causes de la résistance d’El Mokrani
Après la chute de l’Empire et la naissance de la république et après la défaite de Napoléon III face à Bismarck, le renversement du régime en place en France a eu un effet direct sur la situation intérieure en Algérie, caractérisée par la montée en puissance des colons à travers l’influence exercée par eux sur le gouvernement de Paris et l’appel fait aux autorités en Algérie ; situation inacceptable par le chef de Majana, le bachagha Mohamed El Mokrani.
Par ailleurs, Mohammed El Mokrani avait reçu en 1864 du général Devaux un blâme en raison de l’aide qu’il avait apportée à l’un des amis de son père, le cheikh Bouakkaz ben Achour. El Mokrani considéra cela comme une humiliation pour lui, pour sa famille et pour les habitants de sa région.
D’autre part, les autorités coloniales n’ayant aucune confiance en El Mokrani avaient procédé à la création d’une commune mixte à Bordj Bou Arréridj à la tête de laquelle avait été nommé l’officier Olivier. Cheikh El Mokrani a jugé que cette mesure portait atteinte à son influence politique dans la région, puisqu’il devenait ainsi un simple membre au sein du conseil municipal de la ville de Bou Arréridj, sans avis ni poids à opposer à la force des colons en matière de représentativité.
Les autorités d’occupation visaient, de ce fait, à réduire l’influence d’El Hadj El Mokrani en tant que leader politique. Celui-ci s’empressa donc de présenter sa démission de sa fonction de bachaga. Elle fut rejetée le 09 mars 1871 sous prétexte qu’elle n’était pas assortie d’un engagement de sa part à assumer la responsabilité de tous les évènements pouvant survenir dans les zones placées sous son autorité.
Cette attitude constitua également une autre cause du déclenchement de la résistance car elle était perçue comme une atteinte à sa dignité.
Par ailleurs, il y eut la famine qui avait touchée la région entre 1867 et 1868 faisait des milliers de victimes parmi les Algériens, dans l’indifférence totale de l’administration coloniale qui ne jugea pas nécessaire de porter secours aux indigènes. Ceci confirma une fois de plus à El Mokrani que pour la France, seuls ses intérêts en Algérie comptaient.
Parmi les causes objectives, il y avait également un motif religieux. En effet, l'Eglise exploitant les conditions sociales dramatiques des populations est allée vers elles , portant l'Evangile dans une main et les aides dans l'autre. Les indigènes se virent quasiment obligés de confier leurs enfants aux Pères Blancs pour leur éviter de mourir, même si c’est au prix de leur christianisation.
Parmi les causes politiques citées précédemment, le bachaga El Mokrani a vu dans le remplacement du régime militaire par le pouvoir civil le moyen d'asseoir la domination des colons européens sur les Algériens et les asservir. Ceci était stipulé par le décret du 24 octobre 1870 qui renforça El Mokrani dans sa conviction que cela allait accroître les souffrances endurées par le peuple algérien du fait des colons et des juifs naturalisés aux termes du décret de naturalisation promulgué par Crémieux lui-même juif. Ce qui fit dire au chef de l'insurrection de 1871, Cheikh Mohamed El Mokrani, sa célèbre phrase: " Je préférerais être sous un sabre qui me trancherait la tête mais jamais sous la houlette d'un juif». Suite à cela, il préféra s'en remettre à l'arbitrage de l'épée face à la nouvelle administration civile.
A cela, il faut ajouter les prêts contractés par El Mokrani auprès de la Banque d'Algérie et du juif Mesrine en raison de la famine qui avait décimé les populations de la région. Ce prêt étant destiné à aider les nécessiteux et les victimes de la famine, mais après le départ du gouverneur général militaire Mac Mahon et la prise en main du pouvoir par les autorités civiles, celles-ci refusèrent d'honorer l'engagement d'El Mokrani, lui créant ainsi une crise financière et l'obligeant, pour les habitants de sa région, à hypothéquer ses biens et devenir ainsi victime des abus de pouvoir des colons et des juifs.
D'autre part, la politique raciste appliquée par la nouvelle administration à l'égard des Algériens employés dans la réalisation de la route reliant Alger à Constantine a accéléré le déclenchement de l'insurrection. En effet, l'administration pratiquait de fait une ségrégation en matière de salaires et de nature des travaux. Ainsi, les salaires les plus bas étaient attribués aux Algériens qui étaient affectés aux travaux les plus pénibles, sachant que les ouvriers issus pour la plupart de la ville d'El Bordj feraient part de leurs souffrances au bachaga El Mokrani pour qu'il y mette un terme. Il y procéda en utilisant une partie de ses biens propres afin de soulager leurs souffrances.
Par ailleurs, Mohammed El Mokrani avait reçu en 1864 du général Devaux un blâme en raison de l’aide qu’il avait apportée à l’un des amis de son père, le cheikh Bouakkaz ben Achour. El Mokrani considéra cela comme une humiliation pour lui, pour sa famille et pour les habitants de sa région.
D’autre part, les autorités coloniales n’ayant aucune confiance en El Mokrani avaient procédé à la création d’une commune mixte à Bordj Bou Arréridj à la tête de laquelle avait été nommé l’officier Olivier. Cheikh El Mokrani a jugé que cette mesure portait atteinte à son influence politique dans la région, puisqu’il devenait ainsi un simple membre au sein du conseil municipal de la ville de Bou Arréridj, sans avis ni poids à opposer à la force des colons en matière de représentativité.
Les autorités d’occupation visaient, de ce fait, à réduire l’influence d’El Hadj El Mokrani en tant que leader politique. Celui-ci s’empressa donc de présenter sa démission de sa fonction de bachaga. Elle fut rejetée le 09 mars 1871 sous prétexte qu’elle n’était pas assortie d’un engagement de sa part à assumer la responsabilité de tous les évènements pouvant survenir dans les zones placées sous son autorité.
Cette attitude constitua également une autre cause du déclenchement de la résistance car elle était perçue comme une atteinte à sa dignité.
Par ailleurs, il y eut la famine qui avait touchée la région entre 1867 et 1868 faisait des milliers de victimes parmi les Algériens, dans l’indifférence totale de l’administration coloniale qui ne jugea pas nécessaire de porter secours aux indigènes. Ceci confirma une fois de plus à El Mokrani que pour la France, seuls ses intérêts en Algérie comptaient.
Parmi les causes objectives, il y avait également un motif religieux. En effet, l'Eglise exploitant les conditions sociales dramatiques des populations est allée vers elles , portant l'Evangile dans une main et les aides dans l'autre. Les indigènes se virent quasiment obligés de confier leurs enfants aux Pères Blancs pour leur éviter de mourir, même si c’est au prix de leur christianisation.
Parmi les causes politiques citées précédemment, le bachaga El Mokrani a vu dans le remplacement du régime militaire par le pouvoir civil le moyen d'asseoir la domination des colons européens sur les Algériens et les asservir. Ceci était stipulé par le décret du 24 octobre 1870 qui renforça El Mokrani dans sa conviction que cela allait accroître les souffrances endurées par le peuple algérien du fait des colons et des juifs naturalisés aux termes du décret de naturalisation promulgué par Crémieux lui-même juif. Ce qui fit dire au chef de l'insurrection de 1871, Cheikh Mohamed El Mokrani, sa célèbre phrase: " Je préférerais être sous un sabre qui me trancherait la tête mais jamais sous la houlette d'un juif». Suite à cela, il préféra s'en remettre à l'arbitrage de l'épée face à la nouvelle administration civile.
A cela, il faut ajouter les prêts contractés par El Mokrani auprès de la Banque d'Algérie et du juif Mesrine en raison de la famine qui avait décimé les populations de la région. Ce prêt étant destiné à aider les nécessiteux et les victimes de la famine, mais après le départ du gouverneur général militaire Mac Mahon et la prise en main du pouvoir par les autorités civiles, celles-ci refusèrent d'honorer l'engagement d'El Mokrani, lui créant ainsi une crise financière et l'obligeant, pour les habitants de sa région, à hypothéquer ses biens et devenir ainsi victime des abus de pouvoir des colons et des juifs.
D'autre part, la politique raciste appliquée par la nouvelle administration à l'égard des Algériens employés dans la réalisation de la route reliant Alger à Constantine a accéléré le déclenchement de l'insurrection. En effet, l'administration pratiquait de fait une ségrégation en matière de salaires et de nature des travaux. Ainsi, les salaires les plus bas étaient attribués aux Algériens qui étaient affectés aux travaux les plus pénibles, sachant que les ouvriers issus pour la plupart de la ville d'El Bordj feraient part de leurs souffrances au bachaga El Mokrani pour qu'il y mette un terme. Il y procéda en utilisant une partie de ses biens propres afin de soulager leurs souffrances.
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