Le Darfour et le nucléaire iranien au cœur de la rencontre Medelci-Mottaki à New York
Téhéran appelle Alger à organiser des «consultations constantes pour aider à régler les problèmes courants auxquels font face les Etats musulmans», une espèce de front uni pour résister aux pressions occidentales.
Lors d’une rencontre tenue hier, au siège des Nations-unies à New York, entre les ministres des Affaires étrangères d’Iran, Manouchehr Mottaki et d’Algérie, Mourad Medelci, en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui, le diplomate iranien a lancé un appel à son homologue algérien pour «un front pour faire face aux pressions et agressions occidentales», a rapporté l’agence d’information iranienne Irna. Le diplomate iranien, qui suggérait une concertation sur toutes les questions qui intéressent les pays musulmans, appelle-t-il à beaucoup plus de rapprochement entre les deux pays musulmans sur les questions du Darfour, le dossier nucléaire iranien et, bien entendu, la question palestinienne ?
Selon la même source, le diplomate iranien a rappelé à son hôte algérien que les deux pays sont deux partenaires dont la coopération ne cesse de se consolider. M. Mottaki a mis l’accent sur «la nécessaire poursuite des consultations bilatérales pour renforcer ce front de résistance aux pressions occidentales», ajoute Irna.
De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a axé son intervention sur la coopération énergétique entre les deux pays, qu’il convient de renforcer et de consolider pour le bien des deux pays. Ce rapprochement des points de vue entre les deux pays musulmans sur les questions stratégiques et déterminantes pour l’avenir du monde a été réitéré lors de la visite d’Etat effectuée par le président Bouteflika en Iran en août dernier.
Il convient de mentionner à ce propos que selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, citées par l’agence d’information américaine Dow Jones, de tous les pays musulmans exportateurs, l’Algérie arrive en troisième position en termes d’exposition à une chute des prix, après l’Irak et l’Iran. Ces deux pays ont besoin respectivement d’un baril à 110 et 90 dollars pour équilibrer leurs budgets.
Les pays du Golfe sont nettement moins exposés : le Qatar se contenterait d’un baril à 24 dollars, le Koweït à 33 et même l’Arabie saoudite a besoin d’un baril à 49 dollars pour éviter un déficit budgétaire.
Si ces prévisions sont prises très au sérieux par les spécialistes, la concertation entre l’Algérie et l’Iran dans le domaine énergétique devrait revêtir une importance cruciale dans les mois et années à venir, d’autant que le constat établi montre que quasiment tous les pays émergents, issus du monde musulman, sont sujets à des attaques orchestrées dont le but est de provoquer une déstabilisation dans leurs sociétés.
K. A. B.(Le jeune indépendant)
Téhéran appelle Alger à organiser des «consultations constantes pour aider à régler les problèmes courants auxquels font face les Etats musulmans», une espèce de front uni pour résister aux pressions occidentales.
Lors d’une rencontre tenue hier, au siège des Nations-unies à New York, entre les ministres des Affaires étrangères d’Iran, Manouchehr Mottaki et d’Algérie, Mourad Medelci, en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui, le diplomate iranien a lancé un appel à son homologue algérien pour «un front pour faire face aux pressions et agressions occidentales», a rapporté l’agence d’information iranienne Irna. Le diplomate iranien, qui suggérait une concertation sur toutes les questions qui intéressent les pays musulmans, appelle-t-il à beaucoup plus de rapprochement entre les deux pays musulmans sur les questions du Darfour, le dossier nucléaire iranien et, bien entendu, la question palestinienne ?
Selon la même source, le diplomate iranien a rappelé à son hôte algérien que les deux pays sont deux partenaires dont la coopération ne cesse de se consolider. M. Mottaki a mis l’accent sur «la nécessaire poursuite des consultations bilatérales pour renforcer ce front de résistance aux pressions occidentales», ajoute Irna.
De son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a axé son intervention sur la coopération énergétique entre les deux pays, qu’il convient de renforcer et de consolider pour le bien des deux pays. Ce rapprochement des points de vue entre les deux pays musulmans sur les questions stratégiques et déterminantes pour l’avenir du monde a été réitéré lors de la visite d’Etat effectuée par le président Bouteflika en Iran en août dernier.
Il convient de mentionner à ce propos que selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international, citées par l’agence d’information américaine Dow Jones, de tous les pays musulmans exportateurs, l’Algérie arrive en troisième position en termes d’exposition à une chute des prix, après l’Irak et l’Iran. Ces deux pays ont besoin respectivement d’un baril à 110 et 90 dollars pour équilibrer leurs budgets.
Les pays du Golfe sont nettement moins exposés : le Qatar se contenterait d’un baril à 24 dollars, le Koweït à 33 et même l’Arabie saoudite a besoin d’un baril à 49 dollars pour éviter un déficit budgétaire.
Si ces prévisions sont prises très au sérieux par les spécialistes, la concertation entre l’Algérie et l’Iran dans le domaine énergétique devrait revêtir une importance cruciale dans les mois et années à venir, d’autant que le constat établi montre que quasiment tous les pays émergents, issus du monde musulman, sont sujets à des attaques orchestrées dont le but est de provoquer une déstabilisation dans leurs sociétés.
K. A. B.(Le jeune indépendant)
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