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Branle-bas de combat en Occident

Devant l’évolution du terrorisme international

samedi 20 mars 2004, par Hassiba

Terrorisé par la crainte de devoir faire face en rangs dispersés au terrorisme international, l’Occident veut créer un front uni contre ce phénomène dévastateur.

Toutes les méthodes usitées jusque-là, notamment la surveillance stricte au niveau des frontières et les écoutes téléphoniques, se sont avérées vaines face aux stratèges terroristes. Certes, il n’est plus aisé d’organiser un attentat terroriste comme par le passé, mais la menace est toujours là. Ce qui s’est produit le 11 mars dernier à Madrid montre qu’il existe encore de nombreuses failles dans la “muraille” dressée par l’Occident. Maintenant, on redoute que la frappe vienne de l’intérieur vu le nombre important d’étrangers s’y trouvant et échappant à tout contrôle.

Le fait qu’un certain nombre d’entre eux se soit transformé en militants extrémistes inquiète sérieusement les services de sécurité américains et européens. Devant cette évolution incontrôlable du terrorisme, et les développements nés des attentats de la capitale espagnole, George Bush et Tony Blair ameutent le monde. Ils appellent le monde “libre” à s’unir face à ce fléau.
Cette montée au créneau s’explique par la peur de voir d’autres pays de la coalition emboîter le pas à l’Espagne, qui a décidé de retirer ses forces militaires d’Irak. Le président américain et le Premier ministre britannique considèrent la position du nouveau Chef du gouvernement espagnol comme une reddition face au terrorisme.
Les deux chefs de file de la coalition estiment qu’il serait naïf de penser qu’un retrait d’Irak pourrait faire baisser ou mettre fin à la menace terroriste. “Il est essentiel que le monde libre reste ferme, résolu et déterminé”, a déclaré le locataire de la Maison-Blanche. Ceci étant, l’organisation terroriste d’Oussama Ben Laden a lancé un appel pour l’arrêt des attaques contre l’Espagne en réaction à la décision de José Luis Rodriguez Zapatero de quitter la coalition, en attendant la confirmation après son entrée en fonction.

L’appel est suivi par une nouvelle menace contre les “valets de l’Amérique”. Sont citées l’Arabie Saoudite, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon et la Pologne entre autres. Cela étant, c’est le branle-bas de combat en Occident à travers la réactivation de tous les plans antiterroristes. Des mesures de sécurité strictes sont observées particulièrement dans les lieux publics comme les aéroports, ports et gares routières ou ferroviaires. Même les pays qui s’étaient opposés à la guerre contre l’Irak, à l’instar de la France et l’Allemagne, ne restent pas les bras croisés.

Les moyens matériels et humains de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) sont mobilisés pour lutter contre le terrorisme international. Une réunion du conseil de cette organisation est programmée pour le 2 avril prochain dans le but d’étudier plus amplement cette question. En somme, l’Occident prend très au sérieux la situation et cherche à parer au plus pressé pour éviter de nouveaux 11 septembre et 11 mars.

Ben Laden et al-Zawahiri en sécurité en Afghanistan

Le chef d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden et son bras droit Ayman al-Zawahiri se trouvent en sécurité en Afghanistan, a affirmé, hier, à l’AFP un porte-parole des talibans afghans.
“Ils sont en sécurité et se trouvent de ce côté-ci de la frontière”, a affirmé ce porte-parole Abdul Samad, interrogé par téléphone depuis le sud-est de l’Afghanistan. “Toutes ces informations à propos de l’encerclement d’Al-Zawahiri au Pakistan sont fausses, ce n’est que de la propagande des Américains et de l’armée pakistanaise pour saper le moral des alibans”, a affirmé ce responsable taliban.

Les autorités pakistanaises ont estimé jeudi qu’il était possible que le numéro deux d’Al-Qaïda fasse partie d’un groupe d’extrémistes islamistes encerclés par les forces pakistanaises dans le district tribal du Sud-Waziristan (300 km au sud-ouest d’Islamabad). Des combats se poursuivaient, hier, dans cette zone où les forces pakistanaises rencontraient une forte résistance des assiégés, a indiqué l’armée pakistanaise.

Abdelkamel K, Liberté