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Début des inscriptions universitaires en Algérie

dimanche 7 août 2005, par Samir

Les inscriptions universitaires ont commencé depuis hier samedi dans toutes les universités algériennes, une opération qui se poursuivra jusqu’au 18 août.

Ecole Nationale Polytechnique, Alger, Algérie.

Avec le traditionnel tohu-bohu qui colle à ce genre d’opérations en Algérie et les sempiternels interrogations et mécontentements des nouveaux bacheliers qui se retrouvent orientés vers des filières qu’ils n’ont pas choisies. L’université Houari Boumediene de Bab Ezzouar, la plus grande structure au niveau national et africain, illustre bel et bien cet état de fait. Hier, elle était en pleine effervescence. Parents, bacheliers et responsables des inscriptions se sont retrouvés dans cet ultime « face-à-face », qui se fait non sans confrontation.

Sur place, le vice-recteur de l’université, M. Touabet, et M. Madjid Halliche, directeur des études, encadrent l’opération et tentent tant bien que mal de calmer les « mécontents », ceux dont aucun des dix choix contenus dans la fiche de vœux n’a été retenu. Une fiche de vœux traitée par le logiciel mis en place par l’Institut national de l’informatique (INI) de Oued Semmar et qui emmagasine toutes les données. Selon M. Halliche, l’opération des inscriptions se déroule dans de bonnes conditions. Cependant, dit-il, la confusion s’installe auprès des bacheliers, souvent « mal informés » au sujet de leur orientation.

Postuler pour une filière dans la fiche de vœux ne signifie nullement l’obtenir réellement. L’accès à une filière donnée est conditionné par certains critères tels que la série du baccalauréat, son lieu d’obtention (sauf pour les filières à recrutement national), la moyenne générale au bac et éventuellement la moyenne dans certaines matières. Il faut aussi compter avec la disponibilité des places. A titre d’exemple, nombreux sont ceux qui veulent faire médecine mais cela dépend de la moyenne requise pour cette filière. Cette année, pour faire médecine, il faut avoir 13,10 de moyenne, contrairement à l’année dernière, avec de 12,65.

L’orientation obéit ainsi à un certain nombre de critères définis par la circulaire n° 05 du 09 avril 2005 relative à la préinscription et à l’orientation des titulaires du baccalauréat au titre de l’année universitaire 2005-2006. Les lauréats et leurs parents ne le voient pas de cet œil. Ils sont nombreux à crier à l’injustice, à l’exemple de ce père qui montre l’attestation de succès de sa fille qui, avec un 16 en maths et un 15 en physique, se retrouve orienté vers le droit. Autre cas, celui de ce lauréat qui, avec une moyenne de 12,45 et un 17 en maths et en sciences, est orienté vers la filière sport. « On nous parle de transparence et de conditions requises pour accéder à certaines filières mais cela n’exclut pas qu’il y ait des interventions pour certains bacheliers qui ne disposent même pas de la moyenne dans certaines matières essentielles », lâche, hors de lui, un parent.

Pour apaiser « ces tensions », le vice-recteur et le directeur des études abondent en explication, leur affirmant que l’orientation tient compte du choix de l’étudiant, du nombre de places disponibles par domaine et de la moyenne calculée dont la formulation varie en fonction du domaine qui déterminera son classement dans le domaine choisi. Ils font également part aux contestataires des possibilités de recours qu’ils peuvent introduire jusqu’au 14 août. Pour ces responsables de l’université, « tout n’est pas parfait mais ce n’est pas aussi mauvais qu’on le prétend. Nous essaierons de pallier les erreurs du système dans la mesure du possible ». D’autres lauréats abordent le problème des non-affectations.

Une situation due à la défaillance du logiciel qui, face à des lauréats qui ne répondent pas aux conditions requises, optent pour le choix zéro. Ils se retrouvent ainsi sans aucun choix. « Cette défaillance réside au niveau de l’INI, pas à notre niveau », estiment nos interlocuteurs. S’agissant des recours, un bureau a été mis en place pour les accueillir depuis hier. Cette opération se terminera le 14 de ce mois. Les résultats seront affichés, quant à eux, le lendemain. Ce bureau est littéralement pris d’assaut par les bacheliers et leurs parents. Il faut savoir que l’USTHB a enregistré 3 500 nouveaux bacheliers cette année alors que le nombre total est de près de 20 000 étudiants. La nouveauté cette année réside dans le fait que les fiches de vœux ont été saisies par les bacheliers au niveau des dix salles équipées de 100 micros ordinateurs reliés à Internet.

Les bacheliers ont ainsi eu la possibilité de saisir leur fiche de vœux et de l’envoyer à l’INI qui s’est chargé de traiter ces fiches et d’orienter les postulants. Le lauréat a l’occasion de prendre connaissance de son orientation en consultant le site de cet institut, sans attendre la convocation par voie postale qui peut se perdre en cours de route. Notons qu’après les inscriptions, l’étudiant est appelé à choisir entre le système LMD ou l’actuel système de tronc commun. Cette circulaire définit les règles générales applicables en matière de préinscription et d’orientation aux titulaires du baccalauréat au titre de l’année universitaire 2005-2006.

L’orientation vers l’enseignement et la formation supérieurs dans leurs cycles long et court obéit à un classement qui repose sur les paramètres suivants : les vœux exprimés par le titulaire du baccalauréat, la série et les résultats du baccalauréat (mention, les notes des matières essentielles et la moyenne générale) et les capacités d’accueil des établissements d’enseignement et de formation supérieurs.

Par La Tribune