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Algérie : les terroristes exploitent les téléphones portables

mardi 16 mai 2006, par Souad

Les terroristes actifs en Algérie utilise les téléphones portables pour commettre leur crimes, ce qui fait dire aux services de sécurité qu’il est temps qu’une réglementation sur la vente de puces pour portables soient mise en place.

Les terroristes utilisent des téléphones portables pour déclencher des explosions à distance.

La vente de puces sans contrat pose encore problème. L’état-major de la gendarmerie nationale affirme que les compagnies de téléphonie mobile ont été approchées pour mettre fin à l’anarchie qui caractérise le réseau de distribution et qui entrave le travail des services de sécurité dans l’élucidation de certaines affaires. “Djezzy, Nedjma, Mobilis nous aident beaucoup, il reste l’obstacle des puces sans contrat qui ne nous permettent pas l’identification des malfaiteurs”, selon la même source. L’utilisation du téléphone portable comme moyen de proférer des menaces, demander une rançon ou de fabriquer des bombes déclenchées à distance est “un nouveau phénomène auquel font face les différents services de sécurité actuellement. Ils sont appelés à trouver rapidement un moyen pour y faire face”, fait remarquer une source de la DGSN.

Les opérateurs de téléphonie mobile reconnaissent l’existence de telles pratiques et affirment qu’ils ne cessent de rappeler à leurs distributeurs qu’ils sont dans l’obligation de vendre des puces avec contrat. “Il s’agit de nous protéger et de protéger nos clients. Malheureusement, les circuits de distribution ne sont pas arrivés à maturité en Algérie”, ont déclaré récemment les responsables de Dezzy. À ce niveau, on affirme que les personnes harcelées ou faisant l’objet de graves menaces ne déposent pas systématiquement plainte. Elles préfèrent dans la plupart du temps s’adresser à cet opérateur, pour demander des renseignements sur l’auteur de l’appel anonyme. “Or, nous sommes tenus par le devoir de confidentialité. Nous ne donnons ce genre d’informations que si nous sommes saisis par la police.”

À la question de savoir à quelle fréquence Dezzy est sollicité par les services de sécurité pour des informations sur certains appels, on répond, à ce niveau, ne pas disposer de chiffre précis. Interrogé sur le sujet, le directeur général de l’autorité de régulation, Ahmed Gaceb, répond que la structure qu’il dirige a “rappelé à l’ordre, à plusieurs reprises, les différents opérateurs intervenant dans le secteur de la téléphonie en Algérie, sachant que dans le cahier des charges, il y a une disposition qui les oblige à identifier leurs abonnés à travers un contrat dûment établi accompagné d’une photocopie de la pièce d’identité. La vente de puces sans contrat est à la fois un problème lié au respect de la réglementation et à la sécurité publique”.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté