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Des milliers de bâtisses vétustes en Algérie

lundi 17 novembre 2008, par Samir

L’Algérie compte des milliers de bâtisses vétustes menacées de ruine à tout moment selon le CTC.

Des bâtisses vétustes en Algérie.

La prise en considération des alertes est l’un de ces comportements qui peuvent être salutaires et permettre de sauver des vies humaines. Ignorer ces alertes serait inquiétant, plus inquiétant que les intempéries elles-mêmes. Le classement d’une bâtisse en zone « rouge » ou « orange » par une structure spécialisée en Algérie, tel que le contrôle technique des constructions (CTC), est une forme d’alerte. La prise au sérieux de cette sonnette d’alarme participe à prévenir toute éventuelle catastrophe. L’ignorer ne pourrait que favoriser un éventuel drame. Sinon comment peut-on qualifier l’effondrement partiel d’un immeuble vétuste, hier, dans le quartier de Bab El-Oued et le décès d’une personne âgée de 40 ans ? Cités par l’APS, des habitants de cet immeuble, devenus du jour au lendemain des sinistrés, déclarent que cette bâtisse « menaçait ruine et avait été classée d’abord en zone rouge après les inondations de Bab El-Oued en novembre 2001, puis en zone orange 4 après le séisme de mai 2003 ». Il est à se demander, au cas où ces propos sont vérifiés, pourquoi ces familles n’ont pas été relogées pour éviter, ainsi, la perte de vies humaines ?

Dès lors, pourquoi, donc, le CTC est-il sollicité pour établir une classification si l’avis que cette structure délivre n’est pas pris en considération ? Une question, somme toute légitime, d’autant plus qu’il s’agit de vies humaines. L’absence de « statut » pour de nombreuses cités n’aide pas à prévenir les pertes en vies humaines qui peuvent être causées par des effondrements pouvant arriver à tout moment, ni à identifier la partie devant assurer les éventuels travaux de réfection, d’entretien ou de consolidation. Des milliers de bâtisses, en Algérie, datent du XVIIIe siècle. Une menace accentuée en saisons hivernale et automnale. Des spécialistes expliquent que la dégradation de parties communes est, dans nombre de situations, aggravée par l’infiltration des eaux, lors d’intempéries, entre autres. Que ce soit à La Casbah, à Oran, ou à Arzew, qui compterait 4 000 bâtisses menaçant ruine, ou ailleurs, des bâtisses menacent de s’effondrer, emportant avec elle leurs occupants et les passants. Dans plusieurs quartiers d’Alger, des pans de balcons s’effondrent, régulièrement, près de passants mettant leur vie en danger.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant