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La religion s'impose au Salon du livre d'Alger

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  • La religion s'impose au Salon du livre d'Alger

    L’image que véhicule la plus grande manifestation culturelle de l’année – 400 000 visiteurs payants en 2007 – est aujourd’hui déplorable. L’aspect “Salon international” avec ses conférences, son colloque, ses ventes-dédicaces disparaît trop souvent au profit d’une vaste cohue, de couloirs encombrés de cartons, et de la domination absolue de la littérature religieuse, du parascolaire et des ouvrages pratiques. Et ce, sans parler des cas de censure brutale (affaire Benchicou en 2007) ou d’ouvrages de propagande islamiste (lire l’enquête ci-contre) ou même nazie (une traduction de Mein Kampf d’Adolf Hitler en l’occurrence) retrouvés sur les stands. Cette année, les organisateurs, la puissante agence de communication publique Anep, le Syndicat des éditeurs nationaux Snel, mais aussi les libraires regroupés sous la bannière Aslia promettent une treizième édition débarrassée de ces scories. “Ce sera l’édition de la maturité. Fini la vente en gros au salon, place cette année à trois acteurs seulement : l’auteur, l’éditeur et le lecteur”, a promis Mohamed Boucenna, directeur de l’Anep, lors de la conférence de presse de présentation.

    En appui à ces promesses, une application rigoureuse de la réglementation et un train de mesures spécifiques. Parmi celles-ci, deux décisions emblématiques. Primo, l’exclusion du salon des libraires et des importateurs, sauf s’ils représentent une maison d’édition reconnue. Conséquence immédiate, selon Boucenna, cette mesure devrait mettre un terme au spectacle désolant de livres en surabondance, comme les dictionnaires, et présents sur une quinzaine de stands (lire également l’interview en page 4). Cette restriction aux éditeurs et à leurs représentants devrait également permettre un “traçage” plus précis des ouvrages présents au salon, un travail plus efficace de la commission interministérielle de lecture, et une responsabilisation des éditeurs. Secundo, une limitation des quantités importées, à raison de 100 exemplaires pour les nouveautés, 50 pour les titres de moins de 5 ans et 5 pour les autres. Ces mesures permettront, selon Smaïl Ameziane, représentant la grosse centaine d’éditeurs nationaux présents au salon, et Sid-Ali Sakhri, représentant Aslia, d’augmenter tout à la fois le nombre de nouveautés et d’élargir le spectre des ouvrages importés. Un premier résultat a été atteint en ce sens : 120 000 titres seront exposés cette année, contre 84 000 l’année précédente.

    En revanche, on attend 400 exposants représentant 23 pays pour cette édition, soit 7 de moins que l’année dernière (pour 27 pays), alors que les exclusions auraient dû faire baisser ce chiffre. Second bémol, l’attrait économique du salon et ses livres détaxés ont engendré des comportements à la limite de la légalité de la part d’un certain nombre d’opérateurs (lire à ce sujet “Les bonnes affaires du salon” en page 4). On voit mal cesser ces activités, du jour au lendemain, sur simple injonction. Le Salon du livre a, on le voit, une triple dimension : culturelle bien sûr, mais aussi économique et politico-sociale. Et c’est sans doute cette dernière qui est la plus cruciale. Smaïl Ameziane a tout à fait raison quand il insiste sur l’urgence de “professionnaliser le salon”. Le patron du Snel prévient : “Si l’on ne le fait pas maintenant, il sera trop tard.” On connaît le triste exemple du Salon du Caire, sans doute la plus grande manifestation littéraire ouverte au public au monde.

    Ce salon, malgré les mesures prises par ses organisateurs, est devenu “incontrôlable”. Étals à même le sol, vendeurs ambulants, ouvrages piratés sortis d’imprimeries clandestines, littérature intégriste, la foire qu’est devenu le Salon du Caire, malgré son caractère festif, ne rend pas service à l’écrivain ou à l’intellectuel égyptien. Or, c’est bien de cela qu’il s’agit. Un Salon du livre est censé être un lieu privilégié de rencontres entre des auteurs et leur public, une fête du livre et de la production intellectuelle. À charge pour les organisateurs du Sila de faire oublier les images déplorables du passé – cartons sales, “soldeurs”, littérature islamiste ou de pilon –, à charge également pour les éditeurs nationaux et étrangers de faire leur travail en amenant leurs auteurs, en organisant des évènements crédibles et à l’heure dite, à charge enfin pour les auteurs d’écrire des livres qui racontent et rencontrent la société d’aujourd’hui. Cela fait peut-être beaucoup. Mais il faut se souvenir que le public, notamment les jeunes, les auteurs et les éditeurs nationaux seront les premiers bénéficiaires de ce “retour au livre”. Et qu’il en va non seulement de l’avenir du pays, mais aussi de son prestige et de son rayonnement actuel.

    source : Liberté

  • #2
    CEst une des raisons de notre sous-dev
    deplorable

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    • #3
      d’ouvrages de propagande islamiste (lire l’enquête ci-contre) ou même nazie (une traduction de Mein Kampf d’Adolf Hitler en l’occurrence) retrouvés sur les stands
      on est vraiment un pays d'élites, on a toute l'avenir devant nous... parfois j'ai honte du niveau atteint par nos citoyens.
      quel peuple !

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      • #4
        Foire

        Il est vrai que le "salon" avait pris des allures de foire au sens le plus negatif du terme ces dernieres annees ! Il etait grand temps d efaire un netoyage de tout cela.

        Je compte y faire un tour demain ou apres demain, on verra ce qu'il en sera vraiment et si quelque chose a change cetet annee ou non.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          j'ai beau lire meme entre les lignes, je n'ai pas trouvé de relation entre le salon du livre et la religion

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          • #6
            @verider

            Les éditions du salon du livre international d'Alger des années précédentes étaient dominées par les importateurs et la vente en gros du livre islamique. Le salon était fréquenté que par des barbus venus de tous les coins du pays. Un autre cadeau fait par le pouvoir pour avoir les faveurs des islamistes. Ils n’ont pas tiré leçons du laxisme des années 80 et 90 qui nous a conduit à la tragédie nationale.
            Dernière modification par shadok, 27 octobre 2008, 17h45.
            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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            • #7
              un salon est fait pour vendre, maintenant si ce genre de livre trouve preneur alors tant mieux pour les affaires.

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              • #8
                .....d’ouvrages de propagande islamiste (lire l’enquête ci-contre) ou même nazie (une traduction de Mein Kampf d’Adolf Hitler en l’occurrence) retrouvés sur les stands
                En quoi un livre ecrit par un dictateur allemand dans les années 30 pourrait nous nuire. Les occidentaux se bouscuent pour mettre dans leurs étalages le moindre livre islamophobe. Qui ne se rappelle pas le livre de Salman Rushdie.

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                • #9
                  Moha

                  *****

                  == MODERATION ==
                  Soyez poli et évitez les messages provocateurs - Lisez la charte du forum.

                  Commentaire


                  • #10
                    @moha le penseur

                    Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis. Les salons des années précédentes étaient à 70% composés de livres islamiques. Dans ce cas, ce n'est plus un salon international du livre. En plus, le contenu des livres islamiques vendus n’est pas contrôlé. Des livres de certains oulamas datant de plusieurs siècles, n'ayant pas de droits d’auteurs, sont vendus à bas prix et trouvent acquéreurs chez des néophytes. Des trabendistes, appatés par le gain facile, vient acheter des cartons de livres pour les revendre après à la sortie des mosquées. Ce n'est pas tous les algériens qui sont des oulamas et peuvent interpréter ce genres de livres. Des fetwas de Ibn Taymia n’ont pas étaient détournées pour justifier les assassinats de civils dans des attentats ? Avec des fetwas du genre "Youhcharouna Aala Hassba Niyatihim" de l'époque des tatars ?

                    Je me rappelle du salon international du livre des années 80, le contenu était plus équilibré entre livres islamiques, scientifiques et littéraires.
                    Dernière modification par shadok, 28 octobre 2008, 09h25.
                    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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                    • #11
                      c'est plutot l'aspect présentation qu'il faut voir : c'est devenu un marché pour la vente et essentiellement pour les islamistes la critique n'est pas sur le contenu mais la manière des livres par terre partout des gens qui encaisse comme si c'etait du batat voila nce qui me dérange

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                      • #12
                        attention voyons !

                        90% des livres islamiques sont des livres non dangereux, mais le reste c'est un ensemble de gredinerie, d'analyses moyen-âgeuses, de livres à la morale nefaste justifiant toutes les derives de nos societes musulmanes (lapidations, djihad violent etc). c'est en cela le danger. c'est pas par rapport à l'occident, c'est par rapport notre jeunesse. hier grosso modo vous aviez un jeune comuniste qui prenait exemple sur che guevara aujourd'hui ce même jeune est totalement tourné vers l'islamisme, le livre de hitler il va l'acheter dés demain ! ensuite vous vous etonnerez que le pays vole en eclat sous les assauts de tous ces jeunes amnibulés par une revanche militaire sur israel (ils ont étudier les guerres egyptiennes de general chazli et ses defaites ou ses victoires sur sharon etc), ils ont dans la tête de renverser vos gouvernements pour retablir le califa, refaire la guerre aux juifs, les eliminer ou les mettre à la mer etc ! si c'est ça qu'on fabrique comme citoyens et comme psychopathes, merci effectivement allez au salon et achetez tous les livres que vous voudrez ! mais on est egalement en droit de penser que nos etats arabes sont en danger, pas par menace externe, mais par menace interne.

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                        • #13
                          Je pense en effet qu'il faut professionnaliser le Salon du livre d'Alger et ne pas le laisser se transformer en un souk El-Harrach du livre.

                          Quant aux livres religieux, chacun est certes libre de lire ce qu'il veut, mais il est difficile de nier le fait que parmi ces livres, il y a bien des livres qui propagent des pensées djihadistes (dans le sens "terrorisme islamiste") d'une manière plus ou moins directe.

                          Ce n'est pas un hasard si des dizaines de milliers de jeunes algériens ont été endoctrinés durant les années 90. Ils avaient été nourris aux doctrines djihadistes qu'ils lisaient dans les livres écrits par des fanatiques religieux Egyptiens, Saoudiens...etc.

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                          • #14
                            [IMG]http://www.liberte-***********/apps/edition/images_editions/4906/dilem.jpg[/IMG]
                            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                            • #15
                              Bonjour,

                              Il y a déjà une législation réglementant l'importation d'ouvrages religieux. L'Etat fait la chasse aux livres "salafistes", c'était l'une des décisions de Khalida Toumi.

                              Maintenant pour ce qui est de la situation éditoriale en Algérie, elle est ce qu'elle est. Les gens sont plus intéressés par les livres traitant de sujets religieux que par des romans; c'est pour cela qu'il y a plus d'importation de ce type (par des privés, il faut le rappeler).
                              Personnellement, si la législation est appliquée, ça ne me dérange pas, on ne peut obliger les personnes à aimer la littérature ou à s'intéresser aux essais.
                              Dans un colloque tenu à la Sorbonne hier, un intervenant rappelait les chiffres de tirages des romans en Algérie:
                              - En moyenne 40 romans en langue française sont édités chaque année.
                              - 10 en langue arabe
                              - Les romans sont tirés à 500 exemplaires en moyenne.
                              - Une réussite éditoriale est un ouvrage venu à 1000 exemplaires.
                              On ne peut pas faire un salon du livre pour 500 "lecteurs"...

                              Cordialement

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