Airbus s’implantera en Tunisie sans l’Algérie

Airbus va installer une usine en Tunisie, a déclaré le président exécutif d’EADS Louis Gallois, sur le site internet du journal « Le Monde ». Cette implantation rentre dans « le cadre de son plan d’économies, qui vise à produire en zone dollar ou à faible coût de main d’œuvre, et prévoit d’autres implantations hors d’Europe », a-t-il précisé. L’avionneur européen « va reprendre le projet de Latécoère d’implantation en Tunisie pour fabriquer des pièces classiques », déclare le responsable de la maison mère d’Airbus. L’Algérie n’a finalement pas la cote auprès des industriels européens, surtout quand il s’agit d’investissement créateur de valeur ajoutée. Ainsi, et après Renault qui a choisi de s‘implanter au Maroc malgré le fait que le marché automobile algérien soit le deuxième du Continent Noir, Airbus, file chez nos voisins tunisiens, en décidant d’y créer une usine qui sera, certainement, des plus bénéfique pour l’économie tunisienne. En effet, une usine Airbus, ce n’est pas rien. Ce sont, au minimum, des centaines d’emplois directs qui seront créés, sans parler des activités annexes et de la dynamique qu’un tel investissement pourra favoriser. A l’image de l’investissement de Renault au Maroc.

L’Algérie, pour sa part, continue d’être perçue comme un marché de réception pour lequel nos partenaires affectionnent particulièrement le commerce aux dépens de l’investissement direct. Des attitudes qui ont poussé le gouvernement à l’extrême, en témoignent l’instauration d’une taxe sur l’achat de nouveau véhicule, accompagnée par l’annonce faite par Djoudi lui-même à l’intention des potentiels constructeurs automobiles, qui bénéficieront de réductions fiscales dans le cas où ils voudront venir s’implanter en Algérie. L’Algérie fait tout pour être attractive, mais en vain, les bons et vrais projets lui filent toujours. Cependant, le patron d’EADS n’a pas exclu, pour autant d’autres implantations au Maghreb prochainement. Le Maghreb en général « intéresse » EADS « pour les productions classiques en raison des coûts », a-t-il précisé. L’Algérie saura-t-elle saisir la prochaine opportunité ? Pour revenir au projet d’Airbus en Tunisie, cette mesure fait partie du plan d’économies nommé « Power8+ », qui devra prendre le relais du plan « Power8 » après 2010 pour contrer la faiblesse persistante du dollar. Il devait être présenté mardi lors d’un comité de groupe européen d’Airbus à Toulouse.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Financier