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Alger, capitale des malversations

lundi 6 février 2006, par Kahina

Alger est la capitale de l’Algérie mais aussi un haut lieu des détournements de deniers publics et de malversations à tous les niveaux.

En matière de détournement de deniers publics en Algérie, Alger est en haut du « Box-office » en 2005.

C’est la déduction à laquelle sont arrivés les services de la police chargés de la lutte contre les « infractions économiques ». Combien de scandales ont éclaboussé, ces derniers temps, nombre d’institutions financières en Algérie ? Combien de responsables ont été interpellés dans le cadre d’affaires de détournement d’argent, notamment dans les banques, dans les bureaux de poste et au sein-même du Trésor ?

Le retard accumulé dans l’application des réformes bancaires, particulièrement l’instauration d’un système de contrôle informatique a permis à beaucoup de responsables de ces institutions, aidés par des complices, à faire souvent une véritable « razzia ». C’est du moins la seule « interprétation » « semi-officielle » à laquelle on a eu droit, en guise d’explication d’un « phénomène » qui a pris beaucoup d’ampleur, à tel point que les scandales se suivent et ne se ressemblent pas, de par leur nature mais surtout les procédés utilisés pour détourner des sommes d’argent astronomiques. Rien que durant l’année 2005, plus de 16 milliards de dinars et quelque 1,5 million d’euros ont été détournés sur tout le territoire national. Parmi les institutions les plus ciblées arrive largement en tête « Algérie-Poste ».

Le décompte effectué par la DPJ montre clairement que la « poste » est particulièrement touchée par le phénomène des détournements. En tout, l’année dernière, ce sont 156 affaires qui avaient été traitées par la police. 602 personnes dont 38 femmes ont été interpellées. Mais le plus inquiétant c’est que parmi les 602 personnes arrêtées, 488 auteurs des détournements d’argent travaillent à l’intérieur des institutions financières (Banques, postes, CNEP, OPGI, agences foncières..). 220 sont des cadres gestionnaires, parmi eux des directeurs d’agences bancaires. 21 personnes sont toujours en fuite et sont activement recherchées par les services de sécurité.

En matière de dilapidation de deniers publics, l’année 2005 a été marquée pareillement par un nombre important d’affaires traitées par la police. Parmi les 369 personnes interpellées, 132 sont des cadres responsables. Le préjudice causé au Trésor public est de l’ordre de 13 milliards de dinars. A l’instar des « détournements », « les dilapidations des deniers publics » ont concerné particulièrement Algérie-Poste, puis les banques, les universités, les APC, les OPGI et même une mosquée. Entre 2004 et 2005 près de 300.000 affaires liées à la criminalité et au grand banditisme ont été traitées par la police et la gendarmerie.

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran