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Bilan de la visite de Kouchner en Algérie

mercredi 14 mai 2008, par Kahina

La visite de Bernard Kouchner en Algérie a été l’occasion pour le ministre français de promouvoir l’Union pour la Méditerranée chère à Nicolas Sarkozy.

Bernard Kouchner en visite à Alger en Algérie.

Si d’aucuns estiment que cette visite a réussi à désamorcer la crise née entre les deux pays au sujet du partage des rôles dans le futur organigramme de l’union pour la Méditerranée (UPM), d’autres, par contre, ont avancé l’hypothèse d’un échec total. Or, à bien considérer les déclarations de Michelle Alliot-Marie et de Bernard Kouchner, la position algérienne à ce sujet sort indubitablement renforcée. Mme Alliot-Marie avait bien indiqué qu’il ne fallait surtout pas prendre pour argent comptant la rumeur donnant pour acquis le siège de la future organisation à la Tunisie et que le secrétariat échoirait au Maroc tandis que l’Egypte pourrait éventuellement obtenir la vice-présidence de l’UPM. Les propos de la ministre française de l’Intérieur n’étant pas encore totalement consommés que Bernard Kouchner tente de dissiper les derniers doutes. « L’organigramme de l’UPM n’est pas arrêté, rien n’est arrêté », a-t-il déclaré. Il a indiqué ensuite que la déclaration sur l’UPM « est encore à l’état de brouillon ». Et d’ajouter : « Nous n’en publierons rien avant que l’Algérie et d’autres pays n’aient apporté leurs propositions. »

L’envoyé du président Sarkozy a d’ailleurs tenté de chasser les doutes concernant la répartition des rôles au sein de la future organisation méditerranéenne. Il a confirmé que s’il était question d’une coprésidence de l’Egypte, un pays du Sud, aux côtés de la France, un pays du Nord, de l’UPM, rien n’était arrêté, en revanche, concernant son architecture et son siège. Ce qui suppose que la question n’est pas encore tranchée. D’où sa visite éclair à Alger pour tenter de convaincre le président Bouteflika de participer au sommet prévu le 13 juillet à Paris pour annoncer officiellement la création de l’UPM. Si, pour Kouchner, l’Algérie demeure un pays clé dans le projet de l’UPM, il dit attendre sa participation mais aussi sa « contribution effective pour la concrétisation de ce projet ». En clair, il presse l’Algérie de faire connaître ses intentions qui sont ni plus ni moins que la vice-présidence de l’UPM avant de se prononcer officiellement sur son éventuelle adhésion à l’organisation. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le dit clairement et sans ambages : « L’UPM est un projet qui mérite l’attention de l’Algérie (...) Il est porteur de valeur ajoutée, a pour objectif d’initier une coopération multilatérale entre les deux rives de la Méditerranée et devrait assurer la coordination des projets promis à la réalisation dans les meilleures conditions possibles. »

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant