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Algérie : un algérien accusé d’espionnage pour Israel

lundi 9 juillet 2007, par Samir

La condamnation en Algérie d’un citoyen algérien accusé d’espionnage en faveur d’Israel suscite les interrogations de la population et de la presse algériennes.

L’Algérie n’a pas de relations diplomatiques avec Israel

Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a examiné, à huis clos, lors de sa séance du 7 juillet, le cas de S. Saïd, 44 ans, originaire de Tizi Ouzou en Algérie, et journaliste au journal Le Matin, basé en Côte d’Ivoire, et celui d’un policier considéré comme son comparse. Les charges pesant sur S. Saïd étaient des plus lourdes, il s’agissait tout simplement de collecte de renseignements et de documents au profit d’une puissance étrangère. Son coaccusé T.Ali, originaire de M’sila, est un policier, ex-élément de la Bmpj de Tlzi Ouzou. L’affaire remonte au jour où S. Saïd a fait paraître dans son journal un « papier » portrait de Itzhak Rabin, un papier qui semblait assez flatteur et dans lequel il présentait Rabin comme « un homme de paix » en s’interrogeant sur le devenir des accords de paix après la disparition de ce dernier. Ce papier paru dans Le Matin qui aurait déclenché les démarches du Mossad israélien.

Approché, semble-t-il, par le consulat israélien à Abidjan, S. Saïd devant, dit-on finir par collaborer de son plein gré ou autrement avec ces services. Durant le procès qui s’était tenu à huis clos, on devait rencontrer dans les couloirs de la cour de Tizi Ouzou des journalistes faisant le pied de grue attendant quelques informations, des envoyés de chaînes de télévision arabes essayant de récolter par-ci, par-là, des bribes sur l’affaire. II semble que S. Saïd aurait été envoyé en « mission » après avoir été « invité » en Israël où il aurait passé une quinzaine de jours. C’est ainsi que S. Saïd aurait « opéré » dans plusieurs pays dont le Maroc, la Tunisie, le Liban et l’Algérie. ll aurait même effectué des missions dans les camps des réfugiés sahraouis. Arrêté à la frontière algéro-marocaine, S.Saïd est extradé vers l’Algérie, présenté devant le tribunal militaire de Blida, en mars 2006, l’affaire est ensuite renvoyée devant la cour de Tizi Ouzou. A l’issue des délibérations, les juges revinrent avec le verdict : 10 ans de prison ferme contre le principal accusé et la relaxe pour le policier présumé être le comparse en étant l’une des sources d’information de l’accusé.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression