Accueil > ALGERIE > Blanchiment d’argent : l’Algérie à la traîne

Blanchiment d’argent : l’Algérie à la traîne

samedi 16 septembre 2006, par Souad

La 88ème place de l’Algérie dans le classement mondial de la lutte contre le blanchiment d’argent, devrait inciter les ministères de la justice et des finances à redoubler d’efforts pour lutter contre ce phénomène qui fragilise l’état et l’économie.

Blanchiment d’argent : l’Algérie à la traine.

Ce n’est qu’en 2004 que le ministère de la Justice, première instance concernée par l’affaire, a jugé nécessaire un projet de loi portant prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Algérie. Il a été question aussi d’amender la législation pour qu’elle soit en conformité avec la convention internationale pour la répression du financement du terrorisme. Qu’a-t-on fait depuis ? Le système bancaire et financier, livré à une mécanique rénovatrice, ne cesse d’être éclaboussé par moult tapages. Il est utile de reconnaître dans la foulée, que la criminalité financière tire sa source, essentiellement, du blanchiment d’argent et de la corruption. Les magistrats algériens auront droit, du 19 au 21 septembre, à un stage de recyclage assuré par quatre experts français.

Pour un pays en perte de vitesse dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent, il s’avère nécessaire de s’appuyer sur la coopération internationale. Mais, n’est-il pas impératif d’entamer la lutte à partir du marché parallèle ? Le virus qui intoxique l’économie nationale. En l’absence d’un marché de la devise, l’autre handicap d’une économie en quête de métamorphose, les transactions illégales ont pris des proportions très inquiétantes en Algérie. En toile de fond se pose la problématique de l’argent brassé sans facturation et dont l’origine est souvent douteuse. Peut-on réussir une transition économique sans canaliser les transactions financières et réformer le système budgétaire ? Le non est évident.

La conférence qu’organisera le ministère de la justice concerne aussi des magistrats exerçant au niveau des cours. L’objectif est « d’approfondir leurs connaissances et d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour traiter ces fléaux ravageurs avec l’efficacité requise », lit-on dans un communiqué diffusé par le ministère. La rencontre s’articulera autour de cinq axes liés, notamment, aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Algérie. Il s’agit aussi d’initier les spécialistes algériens à enquêter dans le domaine financier. Les experts français, animateurs de la conférence, plaident, également, pour le renforcement de la sécurité bancaire et la coordination entre les autorités judiciaires et les cellules de renseignement financier.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression