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Controverse en Algérie sur la torture

jeudi 17 avril 2008, par Samir

Il existe des cas de torture en Algérie selon le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme Mustapha Bouchachi.

Mourad Medelci dément l’existence de cas de torture en Algérie.

Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, a considéré que les réponses de l’Algérie sur les préoccupations des membres du Conseil des Nations Unies, ne reflètent pas la réalité de la situation. Par ailleurs, le professeur Ghechir a considéré que le discours officiel ne reflète pas la situation du pays. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a pour sa part affirmé, avant-hier, depuis la tribune du conseil onusien des droits de l’Homme, que l’état d’urgence ne sera levé qu’après l’éradication totale du terrorisme en Algérie. Dans une communication avec El Khabar, M. Bouchachi a affirmé que les « droits politiques sont bafoués sous prétexte de l’état d’urgence ». Il a ajouté que la Ligue reçoit quotidiennement des citoyens qui se plaignent de torture. Il a fait part des préoccupations de son organisation au sujet de la torture dans les établissements pénitenciers, tout en affirmant le recul considérable des droits économiques et sociaux.

M. Bouchachi a justifié sa position par le phénomène des haragas en Algérie et par l’intervention des forces publiques pour empêcher les syndicats autonomes de protester devant le Palais du gouvernement. Pour sa part, M. Boudjemâa Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, a affirmé que la base du travail judiciaire « n’a pas été respectée ». Il a affirmé qu’il y a une contradiction entre le discours officiel qui présente une bonne situation des droits de l’Homme, et la réalité qui enregistre une détérioration de ces droits du point de vue social et économique. La porte-parole des familles des disparus à Alger, Nassira Ditour, a affirmé que les préoccupations des pays concernant la révision algérienne du rapport sur les Droits de l’Homme n’ont pas trouvé de réponses dans le rapport de l’Algérie. Elle a ajouté que son association n’a pas été consultée dans l’élaboration de ce dernier, ce qui dénote une volonté officielle de plier définitivement le dossier des disparus en Algérie.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Khabar