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Chasse aux cybercafés clandestins en Algérie

dimanche 24 août 2008, par Rédaction

Plusieurs cybercafés clandestins ont été fermés en Algérie suite a une note émanant de la sûreté nationale.

Un cybercafé en Algérie.

Plusieurs cybercafés ont été déjà fermés et mis sous scellés la semaine dernière dans plusieurs localités de la wilaya d’Alger (nord de l’Algérie). Il est attendu que d’autres fermetures suivent. La cause est l’application d’un décret datant de 2005 subordonnant l’exercice d’une telle activité en Algérie à l’obtention d’un agrément. C’est ce que nous a expliqué hier un des propriétaires de cybercafés touchés par cette directive. « Nous avons été convoqués au cabinet du wali, et on nous a signifié la décision définitive de fermeture » assure notre interlocuteur qui a requis l’anonymat. Mais cette question d’absence d’agrément est mise en cause par une note émanant de la Direction générale de la Sûreté nationale demandant la fermeture de ces commerces pour cause d’absence d’autorisation. « On nous a expliqué que les temps étaient difficiles et qu’il fallait s’attendre à ce genre de décision », a ajouté ce propriétaire de cybercafé.

Lequel n’a pas hésité à faire le lien, tout comme les autres propriétaires concernés, avec les rumeurs faisant état que « les terroristes communiquent entre eux via les cybercafés », qu’ils « utilisent de vrais hackers (des pirates) et qu’ils ont même réussi à pirater le site Web de certaines institutions ». Revenant sur la question de l’agrément qui doit, selon le texte de loi, recevoir l’aval de sept directions relevant de plusieurs ministères, entre autres la Sûreté nationale, la Protection civile, le propriétaire du cybercafé, a déclaré : « Nous n’avons jamais pu avoir cet agrément et les cybercafés qui activent actuellement n’en possèdent ». Il a indiqué par ailleurs, qu’il « leur a été demandé en 2007 de régulariser leur situation conformément à ce texte de loi. On nous a accordé pour cela un délai d’une année. Nous avons déposé le dossier demandé, mais en vain. Personnellement, et malgré mes insistances, aucune suite n’a été donnée, vraisemblablement comme pour tous les autres propriétaires ». « Le délai imparti a expiré et voilà que nous sommes tous contraints de baisser le rideau », a-t-il déploré. Mais il s’interroge toutefois sur le fait que « les cybercafés d’Alger-Centre et d’autres quartiers n’ont pas été touchés par cette décision alors que l’ensemble ne fonctionne qu’avec un registre de commerce et certains activent même au noir ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie