efficaces, l’impact du climat de la fin du printemps sur les incendies ne serait pas aussi clair”, affirme-t-il.

    Utiliser les prévisions pour organiser la lutte


    La découverte sera intégrée au LandSAF, un projet européen de surveillance par satellite qui, entre autres choses, tentera de calculer la vulnérabilité des forêts à un moment donné (il devrait être en fonctionnement en 2009 pour le Portugal, le pays pilote). Au-delà, le modèle de Carlos da Camara est surtout un outil indépendant qui aide à définir le niveau d’alerte incendie à respecter pour les mois de juillet et août. Il peut par exemple être pris en compte au moment où l’on doit décider de l’importance des moyens de lutte nécessaires lors d’un été donné [en matière d’hélicoptères anti-incendie ou de nombre de pompiers]. Bien sûr, au niveau politique, cela signifie qu’il faut admettre que ce sont les humeurs du climat et non les choix et les investissements pour la forêt qui pèsent vraiment dans la surface incendiée. A l’image de ce qui s’est produit en 2007.

    Par Luis Ribeiro ,Visão Courrier International

  • #2
    interessent article morjane merci

    Ya environs deux ou trois jours de ça, sur la chaine Euronews, on donnait un reportage sur une idée tout a fait originale!!

    Il fallait lacher plusieurs mules dans les forets, ses mules sont munies de capteur GPS pour mieu controler les feux de forets!!

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    • #3
      En outre, les conclusions de ses travaux l’ont totalement convaincu que l’impact réel des politiques et des investissements de prévention contre la multiplication des incendies d’été était pratiquement nul.
      J'allais l poster lol ...j viens d le lire.....oui, intéressant en effet le modèle mathématique et les conclusions de ce chercheur...mais lorsque des vies humaines sont en jeu...peut on se permettre de baisser la garde?
      Dernière modification par absente, 13 juillet 2008, 20h31.

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