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Echec des négociations chez ArcelorMittal Algérie

lundi 9 février 2009, par Samir

Le conflit qui oppose la direction d’ArcelorMittal Algérie au syndicat d’entreprise perdure et le spectre d’une grève se dessine.

Le conflit persiste chez ArcelorMittal Algérie.

Hier, la réunion de conciliation tenue au niveau de l’inspection de travail entre les deux parties en conflit a été un échec flagrant. ArcelorMittal Algérie ne veut pas procéder à des augmentions de salaires aux 7 200 travailleurs en invoquant la crise économique mondiale qui a fait chuter les prix de l’acier et occasionné d’importantes pertes à l’entreprise. De l’autre côté, le syndicat d’entreprise reste intransigeant dans ses revendications portant sur la révision des salaires et l’amélioration des conditions sociales des travailleurs. M. Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d’entreprise : « Nous avons assez attendu. C’est la énième fois que nous avons reporté ces négociations sur les salaires et les conditions sociales des travailleurs. Cette fois, nous voulons ces augmentations salariales. » Et de poursuivre : « ArcelorMittal Algérie a gagné beaucoup d’argent en Algérie. Il peut supporter les révisions salariales. »

Dans tous les cas, la réunion d’hier entre les deux parties a été un fiasco total, mais pour ne pas fermer totalement la porte des négociations, ArcelorMittal et le syndicat d’entreprise se sont donné rendez-vous mardi prochain pour une ultime rencontre avant le dépôt du préavis de grève. Existe-t-il une chance mardi prochain pour éviter la grève ? M. Kouadria déclare : « Je suis pessimiste. La réunion de mardi concernera surtout la réponse d’ArcelorMittal Algérie après consultation de sa hiérarchie sur nos préoccupations, laquelle hiérarchie est déjà au courant de nos problèmes depuis belle lurette. » Interrogés, plusieurs observateurs du monde syndical pensent que la « situation au niveau du complexe sidérurgique d’El-Hadjar est grave. D’un côté, il y a ArcelorMittal qui refuse les révisions salariales en invoquant la crise mondiale, mais qui a aussi refusé de compresser le personnel de l’usine après ladite crise, et en face un syndicat qui avait observé patiemment la trêve sociale durant de nombreuses années et qui veut ces révisions salariales tant attendues devant la cherté de vie ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant