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Algérie : référendum sur la constitution avant 2007

mercredi 5 juillet 2006, par Souad

La nouvelle constitution de l’Algérie pourrait être adoptée avant la fin de l’année en cours, après l’appel de Abdelaziz Bouteflika à l’organisation d’un référendum pour l’amendement de la Constitution.

Algérie : référendum sur la constitution avant 2007.

Depuis le renvoi d’Ahmed Ouyahia et son remplacement par Abdelaziz Belkhadem, la question de la révision constitutionnelle est devenue une priorité du pouvoir. Si aujourd’hui Ahmed Ouyahia se dit favorable à la révision constitutionnelle au cas où elle serait « l’initiative du président », ses déclarations publiques précédentes l’ont montré très réticent, voire hostile à un changement de la loi fondamentale.

Très clairement, l’ancien chef du gouvernement avait déclaré qu’il n’était pas contre le changement de l’article 74 qui limite le nombre de mandats présidentiels, mais qu’il était hostile à un nouveau chambardement de la Constitution. Son départ du gouvernement est directement lié à cette position qui ne le rendait apparemment plus apte, aux yeux du Président Bouteflika, à prendre en charge la mission d’organiser le référendum sur l’amendement de la Constitution.

Abdelaziz Belkhadem avait, à travers le FLN, préparé le terrain et s’est offert même le luxe d’affirmer sa « différence » avec Ahmed Ouyahia en matière de salaires en Algérie. La hausse des salaires étant concédée, tout est désormais tendu vers la révision constitutionnelle. Le référendum devant être organisé avant la fin de l’année, donc dans moins de six mois, les délais vont être courts. Selon la Constitution algérienne, la révision constitutionnelle décidée par le Président est votée en termes identiques par l’Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation.

Elle est ensuite soumise à l’approbation populaire, cinquante jours après son adoption par le Parlement algérien. Le Président a choisi la voie référendaire, alors qu’il aurait pu se contenter de la procédure de révision par le Parlement, où il aurait eu l’assurance de disposer des trois quarts de voix des membres des deux chambres. A l’évidence, il s’agit, encore une fois, d’un recours au référendum populaire afin de ne pas dépendre des partis politiques.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran