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Alger sous haute surveillance

samedi 4 novembre 2006, par Rédaction

Le dispositif sécuritaire a été renforcé à Alger suite aux deux récents attentats terroristes qui ont visés les commissariats de Reghaïa et de Dergana.

Alger sous haute surveillance

Ce renforcement de la sécurité qui intervient au lendemain du double attentat à la voiture piégée aux portes d’Alger est destiné à prévenir toute nouvelle attaque, laquelle consacrerait alors un retour en force des groupes armés et signifierait un recul de la formule gagnante-depuis deux années- de « zéro mort à Alger ». Au moins trois civils, dont une femme, ont été tués et 30 autres ont été légèrement blessés dans l’explosion de deux véhicules piégés dans la nuit de dimanche à lundi à Reghaïa et Dergana.

Dans une première réaction officielle, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a estimé, mardi, que le terrorisme imputé diminuait mais que la violence liée à la criminalité augmentait. « Le terrorisme est en diminution mais la violence augmente et change de nature. Nous voyons l’apparition de crimes inconnus jusque-là en Algérie comme les enlèvements avec demande de rançon, les vols de téléphones portables, la contrefaçon de monnaie et de documents administratifs, le trafic de drogue ». Il a annoncé une augmentation des effectifs de la police et de la gendarmerie pour faire face à cette augmentation de la criminalité, précisant que son gouvernement étudiait l’éventualité de la création d’une « police de proximité » pour rassurer les Algériens et l’établissement de documents « infalsifiables ».

Belkhadem s’est, en outre, déclaré satisfait des résultats de la politique de réconciliation nationale menée par le président Abdelaziz Bouteflika pour mettre fin à la violence. Le bilan est « satisfaisant malgré le fait qu’il y ait de temps à autre un attentat à la bombe ou un assassinat », a estimé Belkhadem, dans une allusion au double attentat à la bombe ayant visé, lundi, deux commissariats de la banlieue est d’Alger, précisant que « la situation sécuritaire s’est améliorée et la politique de réconciliation nationale a fait beaucoup diminuer la violence », et que « chaque arme équivaut à moins de nuisances pour les citoyens ». La veille, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, estimait que le nombre d’individus armés a baissé d’« environ 750 à 800, entre prisonniers, tués et repentis » depuis le référendum sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, en septembre 2005.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après l’Expression