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G8 : l’Algérie exclue par la Russie ?

jeudi 13 juillet 2006, par Kahina

La Russie qui n’a pas invité l’Algérie au sommet du G8 à Saint-Pétersbourg, semble peu apprécier les efforts du gouvernement algérien pour devenir une alternative fiable au géant Gazprom, à l’heure où la sécurité énergétique est devenue une question hautement stratégique pour les pays occidentaux.

G8 : l’Algérie exclue par la Russie ?

“Le tsar du gaz”, le surnom de Poutine, entend demeurer le seul maître du marché gazier mondial où la Russie est le pays qui possède les premières réserves mondiales. L’épisode de l’arrêt de l’approvisionnement de l’Europe, via l’Ukraine, en février dernier, avait démontré toute la détermination du Kremlin à user de l’arme énergétique pour contraindre les pays consommateurs (le G8 consomme 42% de la production mondiale de gaz) à parapher des accords bilatéraux avec Moscou et replacer ainsi la Russie parmi les grands de ce monde.

Or, dans ce scénario russe, l’Algérie est devenue “l’alternative” à saborder coûte que coûte. Inquiets du passage à l’action de Moscou dans la crise du gaz avec l’Ukraine, les pays européens se sont rabattus sur des pays producteurs tels que l’Algérie qui - même si elle ne se bat pas dans la même catégorie que les Russes - possède néanmoins des réserves prouvées de 4 550 milliards de m3, qui la placent au deuxième rang africain après le Nigeria.

En 2004, l’Algérie a produit 82 milliards de m3 et n’en consomme que 22 milliards pour ses besoins internes. Ce surplus se déverse à travers les gazoducs vers l’Italie, le Portugal, l’Espagne, la Slovénie et la Tunisie, quand il ne part pas sous forme liquéfiée vers l’Espagne, les États-Unis, la France, la Turquie, la Belgique, l’Italie, la Grèce ou la Corée du Sud. Des clients amplement satisfaits qui se bousculent à Alger pour augmenter leur quote-part.

Cette position a été renforcée par les craintes européennes qui n’ont pas du tout goûté aux menaces exécutées de Moscou. Plusieurs accords énergétiques bilatéraux ont été, depuis, conclus entre l’Algérie et les pays européens qui ont hissé Sonatrach au rang de partenaire “stable”, à l’inverse de Gazprom qui exécute sans rechigner la politique du Kremlin.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté