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Immigration au Canada : Le Maroc détrône l’Algérie

mercredi 18 janvier 2006, par Kahina

L’immigration au Canada séduit plus de candidats du Maroc que d’Algérie, d’après les statistiques compilées par l’ambassade du Canada en France pour la période 1998-2004.

Plus de Marocains que d’Algériens émigrent au Canada.

Première constatation, au Maghreb, le Maroc est le premier pourvoyeur de migrants pour le pays de l’érable. Selon les chiffres disponibles, 17.517 Marocains ont obtenu un visa de résident permanent au Canada durant la période concernée. Et ce chiffre est vraisemblablement révisable à la hausse dans la mesure où, depuis le 1er janvier 2004, c’est l’ambassade du Canada au Maroc qui traite les demandes de citoyens marocains ou de requérants résidant au Maroc. Les chiffres fournis par l’ambassade du Canada en France pour 2004 - et concernant le Royaume chérifien - sont donc incomplets.

Après le Maroc, c’est l’Algérie qui est le second réservoir de migrants avec 15.840 visas de résidents permanents octroyés de 1998 à 2004. Suivent ensuite la Tunisie (2.633 résidents permanents) et la Libye (1.520). Ces chiffres confirment ainsi que l’immigration maghrébine au Canada est essentiellement une affaire algéro-marocaine.

Par ailleurs, ces flux humains peuvent être divisés en quatre grandes catégories. Pour les quatre pays concernés, celle des « travailleurs qualifiés » arrive largement en tête : 12.939 pour l’Algérie, 13.911 pour le Maroc, 1.943 pour la Tunisie et 1.281 pour la Libye. Vient ensuite celle des regroupements familiaux où, le plus souvent, un résident permanent déjà installé fait venir les siens au Canada. De 1998 à 2004, on dénombre dans cette catégorie 2.094 Algériens, 2.599 Marocains, 598 Tunisiens et 139 Libyens.

L’analyse de ces chiffres nécessite d’autres éléments mais elle permet de dégager une piste de réflexion : on peut supposer ainsi qu’une partie de l’immigration maghrébine à destination du Canada est le fait d’individus isolés (célibataires ou non) qui une fois installés pensent à faire venir leur famille, voire à la fonder dans le pays d’origine.

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran