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Contrebande d’essence entre l’Algérie et le Maroc

mercredi 2 juillet 2008, par Rédaction

La différence des prix de l’essence entre le Maroc et l’Algérie a permis l’émergence de la contrebande d’essence à destination du royaume.

Contrebande d’essence entre le Maroc et l’Algérie.

La flambée du baril de brut, dont le prix dépasse maintenant les 140 dollars, a contraint les autorités marocaines et mauritaniennes à augmenter dans leurs pays respectifs le prix à la pompe de l’essence. Au Maroc, cette augmentation est de l’ordre de 10%, alors qu’en Mauritanie elle est de 12%. C’est une quasi-certitude qu’à part la Libye, tous les autres pays frontaliers de l’Algérie vont devoir suivre l’exemple du Maroc et de la Mauritanie. Pays producteur de pétrole dont elle consacre une partie pour ses besoins nationaux, l’Algérie dispose par rapport à ses voisins d’une marge de manoeuvre dans la détermination chez elle du coût de l’essence à la consommation. Un avantage qui fait que le prix de l’essence chez nous a toujours été beaucoup plus bas que chez nos voisins. D’où l’installation d’un florissant marché de la contrebande qui siphonne les disponibilités de notre pays en essence et autres produits énergétiques vers les pays limitrophes.

Les pouvoirs publics n’envisageant pas momentanément de hausses des coûts de ces produits, il est évident que la contrebande dont ils font l’objet va prendre une proportion démesurée. Le scénario n’est pas nouveau, il a cours pour tous les produits dont l’Etat subventionne les prix. L’Algérie est devenue de ce fait le marché où ces voisins, notamment du Maroc, s’approvisionnent à bon compte, ce qui leur permet d’alléger leurs propres factures d’importation. En ces temps de crise mondiale multiforme, il y a urgence et nécessité pour notre pays d’assurer un maximum d’étanchéité à ses frontières. Mais ce n’est certainement pas en faisant appel au « patriotisme » des trabendistes. Pour ces derniers, l’argent n’a ni odeur ni patrie. Peu leur chaut que leur coupable commerce occasionne des pertes financières à l’Etat et pénalise durement leurs concitoyens. Dans les objectifs que vient de s’assigner Ouyahia, il a mis en priorité la lutte contre la criminalité qui, d’une façon ou d’une autre, porte atteinte à l’économie nationale et à son développement. Le « trabendo » est un volet des plus destructeurs de cette criminalité. Il lui appartient de décider de mesures drastiques contre ce phénomène.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran