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Bouteflika déçoit la Kabylie

samedi 24 septembre 2005, par Ahlem

Abdelaziz Bouteflika a une nouvelle fois déçu la Kabylie en déclarant que le Tamazight ne sera pas officialisée et que la langue arabe restera seule langue officielle en Algérie.

Bouteflika se dit opposé à l’officialisation de Tamazight en Algérie.

A l’adresse de ceux qui, en Kabylie et ailleurs, ont presque aveuglément cru au miracle, Bouteflika assène cette autre banderille assassine : « Je ne peux admettre des choses qui vont à l’encontre des intérêts de l’Algérie ( !) ». Le « niet présidentiel » ne signifie pas uniquement l’échec du dialogue engagé par le gouvernement avec les archs, mais aussi et surtout la désapprobation d’Ahmed Ouyahia et la disqualification de Belaïd Abrika et ses camarades. Complètement discrédités, ces derniers devraient, désormais, rentrer dans leur coquille et remettre le flambeau aux partis politiques et à ce qui reste du Mouvement culturel berbère.

Mais dans ce cafouillage, somme toute attendu, c’est la Kabylie qui est précipitée dans les abysses d’une nouvelle crise. Consciente de sa débâcle, l’aile dialoguiste des archs a rendu publique, hier, une déclaration que d’aucuns qualifieraient de dernier baroud d’honneur. « Lors du meeting, tenu à Constantine (...), le chef de l’Etat a surpris le peuple algérien par de graves déclarations, provocatrices, calomnieuses et semant la division et la haine », peut-on lire dans la déclaration des archs.

Visiblement abasourdis, les dialoguistes ont découvert un interlocuteur - le pouvoir - plus que jamais inflexible et verrouillé à l’émeri de tout pluralisme. « Le jamais récurrent du chef de l’Etat quant à l’officialisation de tamazight est non seulement en violation des engagements de l’Etat du 15 janvier 2005 (protocole d’accord global entre le gouvernement et les archs, ndlr), plus grave encore, il met en péril l’unité de la nation algérienne », ont souligné les rédacteurs de la déclaration. « La délégation du mouvement citoyen considère que l’argumentaire sur lequel s’est appuyé le chef de l’Etat pour dénier le droit à l’officialisation de tamazight est insensé et truffé de contrevérités (...).

Avec cette nouvelle provocation du président algérien, qui à l’évidence, oeuvre contre l’unité du peuple, la Kabylie entre dans une nouvelle période d’incertitude.

Synthèse de Ahlem
D’après El Watan