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Armes britanniques pour l’Algérie ?

jeudi 13 juillet 2006, par Rédaction

La Grande Bretagne a confirmé la levée de l’embargo sur l’Algérie et ouvre ainsi la voie à une plus grande coopération militaire entre les deux pays, à l’occasion de la visite du président Abdelaziz Bouteflika à Londres.

Armes britanniques pour l’Algérie ?

La Grande-Bretagne devrait s’ajouter à la liste des partenaires de l’Algérie dans le domaine militaire, après un embargo de 16 ans. Les deux pays ont convenu, à l’occasion de la visite de deux jours du président Abdelaziz Bouteflika, de mettre au point un programme de coopération dans le domaine de la défense qui comprend notamment la vente d’équipements militaires britanniques à l’Algérie et l’organisation de manœuvres militaires conjointes.

Les responsables des deux pays ont décidé, au cours de la visite historique de M. Bouteflika à Londres, d’ouvrir avant la fin de l’année des discussions pour examiner les besoins de l’Algérie en matière d’équipements militaires et d’organiser des manœuvres conjointes, scellant ainsi un partenariat inédit entre les deux pays. Cette décision tient lieu de confirmation de la levée de l’embargo, imposé en 1990, sur les ventes d’armes à destination de l’Algérie décidée en juin 2005 par le ministre britannique du commerce. Le ministère avait alors accordé son feu vert aux industriels de l’armement pour engager des transactions portant sur plusieurs contrats de vente d’équipements militaires à notre pays.

L’Algérie avait tout de même pu acquérir en 2001 de l’armement britannique, mais par le truchement du Qatar qui avait alors acquis, pour le compte de notre pays, des équipements militaires dont des véhicules tout-terrain légers et du matériel léger servant essentiellement à la transmission et à la vision nocturne et infrarouge pour un montant de 7,2 millions de livres. Cet achat s’est effectué sous forme de don du Qatar au profit de l’Algérie. En 2003, l’ex-ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Graham Hand, avait indiqué que son pays avait autorisé des sociétés britanniques d’équipements militaires de se rapprocher de l’Algérie pour examiner ses besoins en matière d’armements.

Selon des responsables britanniques, le marché de l’armement constitue le deuxième domaine économique, après les hydrocarbures, qui intéresse les fournisseurs britanniques, au moment où l’Algérie jouit d’une bonne santé financière qui la rend solvable. Cette perspective complète la batterie d’accords de partenariat retenue par Alger et Londres pour promouvoir leur coopération. Cela d’autant que la décision d’envisager un partenariat dans le domaine militaire constitue une nouvelle étape dans les relations algéro-britanniques contrariées, par le passé, par la situation sécuritaire dans notre pays ainsi que par l’affaire des Algériens incarcérés au Royaume-Uni.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant